meditation
Méditation 7e Dimanche de Pâques
Évangile selon saint Jean (17, 1b-11a)
/image%2F0991577%2F20230521%2Fob_20e88a_gloire-a-dieu-7e.jpg)
En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.»
GLORIFICATION ULTIME
L'évangile de ce dimanche nous donne un extrait de la prière de Jésus à son Père. Et le mot "gloire" revient six fois pour essayer de nous dire ce qu'est la Présence de Dieu accueillie et reconnue : source de bonheur, de justice et de paix véritables.
Jésus a totalement révélé cette Présence de Dieu, et lui-même, par sa Résurrection et Ascension, a été "glorifié". Jésus ressuscité et élevé dans la gloire n'est que Présence de Dieu. Cela veut dire que par Lui, c'est sa prière d'aujourd'hui, nous entrons déjà dans cette Présence d'Amour infini, c’est l'œuvre de l'Esprit.
Et dans notre pauvre humanité pas toujours glorieuse, au lieu de rester sur le siège arrière, nous devons prendre le volant, afin de devenirs, pour nos sœurs et frères, et les générations futures, de simples porteurs de cette Présence, porteurs de gloire, afin de devenirs tous ensemble des êtres "glorieux".
/image%2F0991577%2F20230522%2Fob_d5687a_image-0931903-20230517-ob-bb630f-ac-1.jpg)
Lorsque nous laissons éclater en nous sa vie, alors la grandeur et l'amour de Dieu deviennent visibles, Dieu est glorifié : Il peut habiter en l'homme, et les hommes peuvent le reconnaître au milieu d'eux ! « Si quelqu’un m’aime, dit Jésus, mon Père l’aimera, nous viendrons en lui et nous ferons chez lui notre demeure. »
Souvent, des jeunes qui admirent quelqu’un adoptent ses manières d’être. De même, celui qui connaît intimement le Dieu de Jésus-Christ adopte les manières d’être du Christ. Jusqu’à lui ressembler, jusqu’à ce qu’on sente la présence de Jésus, de Dieu en lui.
Connaître Dieu, c'est autre chose que de savoir son catéchisme !
C'est accueillir sa présence et devenir capable de le rendre présent !
La glorification ultime de Dieu c'est sa présence !
Soyons de simples porteurs de gloire, passeur de lumière, traducteur de joie, éveilleurs d'espérance, devenons des êtres glorieux, en présence de l’Esprit qui doit prendre toute sa place." Père, l’heure est venue... "
Equipe Evangiel@Peinture – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°352 du 21 mai – Vincent Ravince spiritain – Peinture Bernadette Lopez
Méditation Jour de Pâques 2023
Évangile selon saint Jean (20, 1-9)
/image%2F0991577%2F20230409%2Fob_956009_pierre-jesus-tombeau.jpg)
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
BAPTISÉ DÉROUTÉ
Au petit matin de cette nouvelle semaine, nous retrouvons Pierre, sans doute noyé de remords, crucifié par le reniement de son maître… le voilà qui bondit avec Jean pour vérifier les dires de Marie Madeleine. Comprendre… les revoilà mis en route par cette nouvelle. L’urgence focalise le regard. Plus rien ne compte que cela. L’impensable s’était pourtant déjà produit: la mort insoutenable de Jésus. Avec sa mort, toute la vie des disciples s’était effondrée. Mais quelque chose cloche dans le tableau catastrophiste. La pierre roulée rebat les cartes. Un nouvel acteur semble s’être invité dans l’histoire qui semblait close.
/image%2F0991577%2F20230409%2Fob_46e110_20230408-224703-inpixio.jpg)
Baptisés dans la mort de Jésus, les disciples vont faire l’expérience de sa vie redonnée. Le deuil à peine commencé est déjà bousculé. Le Crucifié n’est plus ici. La nouvelle stupéfiante n’a pas encore atteint l’épicentre de la douleur tant l’écroulement intérieur était profond. Ce n’est pas la raison qui va trouver les ressources pour cheminer. Elle va se heurter à l’évidence du vide. Ou presque… les linges disposés sont l’indice d’un fait maîtrisé. La raison est dessaisie, mise au pied du mur pour entrer dans une nouvelle dynamique. Le tombeau ne livrera rien d’autre. La foi doit prendre le relais. Elle doit faire le pont de mémoire entre les mots.
Les disciples, Pierre et Jean en tête continuent sans le savoir de pérégriner avec Jésus. Ils en feront l’expérience un peu plus tard, confirmant ce que d’autres auront vécu avant eux. C’est désormais la foi des autres qui va éveiller toujours davantage Pierre si prompt à regarder la vie de manière littérale. Il apprend que c’est une lecture divine qui se reçoit en deuxième lecture comme une grâce personnelle en même temps qu’une aventure commune.
Les disciples de Jésus sont ceux qui cherchent leur Seigneur. Perdus qu’ils étaient, ils sont désormais retrouvés, mobilisés par le Crucifié disparu. Il n’y avait pourtant qu’un pas à faire pour requalifier la tristesse en joie. Il faudra plus de temps pour que la résurrection déploie tous ses effets. La déroute devient recherche. Et la recherche débouchera sur la vie.
/image%2F0991577%2F20230409%2Fob_b60142_christ-ressucite.png)
C’est la promesse du tombeau vide et des Écritures qui ont gardé en mémoire ce trajet de vérité pour tout disciple du Christ. Sa mort n’est pas le dernier événement qui clôt l’histoire d’un Rabbi remarquable. C’est la genèse de l’aube nouvelle qui embrase l’humanité. Nous sommes promis à la joie d’un cri qui retentit depuis 2000 ans. Mémoire vive qui ouvre sur un jour neuf. Nos tombeaux s’ouvrent et laissent s’échapper nos idées préconçues. C’est la vie nouvelle qui nous attend pavée d’infinies surprises. Il y eut une nuit, il y eut un matin. Premier jour.
Joyeuse fête de Pâques !
Marie-Dominique Minassian
Equipe Evangile&Peinture - M-D Minassian - Peinture Bernadette Lopez 6 Arcabas
Méditation 5e dimanche de carême 2023
Évangile selon saint Jean (11, 1-45)
/image%2F0991577%2F20230326%2Fob_90000c_lazare-jn-s.jpg)
(…) Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie et la réconfortaient, la voyant se lever et sortir si vite, la suivirent ; ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer. Marie arriva à l’endroit où se trouvait Jésus. Dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
VIE DÉLIÉE
Dans l'évangile d’aujourd’hui, l'ami de Jésus, Lazare, est mort. Jésus, avec Marthe puis avec Marie, sœurs de Lazare, pleure devant le tombeau fermé. Puis Jésus demande qu'on enlève la pierre du tombeau.
/image%2F0991577%2F20230326%2Fob_1ca4f1_53907ac0-7994-e806-9732-d583608f5de1.jpg)
Cette pierre est un obstacle à la vie ! Lazare, aujourd'hui, c’est telle personne près de nous. Jésus nous demande d'enlever la pierre de nos tombeaux.
Parfois, au lieu de tout faire pour que la vie soit belle, nous mettons des obstacles qui empêchent l'amitié, la joie, la vie ! Égoïsme, rancune, jalousie, un pessimisme communicatif, mépris de ceux qui sont trop différents, méfiance perpétuelle et la peur de prendre des risques... Ces obstacles sont comme des pierres que l'on met au milieu d'un ruisseau pour l'empêcher de couler, formant un barrage : L'eau ne coule plus, tout se dessèche.
"Lazare, sors !" Rien ne résiste à celui qui fait éclater la vie au cœur des ténèbres, à celui qui remet dans la vie et remet en marche ! Jésus ne vient pas nous faire rêver à l'au-delà : La résurrection commence maintenant ! Puis Jésus dit : “ Déliez-le et laissez-le aller ”
Profitons de ce dernier dimanche de carême pour nous laisser toucher par la vie déliée et l’enseignement de Jésus, un Messie que nous allons, durant la semaine sainte, suivre sur le chemin de sa Passion où il sera « dépouillé lui-même jusqu’à la mort » cloué sur le bois nu de la Croix, par compassion pour l’humanité déchirée.
/image%2F0991577%2F20230326%2Fob_26418c_ob-145b78-web-20170402-5e-di-careme-a.jpg)
Mais au matin de Pâques, Marie-Madeleine aperçoit que « la pierre a été enlevée du tombeau » L’évidence de la Résurrection du Christ s’imposeront aux disciples que quand ils pénétreront à l’intérieur du tombeau vide. La pierre enlevée, c’est l’enfer qui éclate. Le Christ jaillit du tombeau et vainc la mort !
Comme les disciples, c’est notre vie qui reprend un souffle nouveau. Nous ne serons plus tentés de regarder vers les tombeaux mais vers celui qui, nous appelle à vivre à nouveau, donnant ainsi une force nouvelle à notre espérance : Christ est la Résurrection et la Vie.
Equipe Evangile@Peinture – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°344 – Vincent Ravince spiritain – Peinture Bernadette Lopez
Méditation 1er dimanche de Carême - Satan déforme tout. Mais Jésus résiste !
Évangile selon saint Matthieu (4, 1-11)
/image%2F0991577%2F20230226%2Fob_55bbe4_image-0991926-20230225-ob-5f8949-web-1.jpeg)
En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : ‘L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.’ » Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : ‘Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre.’ » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : ‘Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.’ » Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : ‘C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte.’ » Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.
Satan déforme tout. Mais Jésus résiste !
Depuis quelques jours nous avons débuté avec la carême un parcours exigeant, non pas pour nous couper du monde, mais pour mieux discerner le chemin à la suite du Christ, pour mieux participer au projet d'amour de Dieu pour notre humanité.
Une humanité de plus en plus sans boussole !
La planète terre, notre maison commune, continue de souffrir, et ses soubresauts détruisent des milliers de familles, 50 000 morts en Turquie et Syrie à ce jour.
Hier, cela faisait un an d'agression de Poutine et d'hommes assoiffés de pouvoir et de victoires, un an de souffrances mais aussi de résistances.
/image%2F0991577%2F20230226%2Fob_6972db_web-1er-di-careme-20200301-370x370.jpg)
Le cœur et les pensées des hommes sont complètement déréglées, où chacun se complaît à vivre dans le mensonge et l'illusion de se croire mieux et au-dessus de tous les autres. Cette illusion existe depuis l'origine voire le récit de la création - 1ère lecture de ce dimanche. Et Jésus, juste après avoir entendu la révélation du Père après son plongeon dans les eaux boueuses du Jourdain " Tu es mon Fils bien-aimé", est entraîné au désert 40 jours pour vivre en condensé ce que nous vivons tous et toutes : nous laisser manipuler par le Mal, ou oser dire "non".
/image%2F0991577%2F20230226%2Fob_6e80bf_1er-di-careme.jpg)
Mais le Mal est rusé, sournois, "religieux" il est connaisseur et utilise la parole de Dieu pour convaincre. Le Mal connaît nos désirs de tout savoir, de tout maîtriser, d'être au centre de tout, d'être écouté et admiré, de tout posséder, et d'être obéi par ceux que nous estimons moindre que nous. Le Mal, très malin sait utiliser nos faiblesses, nos tendances égoïstes, nos caprices et jalousies, nos soifs de pouvoir et d'avoir, ou de jouissance de l'autre. Le Mal sème par le mensonge et la déformation des faits la méfiance, la confusion, l'illusion et la division ! Il brise l'unité ! À travers les tentations, même les plus matérielles, Satan cherche à détruire notre relation d’enfant de Dieu. Là est l’enjeu fondamental du combat spirituel.
Quand un jeune ou un adulte sème la zizanie et la division : c'est que le Mal commence à remporter une victoire.
Ensuite ce sera une famille, un groupe, une communauté qui se laissera entraîner et manipuler par ce même Mal, qui continuera de remporter des victoires. Un cycle infernal du Mal est enclenché.
La lutte ne porte qu’indirectement sur la division de ce monde ; l’enjeu est bien plus profondément celui de notre identité de fils de Dieu et de notre fidélité à la Parole de Dieu. La vie chrétienne et le combat du carême en particulier, ne sont que cela !
/image%2F0991577%2F20230226%2Fob_ebb48f_1-careme-a-ev1.jpg)
Jésus résiste au Mal qui veut briser l'unité d'avec son Père.
Jésus est Fils en demeurant dans la confiance totale en sont Père et un amour infini pour notre humanité en donnant sa propre vie.
Loin de prendre, d'accaparer, de dominer et diviser,
Jésus est le chemin, la vérité et la vie donnée.
Equipe Carême@Evangile – Père Vincent Ravince spiritain– communauté de paroisses Frédéric Ozanam – Fameck- Florange -Uckange - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg
Méditation 6e dimanche du Temps Ordinaire A Mt 5 27-37
Évangile selon saint Matthieu (5, 17-37) « Eh bien ! moi je vous dis… »
/image%2F0991577%2F20230212%2Fob_d1904d_6-toa.jpg)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.
Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout.
Que votre parole soit ‘oui’, si c’est ‘oui’, ‘non’, si c’est ‘non’. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
Eh bien moi je vous dis”… Cette parole a une telle consistance… son autorité nous emmène au plus profond de notre désir, de notre intentionnalité pour réorienter de l’intérieur notre quête d’un surcroît de vie. Comment faire pour bien faire, pour avoir la vie ? La Loi et son observance étaient la réponse jusqu’à Jésus. Mais avec lui, la Loi se “radicalise” et remonte jusqu’à son principe, à la racine de l’être.
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous invite à la vérité dans nos relations humaines. Ce n’est pas par un serment extérieur que nous prouvons notre honnêteté, mais par la valeur de notre parole conforme à nos actions. Jésus nous invite à être vigilants. Si on veut éliminer la violence, les injustices… il faut aller à la source de notre cœur et éliminer dès que possible les premiers signes qui pourraient dégénérer.
/image%2F0991577%2F20230212%2Fob_6079b7_ob-67d472-web-6e-di-toa-20170212.jpg)
La loi ancienne évoquait les situations pour le « vivre ensemble » sous le regard de Dieu. Jésus va plus en profondeur : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ».
Jésus nous rappelle que la Loi est importante, mais ce qui est le plus important c’est l’esprit de la Loi. Le respect de la personne passe avant le respect de la règle, c’est la nouveauté !
Si on veut, alors on peut… par la puissance de l’Esprit Saint qui nous est donné !
Que dans ton “moi”, Seigneur, nous trouvions toujours l’énergie du combat pour la justice, la rectitude du désir, du langage et des pensées. Qu’en toi se métabolisent nos jours dans l’unification et l’adhésion, dans la conversion permanente.
Que ton Royaume soit notre seul toit, notre Loi. Je m’accroche à ta Parole : toi, tu me dis…
Tu veux pour moi la Vie,
Toujours plus de Vie avec toi,
Mais ma vie, à certaines heures est tellement complexe…
Que me dis-tu ?
A quoi Seigneur m’invites-tu ? Chaque jour et chaque heure ?
Peut-être simplement à garder vivante, quoi qu’il arrive, la lumière de ton amour. Amen.
Equipe Evangile@Peinture – Extrait de l’Echo d’Ozanam – Vincent Ravince – Peinture Bernadette Lopez
Méditation 5e dimanche du Temps Ordinaire 2023
Évangile selon saint Matthieu (5, 13-16)
/image%2F0991577%2F20230205%2Fob_f68bbe_sel-et-lumiere.jpg)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Vous êtes le sel de la terre, la lumière du monde !
Jésus ne choisit pas ses paroles au hasard. Cela vaut aussi pour le passage de l’évangile que nous entendons aujourd'hui. Elles font partie du célèbre Sermon sur la Montagne, qui est en quelque sorte la quintessence de tous ses sermons. Dans cette partie, il explique à ses auditeurs ce qu’il attend d’eux. C’est comme quand un entraîneur s’adresse aux joueurs de son équipe avant le match décisif ou comme un général qui exhorte ses troupes avant le grand combat. Ici, c’est Jésus qui nous parle du combat de la vie.
Jésus nous parle de la mission de toute notre vie. Quelle est-elle ? Elle consiste à être sel et lumière dans le monde qui nous entoure.
Nous sommes les révélateurs de ce que Dieu fait pour nous, en nous. Il nous fait sel et lumière. Pas parce que nous le décidons, ce serait de l'orgueil ou de la myopie. Parce qu'il nous l'affirme. En effet il ne dit pas à ses disciples : vous devez être le sel de la terre. Il ne leur dit pas non plus : à partir de maintenant vous serez la lumière du monde. Il dit vous êtes sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Deux fois, une affirmation au présent. Ce n'est pas un effort à faire, c'est une révélation : voilà qui nous sommes à ses yeux !
Jésus fait la lecture des visages. Il leur révèle le secret du bonheur, présent en chacun et que chacun ignore ou nie. Cette semence de sainteté qui dort en chacun. Il lit sur leurs visages leurs attentes, le mystère de la Parole semée en eux.
/image%2F0991577%2F20230205%2Fob_830c19_image-0991926-20230203-ob-2c0885-ob-f4.jpeg)
Mais la vie, l'ignorance et le péché l’ont rendu stérile. À partir de nos blessures, vulnérabilités et même de nos péchés, Jésus nous enseigne que nous pouvons devenir des artisans de paix, des consolateurs, des cœurs purs, des saints !
Mais il y a quelque chose qui nous arrête sur le chemin du bonheur et de la sainteté, c'est l'importance démesurée de ce que nous pensons de nous et de ce que nous pensons que les autres pensent de nous.
Ces regards, ces pensées nous dépriment où nous enflent d'orgueil. Dieu ne nous voit pas à partir de nos regards autosatisfaits ou dévalorisants. Il nous voit Saints. Jésus vient nous transfigurer et nous dit que nous valons plus que ce que nous croyons, nous avons la valeur du regard que Dieu pose sur nous.
Osons voir et croire à ce que Dieu fait pour nous, en nous. Il nous fait sel et lumière.
Equipe Evangile@Peinture – extrait du bulletin de l’Echo d’Ozanam 5 février - Vincent Ravince – Peinture Bernadette Lopez dite Berna
Méditation sur les Béatitudes
« Heureux. Réjouissez-vous. Soyez dans l’allégresse. »
Evangile des Béatitudes - 4ème Dim. Ord. A Mt 6
/image%2F0991577%2F20230129%2Fob_6eaa22_ob-a6b31d-web-4e-di-toa-20170129.jpg)
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Pendant que beaucoup marchent pour manifester face à la réforme des retraites en France ; pendant que les soutiens pour l'Ukraine, et livraisons d'armes et de chars, s'intensifient... l'évangile de ce dimanche va résonner bien "autrement" avec les "béatitudes" : "heureux les doux, heureux les artisans de paix, heureux les persécutés pour la justice, heureux ceux qui pleurent, heureux les miséricordieux..."
Quand nous, nous parlons et faisons de très beaux discours, quelle distance, quel fossé entre nos paroles et la réalité de ce que nous essayons de vivre.
Quand Jésus parle, aussitôt il vit et accomplit ce qu'il dit. Il "est" la Parole.
/image%2F0991577%2F20230129%2Fob_fc9011_124063582-hi075112310.jpg)
Relisons chaque béatitude en cherchant à découvrir comment Jésus la vit.
Essayons de laisser l'Esprit façonner en nous l'une ou l'autre béatitude.
Seul l'Esprit peut réaliser cette Parole en nous.
Seul l'Esprit nous fait marcher humblement vers la différence, vers la sainteté, pour le bonheur de celles et ceux qui nous entourent. Refusons la militarisation des esprits.
Nous vivons dans un environnement qui nous programme à un bonheur « extérieur ». Jésus déclare heureux plutôt ceux et celles qui vivent par « en dedans », qui se donnent de la profondeur, cette profondeur contemplative qui nous fait vivre de l'esprit des béatitudes. Il déclare heureux ceux et celles qui, tout en étant dans le monde, vivent différents de la mentalité de ce monde. Les béatitudes nous invitent au détachement. Nous avons à choisir entre l'attachement, et le bonheur. L'attachement à ses idées, à ses biens, à sa réputation. Ce n'est pas l'amour qui rend aveugle, ou qui rend malheureux.
L'attachement est l'un des principaux assassins du bonheur. François d'Assise, qui a refusé les richesses de sa famille pour vivre pleinement l'esprit des béatitudes, disait pour être heureux, il faut se vaincre soi-même. Le plus difficile, c'est de s'abandonner soi-même.
/image%2F0991577%2F20230129%2Fob_f503dd_r.jpg)
Tu es heureux, la paix de Dieu est dans tes mains ! Mt 5, 1-12
Tu es heureux, toi qui es pauvre, toi dont ta richesse n’écrase personne : la liberté de Dieu est dans ton cœur.
Tu es heureux, toi qui écoutes, toi qui ne possèdes pas la vérité, mais qui la cherches humblement avec tes frères. Ton chemin nous conduit vers Dieu.
Tu es heureux, toi qui portes la peine de tous ceux qui désespèrent, toi qui es torturé par leur souffrance. L’angoisse de Dieu est dans tes yeux.
Tu es heureux, toi qui luttes pour que vienne la justice, pour que le pauvre soit regardé comme un homme. La justice de Dieu est avec toi.
Tu es heureux, toi dont la colère s’éteint avant le coucher du soleil, toi qui aimes et pardonnes, toi qui accueilles et fais confiance. L’amour de Dieu resplendit sur ton visage.
Tu es heureux, toi qui es pur, toi qui n’es pas compromis avec les puissants de ce monde, toi qui as pris le parti des opprimés, des écrasés. La vie de Dieu est en toi source jaillissante.
Tu es heureux, toi qui es en prison, injurié, calomnié, condamné à cause de ton combat pour la justice. Ta Croix est celle de Jésus-Christ. Ta vie donnée est commencement d’un monde nouveau.
Tu es heureux, toi qui bâtis la paix, toi qui veux que la paix soit aujourd’hui le pain et le vin partagés par les hommes de toute la terre. Tu es heureux, la paix de Dieu est dans tes mains.
/image%2F0991577%2F20230129%2Fob_a67b4b_4e-dimanche-beatitude.jpg)
Ma joie c’est toi, dit Jésus. Je t’aime. Viens vivre dans mon Royaume.
Equipe Evangile@Peinture – Extrait de l’Echo d’Ozanam - Vincent RAVINCE – Peinture Bernadette Lopez
Méditation le Baptême du Seigneur 2ième T.O.
Évangile selon saint Jean (1, 29-34)
/image%2F0991577%2F20230115%2Fob_e321eb_l-esprit-saint-descend-sur-jesus-chri.jpg)
En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
GRAND TÉMOIN
Nous sommes maintenant dans la confidence. Cette page d’Évangile nous fait assister à un passage de témoin. Et le temps en est tout retourné.
Jean-Baptiste voit arriver celui dont il préparait la venue. Cette arrivée sonne la fin de sa tâche. L’ancien monde va s’en aller avec lui et tout cela est dans l’ordre des choses. Place au Messie, à l’Agneau de Dieu. L’accomplissement de l’un marque le commencement de l’autre. Un trait d’union avait été marqué entre les deux enfants dans le sein de leurs mères au moment de leur rencontre. La fulgurance d’une évidence et le tressaillement de joie sont sans doute encore là pour Jean-Baptiste qui a misé toute sa vie sur cette foi décisive que sa vie était liée à celle d’un autre, plus grand que lui. Intuition vague qui prend chair avec le visage de Jésus.
/image%2F0991577%2F20230115%2Fob_e12f82_2-toa-ev.jpg)
Son service à l’aveugle est récompensé. Il voit maintenant, il entend et il atteste. Jésus est bien celui qui vient combler son attente, valider son ministère, et même s’y soumettre, lui le maître de tout. Jean-Baptiste lui aussi n’est qu’obéissance : écoute de la Parole, contemplation avide du visage du Verbe au creux de son désir et service assidu de ses frères humains en quête d’une vie meilleure. Il n’a pas de problème d’identité. Sa place est celle du témoin. Il rend témoignage. Il le donne à qui veut entendre. Suivrons-nous donc ses mots jusqu’au bout de la phrase pour découvrir à notre tour le visage du Père dans son Fils bien-aimé ? Car la place de témoin est à prendre. Elle est libre !
Mais le service va changer. Le baptême à offrir va se transformer. Plus d’eau ou de conversion, mais de l’Esprit et de la vie nouvelle nous attendent dans les bras ouverts du Christ dévoilé à toute l’humanité. Dieu est désormais parmi nous et ça change tout. Le mouvement s’inverse. On venait auparavant au désert chercher la vie. C’est maintenant la Vie qui vient à nous. Dieu vient nous chercher, et bonne nouvelle : c’est pour tous ! Alors qui va raconter la suite ? Qui pour être témoin ?
Equipe Evangile@Peinture – Marie-Dominique Minassian - Peinture Bernadette Lopez
Méditation Fête de l'Epiphanie du Seigneur
Évangile selon saint Matthieu ( 2, 1-12)
/image%2F0991577%2F20230108%2Fob_81bb04_20230107-185245-6252-inpixio-b.jpg)
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
‘Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël.’ » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
ÉTOILE PRESSANTE
Aujourd’hui, l’étoile nous fait signe ! Un signe de rassemblement tout d’abord, puis de recueillement, et enfin de retour vers un ailleurs.
Mouvement à trois temps pour une aventure à tous vents. Rassemblement autour de la crèche et de l’Enfant paisible qui en fera voir de toutes les couleurs à Marie et Joseph, à commencer par les affres de la fuite, de l’exil. Ni place, ni légitimité aux yeux des puissants jaloux et violents… les débuts de ce roi sans couronne sont pour le moins mouvementés. Dès ses premiers jours, il fut placé en solidarité avec tant d’entre nous sur les routes, dans le froid et l’angoisse. Il ouvre pourtant le temps du recueillement, de l’intériorité qui seule cherche dans les événements et leurs échos le sens de cette histoire.
/image%2F0991577%2F20230108%2Fob_cb6ebf_les-mages-en-route.jpg)
Avec le souffle pour tout bagage, c’est repartir enfin sur ce chemin nouveau inauguré par la rencontre avec Jésus. C’est son nom… Il nous sauve ainsi en nous rassemblant, en nous faisant entrer dans sa maison sans frontière ni clôture, puis en nous renvoyant chez nous chargés de lui, concernés par son histoire parmi nous. Il nous fait apôtres et pains solidaires pour tous nos prochains. Nos bras libres de tous ces présents que nous pensions pour lui, il les charge de sa présence. Il nous revêt de son regard et nous drape de sa joie. C’est pour partager… Et Dieu sait qu’il y a à faire !
Ce nouveau frère dans la chair nous fait entrer dans son monde. Il trace le chemin et lance l’étoile à nos trousses. Tout sera désormais touché de sa grâce, teinté de sa candeur. Comment oublier ? Son regard de bonté a inauguré le désir de la route. Plus rien ne sera comme avant. Nous cherchions un roi, nous avons trouvé un enfant. Nous cherchions un roi, nous avons trouvé un toit et puis aussi mission de bonté et d’espérance. Alors belle et bonne année dans le Seigneur !
Cliquez ici
Petits Chanteurs à la Croix de Bois
Equipe Evangile&Peinture – Marie-Dominique Minassian - peinture Bernadette Lopez
Méditation Sainte Marie Mère de Dieu
Sainte Marie, mère de Dieu
/image%2F0991577%2F20230101%2Fob_fe0f5f_image-0991926-20211224-ob-10bde1-ob-83.jpeg)
Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par l’Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans l’orbite de la paternité divine. C’est pourquoi le concile d’Ephèse en 431, la proclama la Theotokos, la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu, ce qui ne préjuge pas de la différence entre Marie créature humaine et Jésus Fils éternel de Dieu.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (2, 16-21)
En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
SIGNE FAMILIAL
Voilà donc des bergers qui courent vers Bethléem. Le temps s’accélère tout à coup. L’annonce qu’ils ont reçue les propulse dans une course merveilleuse. Un signe vient de leur être donné pour authentifier une annonciation qui a de quoi bouleverser : la naissance d’un sauveur.
/image%2F0991577%2F20230101%2Fob_5e8e0e_d67a377d26a51a51857e204221dc75ab.jpg)
Il faudra encore du temps pour que cet enfant apparaisse comme tel à la vue des hommes. Pour le moment, c’est une famille qui se donne à voir. Et c’est un double témoignage. Cette famille qui n’avait pas de place dans la salle commune voit le monde venir à elle. Ces premiers témoins sont aussi un signe pour Marie et Joseph. Ils ne sont plus les seuls à être dans la confidence divine de ce grand dessein d’amour inscrit au plus profond de ce petit être confié à leurs bons soins. La résonance de sa venue dans le monde a commencé dans le cœur des pauvres. Le grand bouleversement est en marche et sème déjà la joie. Chez Marie et Joseph, l’événement les déborde. Tout concorde, mais le tout est tellement grand pour une vie de femme, d’homme… Comment ne pas être interpellé par tout cela ? Et en même temps, comment ne pas en rester à la superficialité du merveilleux, au soulèvement éphémère de l’émotion ?
Marie nous entraîne dès les premiers jours de sa maternité dans un recueillement non seulement de ce qui lui arrive, mais encore de ce que cette naissance produit déjà dans le monde. Et il va lui falloir faire bien de la place pour héberger la vie de ce Sauveur et de tous les sauvés qu’il entraînera dans son sillage. Eux qui n’avaient nulle part où aller, ils seront le refuge de tous les sans-toit. La maternité de Marie se découvre ainsi extensive. La mère de l’Enfant est impliquée dans l’itinéraire de son enfant hors norme. Tout ce qui va lui arriver va s’imprimer en elle. Elle seule pourra relier tout cela à son Annonciation originelle. Et Joseph avec elle.
/image%2F0991577%2F20230101%2Fob_e548cf_20221224-192317-inpixio-b.jpg)
Cette famille est devenue le signe de ce que Dieu veut faire de cette humanité choisie par Jésus : sa propre famille. Dieu nous incorpore dans sa vie pour faire notre joie. Il n’y en a pas de plus grande. Le cœur vibrant des bergers nous le confirme. Dieu fait ce qu’il dit. Sa famille est en formation, et son salut est en cours. Paix et joie pour tous ! C’est son divin vœu : à héberger, à incarner.
Equipe Evangile@Peinture – Marie-Dominique Minassian – Peinture Bernadette Lopez