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ROGER François-Dominique

meditation dominicale

Méditation Dimanche du Baptême du Seigneur

12 Janvier 2025 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Luc (3,15-16.21-22)

En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

HEUREUSE IMMERSION 

« Le ciel s’ouvrit »… liturgie cosmique pour une divine investiture. Le Verbe fait chair apparaît désormais aux yeux de tout un peuple en attente. Il est à la croisée du désir de tous de voir le salut se lever dans leur vie, et de la joie de Dieu dont il se fait le réceptacle. Le fils premier-né d’une multitude en attente. Nouvelle épiphanie, moins confidentielle mais essentielle qui dessine déjà une croix de lumière sur la terre.

La joie des enfants qui avaient tressailli dans le ventre de leurs mères est maintenant à son comble. Marie et Élisabeth ont donné le fruit de leurs entrailles. Elles ont été marquées avant tout le monde par cette croix de lumière et ont porté dans leur chair la joie de Dieu qui a écouté la prière de son peuple. Il fallait le baptême dans l’Esprit de ces deux femmes pour que renaisse l’espérance de tout un peuple. Il fallait leur oui à la folie d’un Dieu d’amour prêt à partager le tout de la vie humaine pour que tout humain renaisse à la joie. Ce que l’Enfant de Noël a inspiré aux quelques témoins qui l’entouraient, monte désormais au cœur de tous. Oui, le ciel s’est ouvert, il a donné son fruit et c’est à la terre gorgée de désir de l’accueillir.

Jésus préfigure le baptême essentiel. C’est une parole qui nous engendre. La voix qui résonne et qui est adressée à chacun et chacune d’entre nous, c’est elle qui met le feu. Le baptême de Jésus, son immersion avec tout le peuple les solidarise dans une passion qui aura le dernier mot. Le salut n’est pas autre chose que cela: la victoire de l’amour sur tout mal, le surgissement d’une paternité et d’une fraternité nouvelles.

La puissance du Très-Haut nous fait signe. Les eaux de notre baptême peuvent tressaillir. Dieu vient embrasser la terre et tous ses habitants. Il nous confie l’étreinte baptismale pour redire à tous ce que nous avons entendu au fond de notre cœur immergé dans le bonheur qu’il veut nous partager. L’aventure de la joie est à nos portes ! Elle part à l’assaut des ténèbres qui déjà se dissipent. Il y eu un soir, il y eut un matin. Un jour nouveau se lève…

Notre-Dame du fer, intercède pour que nous ravivions sans cesse la grâce de notre baptême.
Seigneur Jésus, toi qui viens baptiser dans l’Esprit et le feu, viens allumer le feu dans notre monde.

 


Equipe Evangile&Peinture - Marie-Dominique Minassian - mise en parole François Roger- Peinture Bernadette Lopez 

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Méditation Epiphanie du Seigneur

5 Janvier 2025 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 1-12) 

L'adoration des mages - Arcabas

Nous sommes venus d’Orient adorer le roi Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez-vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

PÉLERINS AVERTIS

Il y a de la détermination dans cette quête de l’enfant à l’étoile. Jérusalem et ses habitants ont de quoi être stupéfaits. Ils ont beau être au plus près de l’évènement qui vient de se produire, le ciel et ses messages ne semblaient pas être leur première préoccupation au contraire de ces mages qui n’ont pas hésité à prendre la route pour venir honorer ce petit roi. Hérode peut se faire du souci. Le lieu de la naissance était pourtant connu. Mais pas la date. Il fallait pour cela scruter, sonder, écouter la création témoin de l’événement. Le peuple n’était pas en éveil. Son attente s’était diluée dans la succession des jours. Et le roi nourri de son pouvoir ne pouvait s’imaginer détrôné. Le réveil est brutal, à la mesure de l’immobilité intérieure qui contraste avec la mobilité des mages pèlerins.

Le massacre des innocents - Arcabas

Chez eux, le mouvement a suivi l’écoute. L’astre qui s’est levé les a mis en route. Leur quête personnelle met du coup tout le monde sur le pont. Voici que l’événement de cette naissance vient bousculer l’ordre établi et le cours des choses. Oui, il y a de quoi reprendre le cours de l’histoire depuis les Écritures qui en racontent le tracé lumineux. Tous avaient perdu le contact vivant avec l’histoire en cours en perdant la balise et la boussole des Écritures. Ils étaient comme des connaissants endormis qui n’avaient rien fait de l’information. Des sachants avachis dans leurs certitudes et leurs fonctions. Mais l’histoire est en plein accomplissement et toute la création tressaille d’allégresse depuis le oui de Marie. Un tremblement de joie qui n’a pas fini d’atteindre tous ceux qui écoutent la vie se dérouler et remonter jusqu’à Dieu.

Revenons au Livre, à la promesse qu’il contient. Il nous dira l’attente comblée en cet enfant dont la naissance a tout changé. Il nous contera cette royauté humble qui inspire prosternation et ne sera qu’élévation de lumière jusqu’au plus profond de nos nuits. Oui, une étoile s’est levée un jour du temps pour tous les temps. Elle nous guide aujourd’hui sur nos sentiers. Elle délivre notre écoute et l’amène à voir. Dieu s’est fait chemin. 


Equipe Evangile@Peinture - Marie-Dominique Minassian – François Roger - Peinture Arcabas

 

 

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Méditation 4ème dimanche de l'Avent 2024

22 Décembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (1, 39-45) 

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes en trailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Marie dit alors : «  mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! »

L’enfant a tressailli d’allégresse en moi

Sur la parole de l'ange, Marie part en toute hâte pour se mettre au service d'Elisabeth. « empressement », « bénie », « allégresse », « heureuse » …Alors que Noël approche, peut- être sommes-nous au diapason de l’atmosphère d’attente joyeuse, dans laquelle baigne le récit de la Visitation.

Peut-être, au contraire – en raison d’un deuil, d’une maladie, de la solitude, de soucis familiaux ou professionnelles – cette joie nous paraît-elle totalement étrangère . Que cela ne soit pas une cause supplémentaire de tristesse.

Dans la mesure du possible, laissons-nous porter par la liturgie de ces jours, même si nous nous sentons incapables de nous y unir de cœur. N’oublions pas que nous sommes remplis d’Esprit Saint, comme Elisabeth. Marie lui confirme qu'elle porte en son sein le Fils du Très-Haut. Jean Baptiste tressaille. La joie se communique et la foi grandi dans le cœur des deux femmes. Et Marie loue Dieu : Magnificat. 

Aujourd’hui encore Dieu vient nous visiter chacune et chacun dans le secret de notre vie. Heureux ceux qui comme Élisabeth et Marie croient à l’accomplissement de la parole du Seigneur en leur vie. Magnificat, Dieu si proche de nous. Dieu à nos côtés. Dieu habite en l'homme. En Jésus, le Verbe de Dieu s'est fait chair, par son Incarnation, il est venu habiter parmi nous.

" Dieu habite en Marie : au jour de le Visitation, la Vierge Marie qui court chez sa cousine Elisabeth est la Nouvelle Arche d'Alliance : portant en elle Jésus, elle est la demeure du Très-Haut. Couverte de la nuée de l'Esprit, elle est la Demeure de Dieu qui vient habiter au milieu des hommes, et marcher avec eux " Vie en mouvement - le Rosaire en Equipe

Notre-Dame du fer intercède pour que la parole de Dieu prenne de plus en plus dans nos vies

Equipe Méditation@Evangile - Extrait de Panorama 2018- Peinture Bernadette Lopez - Mise en parole François Roger

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Méditation 3ème dimanche de l'Avent 2024

15 Décembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Luc (3, 10-18)

En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient: « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. » Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. » Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

« Que devons-nous faire ? »

Rien d’extraordinaire dans ce que Jean Baptiste enseigne aux foules qui l’interrogent ; partager avec les plus pauvres, travailler honnêtement, ne pas abuser de son pouvoir, ne pas se comporter violemment. Et pourtant, quand nous essayons de mettre sérieusement en œuvre ce programme, nous réalisons vite son exigence et notre impuissance à y être fidèles dans la durée en ne comptant que sur nos propres forces.

Heureusement, la Bonne Nouvelle annoncée par Jean ne s’arrête pas là. Après lui, Jésus Christ est venu apporter le salut. Oui, nous avons été baptisés dans l’Esprit Saint et dans le feu ! 

Chaque fois que nous expérimentons notre faiblesse, replongeons-nous dans la grâce que le Seigneur déverse sur nous en abondance. C’est Dieu agissant en nous, qui peu à peu, nous fait croître dans l’Amour.

Et si l’impossible devenait possible…Patience, il vient… : voyez déjà les signes

Prière

Notre-Dame de la Prière, Tu es la Mère de l’humanité et la Patronne de la France, ouvre notre pays, tous les peuples,  toutes les civilisations de la Terre, et toute la création, aux dimensions universelles de l’amour de Dieu.

Apprends-nous à prier pour grandir dans la foi
Apprends-nous à rendre grâce à Dieu
Apprends-nous à intercéder pour nos frères
Apprends-nous à accueillir la miséricorde du Père

Apprends-nous à demander l'Esprit pour témoigner de l'Evangile
Apprends-nous à aimer avec fidélité
Apprends-nous à servir avec générosité

Notre-Dame de l'Ile Bouchard, apprenez-nous à prier

 

Le 8 décembre 1999 - Mgr André Vingt-trois, Archevêque de Tours

Equipe Méditation@Evangile - Extrait Panorama - 16 décembre 2018 - Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 1er dimanche de l'Avant 2024

1 Décembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Luc (21, 25-28.34-36)

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

DANS l'ATTENTE du SERVITEUR de la PAIX

En ce 1er dimanche de l'Avent commence une nouvelle année liturgique. Que sera-t-elle ? Ce que nous croyons, et proclamons comme chrétien, c'est que le Fils de l'homme est présent au cœur de notre histoire et de nos vies.

Sur la croix, le Seigneur as sauvé l’histoire monde et tu lui as montré la route à suivre. Reste au monde à accueillir cet amour bouleversant. C’est de naissance qu’il s’agit. Au milieu du tragique, quelque chose est en train de naître : le retour du Christ qui vient habiter parmi nous. « Et Marie éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que son Fils soit formé en vous ! »

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus ne dresse pas un tableau très désirable autour de son retour dans la gloire. Il semblerait même que les tribulations dont il parle soient déjà là tant nous sentons notre monde en souffrance : manifestations climatiques dévastatrices, guerres partout dans le monde, violences, déshumanisions de nos sociétés informatisées, famine…

Ici et maintenant parce qu’il a vécu lui aussi cette traversée de lui-même et de la tentation, Jésus nous rejoint et nous précède Il a vécu l’affrontement à la tribulation, l’extrême passion en bout de course de son humanité broyée par ceux qu’il venait sauver. Il a vécu l’abandon de ses proches, la solitude et le non-sens d’un amour ignoré.

Et il revient aujourd’hui à nous disciples du Christ et missionnaire de sa Lumière, d’assister à la naissance de son retour, d’y prendre part, d’y reprendre pied. Ce monde en travail n’échappera pas au tamis de l’inessentiel. Le point de résistance est un point d’écoute « Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

Au plus fort de la tourmente, il est un roc qui ne se dédit pas : la Parole. Elle ne passe pas. Elle demeure et accompagne. Elle fait mémoire d’une fidélité, d’une alliance, d’une promesse. Elle surplombe le temps et les jours qu’elle transforme en attente et en espérance. Elle ne se galle vote pas dans des paroles de fausses nouvelles. Elle surgit de notre cœur et se déploie pour aller plus loin, alimentant notre fraternité et notre espérance.

Cette parole trouvera-t-elle une terre avide pour la recueillir, pour se laisser ensemencée ? Il est des jours qui tournent à l’urgence. Il est une traversée de la nuit qui cherche ses guetteurs d’aurore. La parole embauche et c’est maintenant. De jour comme de nuit, elle réveille la joie, la rassure.
Voir au-delà des apparences, comme nous y invite l’Évangile. Il est venu, il va revenir. Voilà, ramassée en une courte phrase, toute l’espérance du temps de l’Avent L’espérance, c’est l’esprit d’aventure de la foi qui nous fait voir tout autour de nous les possibilités de la vie qui surgit

Vivons ce temps de l’Avent 2024 en restant éveillées et en priant tout le temps dans l'attente à Noël de la venue du Serviteur de la paix .

Toi, le Fils de l'homme, 
loin de nous résigner à nos misères, échecs ou découragements, 
donne-nous d'être toujours en toi, de vivre nos jours avec toi. 
Apprends-nous à ouvrir nos yeux ! 
Sans toi, nous ne savons pas vraiment être heureux ! 
Apprends-nous à donner de la joie ! 
Donne-nous de croire en toi ! 
Alors, nous ferons germer ta justice, 
nous créerons des espaces de pardon et d'amour, 
nous ouvrirons un avenir où prononcer ton nom 
fera éclater le bonheur sur les visages et dans les cœurs !

 

Equipe Méditation@Evangile - Marie-Dominique Minassian - Extrait de l'Echo d'Ozanam - Vincent Ravince - Peinture Bernadette Lopez - misez en Parole François-Dominique Roger

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Méditation " Le Christ Roi de l'Univers" 24 novembre 2024

24 Novembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon Saint Jean (18, 33b-37)

En ce temps-là, Pilate appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »

ROYAUTÉ AVÉRÉE

Étrange dialogue entre Pilate et Jésus. L’arbitrage demandé à Pilate relève de la mascarade. Le jugement est déjà rendu et c’est le sale travail que Pilate est censé faire : débarrasser l’encombrant Jésus du paysage religieux manifestement décidé à l’éliminer. C’est sans résistance que Jésus est conduit d’une autorité à l’autre pour que son compte soit enfin réglé. La violence est déléguée à un autre pour ne pas se compromettre et pouvoir manger la Pâque.

Nous sommes au comble du paradoxe. Dieu livré aux mains des hommes, désarmé, maltraité par ceux qui sont censés lui rendre un culte. Ce roi-là apparaît bien faible. Pourtant Pilate est intrigué. En observateur averti, il flaire le coup monté et cherche la faille. Jésus lui renvoie le miroir. Sa quête lui ressemble. Ambiguë, elle se dérobe finalement à toute vraie réponse. Pilate cherche à échapper à la situation et à épargner Jésus. Mais celui-ci échappe à toute emprise. Contrairement à ceux qui en veulent à sa vie, Jésus ne détourne rien ni personne. Il n’utilise ni ne possède rien. Il est le roi nu qui n’a pour lui que sa parole. Il est sa parole. Et elle a échappé à tous ceux qui ont tenté de s’en emparer. En fait, elle se donne et appartient à tous ceux qui le cherchent vraiment.

Pilate cherche à comprendre quand il s’agit d’écouter. Il est captif de ceux qui en veulent à Jésus, au contraire de ce dernier qui est libre de toute pression, libre de tout souci de lui-même. Aucune violence ne viendra à bout de son message. Rien ne fera taire l’amour qu’il est venu révéler. 

La voix qui criait dans le désert a fait place à celle du roi qui a choisi la croix pour porte-voix. Décidément ce roi détonne dans le paysage. Il aura pour garde un larron qui aura plus vite compris que Pilate où situer la vérité. « Pour nous, c’est juste mais lui… » c’est lui qui va ouvrir le premier les portes du Royaume.

Ce roi-là n’a pas besoin qu’on le défende mais qu’on l’écoute. 

Son royaume passe par le cœur qui, seul, reconnaît la voix, l’amour crucifié.
Il n’y a plus, dans ton Royaume, Seigneur, ni juif, ni grec, ni russe, ni américain.

Assidus à Ta parole, nous voilà tes sujets, larrons heureux d’être voués à ton évangile. Vérité nue.

     « Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix »


 

Equipe Évangile@Peinture - Marie-Dominique Minassian – Peinture Bernadette Lopez - mise en parole François Roger

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Méditation du 32e dimanche du Temps Ordinaire 10 novembre 2024

10 Novembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Marc (12, 38-44)

En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence, elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre»

OBOLE INTÉGRALE

Il n'y a pas d'amour véritable qui ne se traduise en gestes pratiques. Tout ce qui n’est pas donné est perdu... Si aimer, c'est agir, c'est aussi donner sans compter. Au temple, les riches donnent beaucoup, mais préservent pour eux bien plus encore. La pauvre veuve donne apparemment si peu, mais elle ne garde rien. En elle, Jésus se reconnaît. « Heureusement pour les pauvres qu'il y a les pauvres : eux savent donner », disait saint Vincent de Paul. 

Quand on voit ce que peuvent gagner des joueurs de foot, des pilotes de Formule 1 ou de grands dirigeants d’entreprise qui licencient par centaines leurs ouvriers, alors que tant d'hommes, de femmes et d'enfants, manquent du strict nécessaire, nous ne pouvons pas ne pas réagir, agir, nous remettre en question. L'amour ne calcule pas. Cette femme qui a tout donné, sans calculer, est la vivante image, icône, de Dieu qui nous a tout donné en son Fils. 

Pour toi, Seigneur, 
un cœur qui s'ouvre et se donne 
vaut plus que tous les spectacles et miracles, 
plus que toutes les processions et célébrations, 
plus que toutes les démonstrations de gloire et puissance ! 
Car, au cœur de ce simple geste, c’est Toi qui te donnes, 
et qui fait resplendir, pour le bonheur de ceux et celles 
qui te cherche, toute la richesse de ton amour !

Alors Seigneur, que nos yeux ne perdent rien du don que tu nous fais à chaque instant pour que notre vie réponde à la tienne. Que notre indigence s’offre à toi et que se lève en nous Ton Jour.

"Fais paraître ton Jour, et le temps de ta grâce, Fais paraître ton Jour : que l'homme soit sauvé !"

Prions à la paix dans le monde, par l’intercession du vénérable Robert Schuman, promoteur de la paix en Europe, qui nous encourage à devenir les sentinelles d’une fraternité possible, d’un bonheur à construire entre tous les peuples de la terre.

Notre-Dame du fer, Viens semer la fraternité et l'espérance dans nos cœurs , nous vous en prions


Equipe Méditation@Evangile - Echo d'Ozanam N°115 - Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 31e dimanche du Temps Ordinaire 3 novembre 2024

3 Novembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Marc (12, 28b-34)

En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

COMMANDEMENT MIROIR

La LOI ? TU NE PEUX PAS. IL EST INTERDIT. TU DOIS. IL FAUT… Pour les Juifs, Moïse avait gravé sur 2 pierres les 10 paroles de Vie données par Dieu. Les docteurs de la Loi ont ajouté des commandements, certains importants, d’autres moins… Le Judaïsme, a 613 préceptes : 248 commandements et 365 interdictions. D’où l’interrogation sur la hiérarchie entre tous. Les pharisiens décident de prendre Jésus au piège : ‘Quel est le plus grand des commandements ?’ 

Au lieu d’1 commandement, Jésus, dans l’Evangile d’aujourd’hui, épingle dans la Loi 2 préceptes : le commandement de l’amour envers Dieu et celui de l’amour envers le prochain. Ce choix montre qu’il n’est pas possible de résumer la Loi à 1 seul commandement.

C’est au cœur que l’un et l’autre renvoient. Le Royaume n’est pas dans l’ordre du juridique. Le Royaume s’ouvre quand le cœur se met à l’écoute. Il découvre alors sa vocation à aimer d’un seul et même amour Dieu et tous ceux qui sont sur notre chemin. 

Eglise St Martin - Hayange

L’obéissance de l’amour surclasse l’obéissance à la Loi car elle engage tout l’être. Les sacrifices et holocaustes demeurent extérieurs. Le sacrifice du cœur, lui, est le sacrifice intérieur qui conduira Jésus à embrasser la croix, de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toute sa force pour signifier l’amour unique du Père et de tous les hommes, « un Je t’aime éternel » ouvrant le Royaume à tous.

Sur la croix, Jésus a ouvert l’heure de l’amour plus fort que le mal et la mort. C’est l’unique sacrifice qui n’en réclame plus d’autre que celui de notre cœur brisé par tant d’amour.

« Ta croix, Seigneur, se dresse à l’horizon de notre aujourd’hui. Elle l’interpelle en silence et attend sa réponse. C’est à mon cœur que tu t’adresses. Oui, viens Seigneur Jésus, viens vivre en moi ce que tu dis »

 

Equipe Méditation@Evangile – extrait de l’Echo d’Ozanam N°375 et de Evangile@Peinture - Marie-Dominique Minassian – Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 30e dimanche du Temps Ordinaire 27 octobre 2024

27 Octobre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Marc (10, 46b-52)

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

DOUBLE REPÊCHAGE

Bartimée a l’énergie des pauvres et des humiliés. Alors qu’on veut le faire taire, il a l’audace de crier de plus belle. Il a finalement plus de consistance que ceux qui le rabrouent et se rangent docilement à ce que le maître leur commande. Alors… qui est réellement sur le bord du chemin : Bartimée ou bien tous ceux qui veulent l’y laisser ?

Bartimée a bien raison de crier, lui qui est définitivement déclassé, hors champ social. La foule qui suit Jésus est bien là, d’ailleurs, pour le lui rappeler en le rabrouant… triste foule qui n’a pas encore bien saisi les enseignements du maître. Un geste vaut cependant mieux que tous les discours. Jésus s’arrête donc. Il ne passe pas son chemin comme d’autres avant le samaritain. Non, il s’arrête et demande qu’on appelle ce Bartimée. Il prend le contrepied de la foule. Mieux: il implique les bien-pensants et les rend acteurs de ce qui est en train de se passer. Jésus est venu parmi nous non pas pour passer son chemin, mais pour récupérer tous ceux qui sont au bord, et rendre cette foule qui le suit plus inclusive.

L’aveugle-mendiant fait émerger ce que personne n’avait vu avant cet événement. Ces gens ne savaient pas qu’il faisaient fausse route. Ils pensaient suivre Jésus mais ils ne savaient pas qu’ils étaient sourds, ils ne se savaient pas aveugles. Ils étaient enfermés dans leur entre soi… bienheureux Bartimée qui ouvre les oreilles et les cœurs de ces gens qui s’humanisent tout à coup. Reconnectés à la Parole du Fils de Dieu, ces gens retrouvent instantanément les mots et les gestes qui encouragent, qui remettent debout. Cette foule en incluant Bartimée s’est en fait enrichie de sa soif de voir et d’entendre Jésus.

Quant à Bartimée, son toupet lui a valu sa guérison. Et même beaucoup plus… Il a écouté Jésus lui parler de salut. C’est alors une nouvelle vie qui a commencé pour lui. Il fait désormais partie de cette foule qui suit Jésus, qui se met dans ses pas, à son école, pour écouter, comme lui, pour vivre et aimer, comme lui. Cette page d’évangile nous apprend que tout part du cœur qui écoute. Écoute mon fils… exhorte S. Benoît dans sa règle à ceux qui veulent s’enrôler à cette école de Jésus. Et nous en sommes !

Alors il n’est vraiment pas étonnant que le Pape François nous fasse, lui aussi, revenir à notre cœur avec sa toute nouvelle encyclique “Dilexit nos” ! “Il nous a aimés” ! Oui, le Christ nous a tant aimés… Mais comme c’est long d’entrer dans l’accueil profond, vrai, irréversible de cette vérité de foi. La croix est bien là pour en attester. Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique pour que, par lui, nous ayons la vie et la vie en plénitude.

Dieu-Amour nous confie la suite de son histoire. Personne ne doit être laissé sur le bord du chemin. Il agit désormais par nos cœurs réveillés, ressuscités, attentifs à son éternelle nouveauté.

Que l’Esprit du Synode, dans une Eglise de disciples du Christ, missionnaire de sa Lumière, appelle le cœur de chaque baptisé sur le chemin de la conversion personnelle, afin marcher ensemble prêtres et laïcs dans la communion que le Christ établit entre nous. Ne restons pas assis dans nos aveuglements, mais portons debout, en déposant le manteau de la résignation, la Joie de l'Evangile sur les chemins du monde

Groupe de travail de 351 membres - synode sur la synodalité - Photo Antoine Mékary -27/10/2024

 

Equipe Evangile&Peinture - Marie-Dominique Minassian - Peinture Bernadette Lopez - extrait François Roger

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Méditation 29e dimanche du Temps Ordinaire 20 octobre 2024

20 Octobre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Marc (10,35-45)

Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

UNE VIE DE SERVICE

On peut comprendre que les 10 apôtres soient choqués de la demande de Jacques et Jean d’être les mieux placés près de la gloire de Jésus. Pour Jésus, il n’y a pas de hiérarchie dans les 12 apôtres, même si Pierre a un rôle de leader. L’important, c’est que les 12 soient toujours soudés, qu’il n’y en ait pas 2 d’un côté et 10 de l’autre. D’ailleurs, ce sera une de ses dernières prières adressées à son Père le soir du Jeudi saint : « Qu’ils soient un, comme nous-mêmes nous sommes un ».

Jésus reprend calmement Jacques et Jean, sans s’énerver. Il veut les aider à creuser leur demande. La gloire dont ils parlent, qu’ils veulent partager avec Jésus, savent-ils vraiment ce qu’elle représente ? Et par quoi Jésus doit-il passer pour l’atteindre ? Jésus leur parle d’une coupe à boire et d’un baptême à vivre. La coupe, c’est celle de sa souffrance à venir, celle de sa Passion. Son baptême, ce sera sa mort et sa résurrection. Et effectivement les apôtres, après la résurrection de Jésus, iront eux-mêmes jusqu’à donner leur vie au nom de leur amour pour le Christ.

Jésus inverse aussi la demande de Jacques et de Jean qui cherchaient la gloire. Jésus leur parle de service. Ce qui compte, c’est d’être des serviteurs de nos frères et de nos sœurs.

Voilà, Jésus nous demande à nous aussi de purifier nos désirs. Ce n’est pas la gloire que nous devons rechercher, surtout pas en Eglise, du moins une gloire qui serait trop humaine. Ce que nous devons rechercher, c’est la gloire de Dieu. Pour cela, c’est une vie de service que nous devons mener. Une vie au service de nos proches, de l’Eglise, mais aussi au service de la société, pour qu’elle soit plus juste.

En ce moment à Rome, il y a la dernière phase du synode sur la synodalité qui a commencé il y a 3 ans. Ce synode doit permettre à l’Eglise d’être plus à l’écoute du monde d’aujourd’hui. Et d’avoir une organisation qui soit moins hiérarchique et plus fraternelle. Qui ne doit pas être divisée comme risquaient de l’être les apôtres, 2 d’un côté et 10 de l’autre. 

C’est l’unité que veut le Seigneur, cette unité pour laquelle nous faisons des efforts à tous les niveaux : paroisse, communauté de paroisses, archiprêtré, diocèse. Unité avec nos frères d’autres confessions chrétiennes aussi. Plus nous serons unis, plus nous serons missionnaires. Plus nous pourrons témoigner que c’est l’amour de Dieu qui nous sauve, lui qui, par Jésus, a donné sa vie pour nous. 

Soyons ensemble au service d’un monde qui a soif de paix et de justice, soyons ensemble au service de la gloire de Dieu par notre vie de prière, notre vie en Eglise, notre vie de baptisés au service du Royaume de Dieu. L’autorité est le service d’un groupe pour aider les personnes à grandir, à devenir elles-mêmes responsables. Le serviteur est celui qui prend « un temps pour voir…un temps pour choisir…un temps pour agir… ». (pape François)

Sachons pour cela partager la coupe de bénédiction que nous offre le Seigneur, lors de l’eucharistie, et demandons à l’Esprit Saint de guider, l’Eglise à un style de vie synodale et le monde à construire un temps pour changer les guerres en une paix et une justice durable.


Equipe Méditation@Evangile – Extrait de Jean-Christophe Cabanis par François Roger -  Peinture Bernadette Lopez 

 

Prière proposée par les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) pour accompagner cette semaine qui rappelle à chaque chrétien son devoir d’être missionnaire et d’annoncer l’Évangile : 

Père très bon, Tu nous as donné ton fils Jésus
qui a offert sa vie par amour pour l’humanité,
pour les hommes et femmes d’hier et d’aujourd’hui.
Nous sommes sauvés, pardonnés, invités au banquet
à chaque Eucharistie, au banquet éternel.

À la suite de la Vierge Marie, que notre oui soit oui.
Donne-nous de nous rappeler que le jour de notre baptême,
nous avons revêtu le Christ, le plus beau vêtement pour participer au repas des noces.

En cette année de prière voulue par le Saint-Père,
que nos rendez-vous avec toi dans la prière et dans tes sacrements
soient la respiration de notre âme et la source d’un élan missionnaire inlassable.

Garde-nous fidèles afin que nos frères et sœurs
qui ne te connaissent pas encore puissent dire "Voyez comme ils s’aiment"
et deviennent eux aussi des disciples missionnaires jusqu’aux extrémités de la terre.
Amen

 

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