Méditation 8ième dimanche du Temps Ordinaire C 2 mars 2025
Évangile selon saint Luc (6,39-45)
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En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : “ Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil ”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. » Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur.
CŒUR ET ESPRIT DESHUMANISES
Voici que l’Évangile se met de manière très troublante en résonance avec ce que nous sommes en train de vivre. Au moment où la rhétorique de la guerre prend le dessus, nous voyons comme en plein jour ce dont notre cœur déborde. L’évangile nous renverra toujours à ces profondeurs où se négocie notre rapport au monde, aux autres et aux événements, laissant apparaître en filigrane nos consistances et nos lâchetés. Il y a de quoi scruter dans le ballet de pensées et de paroles qui défilent tout le jour et habitent nos intérieurs bouleversés en quête d’une voix qui dirait les mots qui se bousculent en nous.
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Voici le vrai champ de bataille: celui où la paix fait rage et terrasse toutes les forces mortifères qui trouvent encore en nous un espace accueillant. Passons notre cœur au tamis. Il y a de quoi faire pour débusquer l’ennemi intérieur de la complaisance, de la lâcheté, de la demi-mesure. Il n’y a pas de petites atteintes à la paix et à la fraternité. Elles commencent à exister dans notre pensée, à occuper le terrain en trouvant toutes sortes de justifications, pour ensuite embourber notre cœur, finir par sortir de notre bouche et envenimer l’atmosphère jusqu’à ce que les gestes ne trouvent plus le chemin de la bonté.
Cet engrenage et cette atteinte du mal nous concerne. Devant les événements affligeants, les insultes, l'humiliation infligée, il faut un sursaut de vérité et de bonté qui sont à notre portée. Quelle douceur et quel bien pouvons-nous inventer dans notre environnement immédiat pour faire barrage à la pensée dévastatrice que l’homme est mauvais, violent et qu’il n’y a pas d’autre langage que celui de la violence pour s’opposer à la violence? Commençons par déposer chacun les armes du jugement, de l’indifférence, de l’omission ou du mensonge. Saisissons celles de la foi, de la fraternisé, l’espérance et du partage que Dieu a semées dans nos existences pour que son règne vienne et que sa volonté soit faite. Mangeons ce pain de la bénédiction et de l’intercession, opposons le pardon à l’offense, la tendresse obstinée à la dureté et à la violence, et ne nous lassons pas de croire en la victoire de l’amour crucifié-ressuscité qui grandit chaque jour sur notre champ de bataille.
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Restons ensemble à l’unisson de l’Amour-Don plus fort que la guerre, le meurtre et continuons de croire à la puissance d’une fraternité qui puise sa force au corps et au sang du Crucifié-Ressuscité. Revenons à la sève de notre être chrétien qui crie ici et maintenant son besoin d’être vrai. N’ayons pas peur et ne désertons pas ce champ de bataille-là. Il est notre contribution directe à ce combat qui s’est toujours joué dans le cœur des hommes et qui nous stupéfie toujours. Ecoutons Alexandre Soljenitsyne Alexandre, prix Nobel de Littérature, le jour où il est expulsé de Russie en 1974.
« Quand la violence fait irruption dans la vie paisible des hommes, son visage flamboie d’arrogance, elle porte effrontément inscrit sur son drapeau, elle crie, je suis la violence, place écartez-vous où, je vous écrase. Mais la violence vieillie vite, encore quelques années et elle perd de son assurance et pour se maintenir, pour faire bonne figure, elle cherche obligatoirement l’alliance avec le mensonge, car la violence ne peut s’abriter sous rien d’autres que le mensonge et le mensonge ne peut se maintenir que par la violence »
Son propos peut encore avoir une raisonnante aujourd’hui. L’Archipel du Goulag, les camps de la mort nazis, sont des révélations du totalitarisme et du capitalisme aux cœurs déshumanisés. D’un seul coup, tout s’éclaire : l’abolition de la « Mémoire » est une vision pour maintenir le secret sur la terreur qui ne cesse de monter partout dans le monde des cœurs et des esprits. « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur " et de l’esprit.
Soyons sûrs que notre pouvoir de faire advenir le bien que Dieu veut pour tous est plus grand que les forces de mort à l’œuvre en nous et autour de nous. Il est livré à notre désir, à renouveler chaque jour, de nous y engager par la conversion du cœur, de l'esprit et par l'écoute de la Parole incarnée de Dieu en nous et autour de nous.
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EquipeMéditation@Evangile - Marie-Dominique Minassian - François-Domlinique Roger
Prière universelle 8ième dimanche du Temps Ordinaire
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Prions pour l’Église enseignée par la Parole du Christ, qu’elle soit toujours à l’écoute de l’Esprit Saint pour que cette Parole produise en nos cœurs, des fruits d’activités abondantes, sources de fraternité et d’espérance.
Jésus, Parole vivante du Père, nous te prions
Prions le monde qui cherche la paix.et la fraternité entre tous les peuples. Invoquons la bénédiction de Dieu pour qu’advienne dans nos cœurs, nos familles, nos nations, la Paix, fruit de la Justice.
Christ, source d’espérance, de réconciliation et de paix, nous t’implorons
Les nouveaux moyens de communication, les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle, permettent aujourd’hui de répandre trop facilement le mensonge, la calomnie et la haine. Nous te prions, Seigneur, de soutenir tous ceux qui travaillent à l’éducation et à la formation du respect de l’autre et de sa dignité humaine.
Jésus, qui proclame les Béatitudes, nous te prions
Mercredi prochain, nous entrons en Carême, Demandons au Christ, que durant le temps de la préparation de Pâques, nous puissions cheminer avec lui dans une démarche personnelle et collective pour vivre sa Passion et tenir dans l’espérance de sa Résurrection
Jésus, qui chemine avec nous, nous Te prions
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EquipePU@Evangile – François-Dominique Roger
Dans les lectures du 8iéme dimanche du temps ordinaire
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DANS LES LECTURES DU JOUR DIMANCHE 2 MARS 2025 • Couleur liturgique : vert
Jésus continue de nous enseigner : après les béatitudes (6e dimanche du temps ordinaire) et l’amour des ennemis (dimanche dernier), il nous appelle à changer notre regard. Un regard qui ne juge pas ou qui n’admire pas à l’excès car tout amour, toute bonté vient de Dieu. Louons plutôt le Seigneur
pour les bons fruits qu’il nous donne !
PREMIÈRE LECTURE - BEN SIRA 27, 4-7
« Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé, c’est alors qu’on pourra le juger»
Il ne s’agit pas de s’autoriser à juger quelqu’un après l’avoir entendu parler ! D’ailleurs, nous savons tous combien une belle parole peut être mensongère. Soyons plutôt attentifs à nos éloges. La seule juste admiration est celle qui nous tourne vers notre Seigneur, seule source de bonté.
PSAUME - 91
« Vieillissant, il (le juste) fructifie encore, il garde sa sève et sa verdeur pour annoncer : le Seigneur est droit ! Pas de ruse en Dieu, mon rocher ! »
Le juste est celui qui est fidèle à l’Alliance de Dieu, grâce à une vie conforme à la volonté de Dieu. Volonté discernée grâce à l’Esprit Saint : Dieu donne, l’homme accueille. Ainsi, le juste ne s’enorgueillit pas mais chante son action de grâce pour annoncer dès le matin l’amour et la fidélité de Dieu.
DEUXIÈME LECTURE - 1 CORINTHIENS 15, 54-58
« La mort a été engloutie dans la victoire. Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ? »
Au cœur des épreuves et de la peine, nous savons que Jésus a déjà vaincu la mort et le péché et qu’il nous donne son Esprit Saint. Ne perdons pas confiance en Dieu et en sa victoire sur le mal.
ÉVANGILE - LUC 6, 39-45
« Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri »
Sur l’arbre de la croix, Jésus a donné du bon fruit : celui de son oui à la vie de Dieu, à la vie en Dieu. Ce bon fruit, il nous le donne dans sa parole pour que nous puissions entrer avec lui dans les béatitudes, dans la vie
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Méditation 7iéme dimanche du Temps Ordinaire
Évangile selon saint Luc (6, 27-38)
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En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous »
LIBRE BONTÉ
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Moi qui croyais qu’il suffisait de « ne pas faire aux autres ce que je ne voudrais pas qu’ils me fassent ». On a fait tellement de progrès dans le domaine de la technique... Pourquoi des progrès équivalents ne seraient-ils pas possibles pour l’espèce humaine? Si je réponds à un geste de haine par l’amitié, si j’aime celui qui m’a fait du mal, mon geste crée une dette d’amour. Je sors de l’ordre de la simple justice humaine pour entrer dans l’ordre de la grâce, c’est-à-dire de l’amour gratuit. J’étais tout simplement un homme... Je deviens fils du Très-Haut, le Miséricordieux ! Son amour n'est pas dépendant des autres, il est totalement libre ; libre d’aimer, de donner et de pardonner sans mesure !
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Quand nous prions, nous avons peut-être l'habitude de demander au Christ qu'il nous débarrasse du mal qui est en nous et autour de nous, et de nos ennemis qui nous font souffrir ? Mais aujourd'hui le Christ nous demande d'aimer comme il aime et de prier comme il prie ! Prier non plus contre nos ennemis, mais pour eux, pour ceux qui nous font du mal, nous dénigrent, nous dépouillent, ceux qui nous trompent !
La référence n'est plus un acte raté, mais une personne à aimer ! Seul Jésus pouvait nous prescrire cela car, jusque sur la croix, dans le plus total abandon, il est capable de demander à son Père : « Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.»*
Equipe Evangile@Peinture - Extrait de l'Echo d'Ozanam N°131 - Vincent Ravince - prêtre spiritain - peinture Bernadette Lopez - mise en parole François Roger
Prière universelle 7Ième dimanche du Temps Ordinaire
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Pour l’Église, appelée à transmettre au monde la bonne nouvelle de la miséricorde du Seigneur. Pour les chrétiens persécutés alors qu’ils sont témoins de la paix et de la compassion de Dieu,
Jésus, Pauvre parmi les pauvres, nous te prions
Pour nos responsables politiques, appelés à endiguer les spirales de haine et de vengeance. Pour les victimes de la dictature et d’abus d’autorité de la part de leurs dirigeants. Pour la paix et la réconciliation entre les peuples,
Jésus, Salut, pour tous les peuples, nous te prions
Pour les personnes victimes de la haine, de l’injustice, du rejet, de l’incompréhension, de l’indifférence. Pour les associations à l’écoute des personnes et des familles blessées et meurtries,
Jésus, victime de la haine des hommes , nous te prions
Pour nous ici rassemblés, pour que la confiance mutuelle nous habite, pour que la miséricorde nous éclaire, afin que nous agissions en disciples du Christ, missionnaires de Sa Lumière
Jésus, qui nous veux miséricordieux, nous te prions
EquipePU@Evangile – Extrait de PrionsenEglise - François-Dominique Roger
Lectures du dimanche 23 février 2025- 7ième Dimanche du Temps ordinaire
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Couleur liturgique : vert
Toutes les lectures de ce jour s’ordonnent autour d’une invitation à aimer nos ennemis. Dans la première lecture, David renonce à tuer son ennemi par crainte de Dieu. Le psaume y répond en rappelant que Dieu est tendresse et amour. La deuxième lecture nous expose notre faiblesse et notre besoin du Christ. Enfin, l’Évangile apporte un nouvel enseignement : pardonner et aimer ses ennemis. Mais comment est-ce possible ?
DANS les LECTURES du JOUR
PREMIÈRE LECTURE - SAMUEL 26, 2.7-9.12-13.22-23 - « Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur ? »
C’est par crainte de la punition de Dieu que David ne se venge pas. Pourtant, Dieu ne punit pas, c’est toujours l’homme qui se punit tout seul. L’amour de nous-mêmes pour commencer et la profonde reconnaissance pour l’amour et le pardon de Dieu sont des moteurs pour renoncer à la vengeance et à la haine.
PSAUME -102 -« Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! »
Bénir, plus qu’une parole, c’est un acte par lequel est transmis le don de la vie de Dieu. Bénir le Seigneur, c’est rendre au Seigneur sa bénédiction. Bénir ses ennemis, c’est demander à Dieu, qui seul peut bénir, ce don de vie pour ses ennemis. Ce faisant, notre être est illuminé de la lumière de Dieu et non enténébré par une pensée de malédiction et de vengeance.
DEUXIÈME LECTURE - CORINTHIENS 15, 45-49 - « Et de même que nous aurons été à l’image de celui qui est fait d’argile, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel. »
Seul Jésus peut nous transformer pour nous donner l’image du ciel. Cela ne veut pas dire que nous allons changer ni devenir parfaits sur cette terre ! Au contraire, il vient habiter nos fragilités et nos faiblesses, lieux privilégiés de sa présence. Laissons-le nous transformer en l’accueillant dans nos faiblesses.
ÉVANGILE - LUC 6, 27-38 - « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. »
Aimer ses ennemis, ce n’est certainement pas une affaire de sentiments ! Parfois, même les actes sont irréalisables. Alors, comment aimer lorsque c’est impossible ? Rappelons-nous simplement que c’est Dieu qui aime. Invitons-le simplement à venir aimer nos ennemis en nous
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CONFIRMATION de la PAROLE - MOTS-CLÉS
Miséricorde
La miséricorde est une attitude favorable à celui qui est dans la misère. Dieu est miséricorde car il est solidaire avec le miséreux et le pécheur. Il a une tendresse
particulière, tirée de « ses entrailles maternelles », qui le pousse vers l’homme pécheur. La miséricorde est le propre de Dieu c’est pourquoi le chrétien est appelé à être miséricorde également.
Prière pénitentielle
En ce dimanche, il est important de soigner la prière pénitentielle. Elle est une démarche d’humilité, celle de se reconnaître pécheurs. Sans elle, il n’y a pas de place pour Dieu dans notre vie ni besoin de recourir à sa miséricorde. Cette démarche nécessite de rentrer en soi-même et de se mettre face à Dieu. Une invocation à l’Esprit de vérité peut être faite.
Participation active
Le concile Vatican II a rappelé l’importance de la participation active et consciente à la liturgie eucharistique. Cependant, cette pleine conscience est difficile à tenir toute la messe… Certains moments demandent une attention particulière. Ce dimanche, nous vous proposons d’être particulièrement attentifs à la démarche pénitentielle
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EquipeLiturgique@Evangile - PrionsenEglise- Mise enœuvre François-Dominique Roger
Le cri de la Paix
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Cette année, notre prière est devenue un « cri », parce qu’aujourd’hui la paix est gravement violée, blessée, foulée aux pieds : et cela en Europe, c’est-à-dire sur le continent qui, au siècle dernier, a vécu les tragédies des deux guerres mondiales — et nous sommes dans la troisième. Malheureusement, depuis lors, les guerres n’ont jamais cessé d’ensanglanter et d’appauvrir la terre, mais le moment que nous vivons est particulièrement dramatique.
C’est pourquoi nous avons élevé notre prière vers Dieu, qui entend toujours le cri angoissé de ses enfants. Ecoute-nous, Seigneur ! La paix est au cœur des religions, dans leurs Ecritures et dans leur message. Dans le silence de la prière, ce soir, nous avons entendu le cri de la paix: la paix étouffée dans tant de régions du monde, humiliée par trop de violence, niée même aux enfants et aux personnes âgées, qui ne sont pas épargnés par la terrible dureté de la guerre.
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Le cri de la paix est souvent étouffé non seulement par la rhétorique de la guerre, mais aussi par l’indifférence. Il est réduit au silence par la haine qui grandit en combattant. Mais l’invocation à la paix ne peut être réduite au silence: elle s’élève du cœur des mères, elle est inscrite sur le visage des réfugiés, des familles en fuite, des blessés ou des mourants.
Et ce cri silencieux monte jusqu’au Ciel. Il ne connaît pas de formules magiques pour sortir des conflits, mais il a le droit sacro-saint de demander la paix au nom des souffrances endurées, et il mérite d’être entendu. Il mérite que tous, à commencer par les dirigeants, se penchent pour écouter, avec sérieux et respect.
Le cri de la paix exprime la douleur et l’horreur de la guerre, mère de toutes les pauvretés. […] Dans ce sombre scénario, où, malheureusement, les desseins des puissants de la terre ne correspondent pas aux justes aspirations des peuples, le dessein de Dieu, pour notre salut, ne change pas, et c’est “un projet de paix et non de malheur (cf. Jr 29, 11). Ici, la voix des sans-voix trouve une écoute; ici, l’espoir des petits et des pauvres est fondé: en Dieu, dont le nom est Paix.
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La paix est son don et nous l’avons invoquée de lui. Mais ce don doit être accueilli et cultivé par nous, hommes et femmes, en particulier par nous, les croyants. Ne nous laissons pas contaminer par la logique perverse de la guerre, ne tombons pas dans le piège de la haine de l’ennemi. Remettons la paix au cœur de notre vision de l’avenir, comme objectif central de notre action personnelle, sociale et politique, à tous les niveaux. Désamorçons les conflits avec l’arme du dialogue.
Pape François, Rencontre de prière pour la paix, 25 octobre 2024
Extrait de la neuvaine à la paix par l'intercession du vénérable Robert Schumann
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Neuvaine à la paix par l'intercession du vénérable Robert Schuman
Seigneur, Tu as voulu que Tes créatures reflètent Ton Amour, et que les peuples établissent entre eux des liens de paix et de solidarité. Ton Serviteur Robert Schuman était un fidèle artisan de Paix. Il a exercé ses activités profanes comme un apostolat. Il a œuvré à la construction de la première communauté de nations, exprimant ainsi le vœu que « l’Europe préfigure la solidarité universelle de l’avenir ». Par toute son action, il a manifesté que la politique pouvait être un chemin de sainteté. À l’image de Ton Fils, il était « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Daigne nous accorder de voir bientôt Ton Église honorer la mémoire de Robert Schuman, accorde-nous la grâce de la paix dans le monde. Donne-nous, Père bienaimé, d’être des instruments de Ta Sainte Volonté, au long de notre pèlerinage d'espérance sur terre, en cette année du Jubilé 2025, afin de conquérir, par le beau combat de la Foi, la vie éternelle à laquelle nous sommes appelés (1 Tm 6, 12). Et qu’à l’exemple de Robert Schuman, nous puissions toujours vivre conformément à Ton Amour. Amen.
Méditation du 6iéme Dimanche du Temps Ordinaire 2025
Évangile selon saint Luc (6, 17.20-26)
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En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »
DISCERNEMENT PROPHÉTIQUE
Jésus vient de connaître ses premières oppositions et controverses. Il sait quelles forces extérieures il va devoir affronter. Après une nuit de prière, ce sont douze apôtres qu’il se choisit pour être témoins de ce qui est en lui, témoins de l’Évangile, parole du Père pour le bonheur de tous. Douze apôtres discernés dans le fond de son cœur, en conversation avec le Père. Douze hommes qu’il choisit pour être avec lui, le Dieu de la vie. Douze hommes qui vont cheminer avec lui, voir comment il affronte l’existence et ses blessures.
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Ils ne sont pas meilleurs que les autres, juste prêts à suivre. Ils vont voir comment Jésus fait face au mal qui cherche à le cerner. Ils vont voir sa résolution à communiquer la vie, coûte que coûte, quitte à y laisser la sienne. Il est venu pour cela: vivre en fils et en frère, pour nous apprendre à le faire. Dans ses pas, tout s’éclaire. Ses apôtres pèlerins n’ont qu’à écouter. « J’ai mis devant toi la vie et la mort. Choisis donc la vie… », exhortait l’auteur du livre du Deutéronome. Jésus actualise : heureux, malheureux êtes-vous!
Nous sommes finalement les deux et c’est la Parole de Dieu qui nous discerne, nous révèle le bon grain et l’ivraie en nous. Tant pis pour nos envies de pureté. Pour l’heure, c’est le choix de la vie avec Dieu qui importe. Alors à nous le bonheur, parce que sa vie à lui ne ment pas. Il est Amour et sur ses traces, il nous invite à croire. Ses possibles s’infiltrent en nous à la mesure de notre foi. Sa venue parmi nous était miséricorde de la part du Père. C’est toujours vrai.
Sa Parole nous regarde et nous attire jusque dans nos recoins qui rechignent encore à la lumière et au partage. Nos replis n’auront pas le dernier mot. En les nommant, Jésus nous en délivre. Alors oui, heureux sommes nous d’avoir choisi sa vie en festin. Elle n’est pas pour demain. C’est aujourd’hui même que le paradis s’offre à nous.
Oui, c’est ici et maintenant, la joie du cœur qui nous brûle comme un feu. Nous l’avons reconnu. C’est Dieu qui nous attend pour nous faire entrer dans son bonheur. Il s’offre en partage, corps et sang, posés là, sur la table de l'humanité, appelée à siéger à la droite du Père et à participer à sa divinité.
Équipe Evangile@Peinture - Marie-Dominique Minassian - Peinture Bernadette Lopez - confirmation de Parole François-Dominique Roger
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O Dieu, fais de nous, à l'image de ton Fils,
des hommes et femmes amoureux de la vie,
luttant pour la justice avec les armes du pardon, de la paix.
Qu'à son exemple, nous soyons prêts à déraciner toute violence.
Envoie-nous ton Esprit, souffle qui réconcilie le frère avec le frère.
Que, par sa force et sa douceur, nous devenions vraiment ingénieux
pour planter des signes d'Espérance,
signes de Ta présence aujourd'hui au cœur des hommes.
Prière universelle 6iéme dimanche du Temps Ordinaire 2025
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Envoie l’Esprit des Béatitudes, Seigneur, sur ton Église.
Qu’il lui donne la force et l’audace de révéler à chacun Ta Parole de vie,
Jésus, qui proclame des Béatitudes, nous te prions
Envoie ton Esprit de paix, Seigneur, sur notre monde.
Qu’il inspire les responsables de toutes les nations, qu’il aide au rapprochement entre les peuples,
Jésus, qui nous donne sa paix, nous te prions
Envoie ton Esprit de joie, Seigneur, aux personnes en mal d’exister.
Qu’il leur ouvre une espérance nouvelle et suscite auprès d’elles des témoins de ta tendresse,
Jésus, joie des cœurs simples, nous te prions
Envoie ton Esprit de fidélité, Seigneur, à tous ceux que tu appelles à un service. Qu’il les soutienne sur le chemin de l’Évangile, et les aide à toujours choisir ce qui nous met en Vie,
Jésus, source de L'Amour du Père, nous te prions
EquipePU@Evangile - PrionsenEglise - François-Dominique Roger
Fête de Notre-Dame de Lourdes - 11 février 2025
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En ce mois de février où, le 11, nous fêtons Notre-Dame de Lourdes et le 18, sainte Bernadette, nos pas ne peuvent pas nous conduire ailleurs qu’en la belle cité mariale aux pieds des Pyrénées.
Le 18 février 1858 : 3e apparition et premières paroles de la “Dame”
Chaque année, c’est le 18 février que la liturgie de l’Église fait mémoire de sainte Bernadette et non le 16 avril, jour de sa mort et donc de sa “naissance au ciel”, comme c’est le cas pour la plupart des autres saints. Si le 18 février a été choisi pour célébrer la petite Soubirous, c’est parce que c’est le jour où elle eût la grâce de la troisième apparition et c’est ce jour-là que la “belle Dame” lui parla pour la première fois : “Ce que j’ai à vous dire, ce n’est pas nécessaire de le mettre par écrit”. Cela signifie que Marie veut entrer avec Bernadette dans une relation qui est de l’ordre de la gratuité de l’amour, qui se situe au niveau du cœur.
Contrairement à ce que l’on peut coucher sur le papier, il s’agit d’une réalité qui ne se laisse pas posséder. À la deuxième parole de la Vierge : “Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ?”, Bernadette est bouleversée. C’est la première fois qu’on lui dit “vous”. Bernadette, ce jour-là, se sent regardée comme une personne et infiniment digne d’être aimée.
La troisième fois ce jour-là, la Vierge dit : “Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre”. Comme Jésus qui, dans l’Évangile, parle du Royaume des cieux et invite à le découvrir dans le monde tel qu’il est, la Vierge veut guider Bernadette dans cet “autre monde” déjà accessible ici et maintenant. Quand elle lui fera découvrir la source au creux du rocher de Massabielle, elle lui fera comprendre que Dieu fait surgir d’ores et déjà “l’autre monde” dans ce monde-ci quand il abreuve les hommes de la source jaillissante de son amour.
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La Vierge met en lumière sainte Bernadette
Lors de chacune des apparitions, les témoins qui accompagnaient Bernadette ont tous été saisis par son visage radieux. Alors qu’ils ne pouvaient voir la Vierge, ils fixaient les yeux sur le visage de Bernadette. Pour eux, c’était comme si Marie gravait son image sur le visage de Bernadette et l’irradiait de sa beauté.
Au fond, lors de chaque apparition, comme par ricochet, la grâce qui comble le visage de Marie se reflète sur le visage de Bernadette et l’irradie de sa lumière. C’est ainsi que chaque année, tout juste après avoir célébré Notre-Dame de Lourdes le 11 février, pile une semaine après, le 18, nous célébrons Bernadette : c’est une manière de faire comprendre que la gloire du Christ qui rayonne sur Marie rejaillit sur Bernadette et à travers elle, sur chacun d’entre nous.
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Equipes-du-Rosaire@L'Evangile avec Marie - extrait du feuillet "Le Rosaire en Equipe"- Fr. François-Dominique Forquin, dominicain,- Aumônier national des Equipes du Rosaire- Février 2025 - N° 505 - site internet : https://www.equipes-rosaire.org