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Le berceau du fer

meditation

Méditation 26e dimanche du Temps Ordinaire

26 Septembre 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Marc (9, 38-43. 45. 47-48)
 

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. » Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.

Appelés à faire Église

Les textes de ce dimanche sont de nature à nous secouer et à orienter notre vie de chrétien. Jacques, dans son épître, n’y va pas de main morte. Mais il nous faut garder les pieds sur terre quand nous lisons cette lettre. L’argent, les richesses ne sont ni bons ni mauvais. Ce qu’il convient de regarder de plus près, c’est non seulement l’usage que nous pouvons en faire, mais aussi ce que nous n’en faisons pas. C’est la question de la justice et le sens du partage qui méritent d’être soulevés devant ces versets de Jacques, qui ne se prive pas non plus, dans d’autres versets, de rappeler que « la foi sans les œuvres est une foi morte » (Jc 2, 14-18). 

L’évangile de ce jour nous bouscule aussi. Au temps de Marc, l’Église était persécutée, et comme tout groupe persécuté, elle avait sans doute tendance à se renfermer sur elle-même, à compter ses forces et ses militants. « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous ! » À travers son propos, Jésus dénonce, d’une certaine manière, l’esprit de clocher qui guette tout groupe humain et qui guette aussi nos communautés paroissiales écartelées entre plusieurs clochers au point qu’on en oublie, parfois, la dimension fondamentale du rassemblement dominical et l’appartenance à une communauté. La tentation est alors grande de choisir « son » clocher, l’heure de « sa » messe, une communauté réelle ou une communauté virtuelle grâce aux médias.

Au-delà des mots et des images, Jésus appelle à l’urgence de la conversion. Christ nous appelle à faire Église

Equipe Evangile@Peinture - Père Benoît Gschwind – PrionsenEglise -Peinture Bernadette Lopez
 

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12 Septembre 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Marc (8,27-35)
 

En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.


Qui est-il ?

Cela se passe dans les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Jésus fait un petit sondage auprès de ses disciples. La question est simple et directe : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Et les « gens » ont une idée vague sur sa personne : ce qui est sûr, c’est que c’est un prophète. Mais on ne sait pas lequel. Est-ce Jean le Baptiste revenu à la vie, ou Élie dont le retour était annoncé, ou encore un autre prophète ? 

Face à cette perplexité, Jésus sollicite auprès des disciples une réponse plus personnelle. C’est Pierre qui répond. Pour lui, Jésus est le Christ. Ce Christ n’est pas un libérateur politique. C’est un homme derrière lequel on peut marcher, en renonçant à soi-même. Le chemin par lequel il passe est fait de souffrance, de mort et de résurrection. Il a porté nos souffrances, il s’est chargé de nos douleurs. 

La question de Jésus et la réponse de Simon Pierre provoquent chaque génération, chaque chrétien et chaque Église à répondre à la question de l’identité de Jésus. Une des façons pour nous de répondre à cette question pourrait se faire à travers une double attitude à adopter : ne pas nous dérober à nos semblables, et nous mettre dans la tête que la manière de suivre le Christ ne consiste pas à dominer ou à asservir les autres, mais à apprendre à les servir

Equipe Evangile@Peinture -Père Jean-Paul Sagadou – PrionsenEglise -  Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 23e dimanche du Temps Ordinaire

5 Septembre 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Marc (7,31-37)

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
 
VIE RELIÉE
On imagine bien la scène, le brouhaha et les gens se presser autour de Jésus. Au carrefour des nations, il est manifestement attendu par tous ceux qui cherchent une issue à leur malheur. La foule pourrait noyer le regard, empêcher les rencontres. Mais non. L’attention de Jésus est bien présente à chacun, à ce groupe de gens concernés par cet homme coupés des autres par ses infirmités. On lui demande de poser la main sur lui. Ses gestes vont beaucoup plus loin. Ils sont étonnants. Mais qu’importe le comment. Ce qui compte, c’est le résultat. D’ailleurs, l’homme est revenu à la vie. Il peut désormais communiquer avec son entourage. Jésus a tout bien fait, retient-on. Ce résultat suffit. Et les oreilles se ferment aussi vite aux recommandations de silence de Jésus. Étonnant… débordé par la satisfaction de tous Jésus n’est plus entendu. Ils ont obtenu ce qu’ils voulaient. Le reste importe peu. On voit bien cet aspect de l’histoire. On pourrait s’en arrêter là. Mais… restons un peu avec Jésus.
 

Lui s’est impliqué. Il s’est mêlé de l’histoire de cet homme. Sa salive s’est mêlée à la sienne. Sa vie est un espace ouvert à tous. Sa joie secrète, c’est de rendre la vie aux autres et de continuer son chemin jusqu’à ce qu’il croise d’autres histoires, d’autres visages, d’autres urgences. Dieu est au milieu de nous et délivre nos vies de toutes ses infirmités. Il nous restitue à nous-mêmes, aux autres, il est pour nous. Qui est Dieu ? Il est là, au creux de nos oreilles, sur le bout de nos langues pour délivrer les cabossés et les estropiés de la vie. C’est lui qui nous a choisis et placés au milieu du monde pour qu’il vienne à lui et soit délivré de son mal. Dieu compte sur nous pour que nous ne soyons pas sourds aux appels de ceux au milieu desquels nous nous tenons. Il a posé depuis toute éternité sa parole de vie sur nous, elle baigne notre langue pour que son feu réchauffe les désespérés de la vie.
 
Ton urgence est passée dans nos artères. Notre coeur bat de tes combats. Notre regard voit comme tu vois et nos oreilles vibrent au cri des humiliés et des malheureux. Ta joie nous atteint, ta charité nous saisit, ton temps est venu embraser notre désir d’aimer. Tu es venu libérer notre pouvoir de guérison. C’est pour que ce monde que tu aimes reçoive ta vie, ta tendresse, ta consolation. Tu nous confies ton ministère de guérison. C’est désormais au creux de nos mains. Chaque jour tu nous envoies vivre de ta vie, de ta parole et de tes gestes. Il en va de ta gloire et du salut du monde. Seigneur, je n’en suis pas digne, mais sur ta parole j’irai ouvrir l’avenir…

Equipe Évangile&Peinture- M-D Minassian – Peinture Bernadette Lopez

 

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Méditation 22e dimanche du Temps Ordinaire

29 Août 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Marc (7,1-8.14-15.21-23)
 

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : ‘Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.’ Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » Appelant de nouveau la foule, il lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »

PRATIQUES QUESTIONNÉES
Les pharisiens et les scribes venus auprès de Jésus depuis Jérusalem n’auront pas fait le déplacement pour rien. Les gardiens de l’orthodoxie repartent avec de quoi réfléchir… c’est le moins que l’on puisse dire! Une fois de plus, le vrai déplacement est ailleurs et Jésus va recadrer le débat.

Tout part d’une observation des disciples qui manquent à la tradition des anciens et ne procèdent pas aux ablutions rituelles. L’occasion est trop belle pour Jésus de rappeler l’essentiel à la foule visiblement témoin de l’échange. Quand les pharisiens et les scribes ne voient que l’extérieur, Dieu regarde l’intérieur. C’est le cœur qu’il voit. Et si le cœur n’est pas dans les pratiques, alors les pratiques sont vides et la religion vaine. Voilà un verdict cru… La religion pour Jésus n’est pas dans les rituels, mais dans le cœur qui s’engage et vit devant Dieu.

L’indice de pureté ne vient donc pas des lavages de mains mais de la cohérence entre la vie extérieure et la vie intérieure. Pire, les pratiques extérieures peuvent masquer l’essentiel: un cœur détourné, asséché par une vie à l’extérieur de soi, préoccupée par le regard des autres, et assignant le reste du monde à son style de vie. Jésus dénonce ce terrorisme spirituel en montrant qu’il est vide de sens. On ne sait plus pourquoi les anciens faisaient ces ablutions. On a perdu la symbolique qui y engageait l’être tout entier. Ce faisant, Jésus va remettre du sens dans les gestes. Il va réinvestir les préceptes non pour les respecter à la lettre mais pour y redécouvrir l’esprit et le souffle qui feront de chacun des vivants. Voilà de quoi vivifier notre rapport à nos pratiques !

L’essentiel de notre religion n’est pas dans le Livre ni dans nos rituels. Il est dans notre habitation de nos pratiques et dans l’harmonisation qu’elles devraient induire entre ce que nos lèvres professent et ce que nous faisons. Plus il y aura d’intériorité et de proximité avec Dieu recherché en toutes choses, plus il y aura des fruits de bonté dans nos existences. Jésus a tellement habité la volonté du Père qu’il a donné sa vie pour que les autres l’aient en plénitude. Nous sommes donc loin des questions de lavage des mains… devenu par Pilate le signe éloquent du dédouanement. Jésus emmène ses disciples sur un autre chemin: celui de l’écoute intégrale de la parole de Dieu qui saisit le cœur, forme son oreille et façonne son agir. C’est Dieu qui a mis sa main sur nous. C’est à nous d’entrer dans ses pratiques !
 

Equipe Evangile&Peinture – M-D Minassian – Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 21e dimanche du temps ordinaire

22 Août 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Jean (6, 60-69)
 

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

DÉSTABILISATION DÉCISIVE
Avouons qu'il y avait de quoi être décontenancé... Il faut le reconnaître, les paroles de Jésus sont loin d'être immédiatement digestes. La querelle qui occupait les juifs après l'enseignement de Jésus est venue déstabiliser beaucoup de ses disciples. La question et le doute se sont insinués et la lumière de la foi n'opère plus. La compréhension n'est plus au rendez-vous. Dépassés, le mouvement de détachement et de désolidarisation semble gagner jusqu'au noyau des plus proches mis au pied du mur par Jésus. La chair a pris le dessus. L'esprit est perdu par l'étau de la défiance.
 
L'épisode n'a rien de banal puisque seul le noyau dur des fidèles va se tirer du piège de l'effet de groupe. C'est Pierre qui va faire contrepoids, et permettre à tous de se rallier à Jésus. L'esprit de corps l'emporte sur l'effet de groupe, l'attirance et la force de l'appel initial sur l'obscurcissement et l'incompréhension. Le mystère s'offre à la foi, il échappe à toute tentative de réduction. Il se donne à contempler comme le buisson ardent qui ne se consumait pas. 

 

C'est le mystère qui nous comprend. Pas l'inverse. C'est le mystère qui nous perce et nous révèle. Il dévoile notre cœur. Il l'expose, le conduit à ce point de pauvreté où plus rien d'autre ne peut le désaltérer. Prisonniers du Christ, les Douze ? Non. Librement attachés à lui, par attraction, par grâce. Accrochage vital remis en jeu sans cesse par les épreuves qui vérifient la solidité de l'attelage. A qui iraient-ils ? A qui irions-nous, nous qui un jour avons connu le même éblouissement que les disciples ? Jésus a capté notre désir d'éternité. Il ne connaîtra désormais de repos que dans sa main qui nous conduit vers le Père. C'est au Père que nous devons cette vie-là aujourd'hui. Elle a la saveur pascale de Jésus-Christ: amour plus fort que la mort ! Comment renoncer à cette joie et à ce combat ? 
 
La marche sans repos se fait au soleil de Dieu, sans éclipse. Réjouissons-nous d'être en chemin, dans sa main, arrimés à sa parole de vie qui surmonte toute adversité. Faisons corps avec sa chair de lumière posé sur l'autel... Amour versé dans notre tablier : mesure bien tassée, secouée, pour ne pas défaillir en route. Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube. Mon âme a soif de toi...


Equipe Evangile&Peinture - Marie-Dominique Minassian – Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 18e dimanche du temps ordinaire

1 Août 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,24-35.

En ce temps-là, quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.

L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.

Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ »

Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »


« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim »
 

Dans les Écritures, il est question de la tendresse de Dieu pour le monde, et nous lisons que « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils » Jésus (Jn 3,16) pour qu'il soit comme nous, et qu'il nous apporte la bonne nouvelle que Dieu est amour, que Dieu vous aime et qu'il m'aime. Dieu veut que nous nous aimions les uns les autres comme il aime chacun d'entre nous (cf Jn 13,34).

Nous savons tous, en regardant la croix, à quel point Jésus nous a aimés. Lorsque nous regardons l'eucharistie nous savons combien il nous aime maintenant. C'est pourquoi il s'est fait lui-même « pain de vie » afin de satisfaire notre faim pour son amour, et puis, comme si ce n'était pas suffisant pour lui, il s'est fait lui-même l'affamé, l'indigent, le sans-abri, afin que vous et moi puissions satisfaire sa faim pour notre amour humain. Car c'est pour cela que nous avons été créés, pour aimer et être aimés.

Equipe Evangile@auquotidien - Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997) - fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité

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Méditation 17e dimanche du Temps Ordinaire

25 Juillet 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Jean (6, 1-15)
 

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Le don de la gratuité

Relisons cet évangile Dans la vie de nos familles ce que chacun possède peut-être une grande ressource pour tous. Dans cet évangile, un garçon présente 5 pains d'orge et 2 poissons à Jésus. Le plus important, ce n’est pas d'avoir peu ou beaucoup, mais de l’offrir au Seigneur. C’est lui qui veille à ce qu’il satisfasse le désir de tout être vivant. C’est aux grands-parents de transmettre la foi aux jeunes générations et d’accompagner leurs petits-enfants avec leur sagesse. Ce qu’ils apportent souvent à nos familles est précisément le don de la gratuité. Leur façon d’aimer et de choyer leurs petits-enfants, au point de les gâter, peut nous sembler exagérée, mais l’exagération est la seule mesure de l’amour. 

L’Église, qui est mère de ce peuple qui se rassemble autour du Seigneur et qui semble ne pas être capable de se procurer à manger, a besoin de chacun de nous. Dans l’Évangile, ce jour-là le Seigneur s’est servi d’un garçon. Aujourd'hui il semble nécessaire de multiplier la foi et la sagesse des personnes âgées. Dans leur profondeur spirituelle, il y a un trésor à découvrir. Les 2 poissons que nous possédons tous, même le plus pauvre ou le plus malheureux d’entre nous, sont l’amour et la prière. 

La prière est une vocation accessible à tous. Dans le message pour la Journée, le Pape en parle comme d’une mission spécifique des personnes âgées : « la prière des personnes âgées peut protéger le monde, en l’aidant peut-être de manière plus incisive que l’activisme de tant de personnes. Votre prière est une ressource très précieuse : c'est un poumon dont l'Église et le monde ne peuvent se priver. 
Votre intercession pour le monde et pour l'Église n’est pas vaine, mais indique à tous la confiance sereine en un port sûr
». 

Dans récit du pain partagé, le Seigneur Jésus confie aux disciples la tâche de distribuer les pains à la foule. C’est une tâche qu'il continue de confier à l’Église aujourd’hui. Nous ne pouvons pas – par nous-mêmes – accomplir le miracle, mais Jésus a besoin de nos mains pour que le pain puisse nourrir ceux qui en ont besoin. Pensons aux nombreuses personnes âgées de nos paroisses qui sont des ministres extraordinaires de l’Eucharistie ou qui sont investies d’autres ministères et combien cela est précieux pour la vie et la liturgie de nos communautés.

Bénédiction

1ière Journée mondiale des Grands-parents et Personnes âgées

Dieu de miséricorde,
Toi qui as fait don à Tes enfants d’une longue vie,
Accorde-leur Ta bénédiction ;
Fais-leur sentir la douceur et la force de Ta présence :
Qu’en se tournant vers le passé
Ils se réjouissent de Ta miséricorde.
Et qu’en regardant vers l’avenir
Ils persévèrent dans l'espérance qui ne meurt pas.
À Toi louange et gloire pour les siècles des siècles


Evangile@Peinture – Père Vincent Chopart – Peinture Bernadette Lopez – Photo Atelia

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Méditation 16e dimanche du Temps Ordinaire

18 Juillet 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation

Évangile selon saint Marc (6, 30-34)

En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

SANS PAUSE

Ce n’est pas le seul épisode où l’on voit Jésus contraint par les circonstances. Ici, le retour de mission aurait naturellement demandé un temps de pause pour vivre une relecture et un temps de repos, mais le cœur a ses raisons et la nécessité collective prime sur le besoin personnel. Le cœur de Jésus a vite fait de discerner. Et c’est peut-être un élément de plus à ajouter à la formation de ses disciples. On peut disposer et organiser les choses selon des logiques visant à l’équilibre, mais la charité débordera toujours les meilleurs plans et stratégies. Comment se refuser à la détresse? Une fois de plus, il ne peut y avoir de repos devant tant d’énergies déployées pour chercher la vie. Jésus est pour ainsi dire réquisitionné par les événements. C’est touchant d’assister à ce débordement de cœur…

Le style de vie de Jésus n’a rien de raisonnable. Et sa suite n’a rien de facile à vivre. Il ne s’appartient plus. Sa raison de vivre est extérieure à lui. Elle est logée dans cette foule en attente de ce quelque chose de lui qui les aidera à vivre. Jésus ne peut pas manquer ce rendez-vous d’amour. Il est venu pour cela. Et ses disciples apprennent avec lui ce qui va les conduire à leur tour, de dépassement en dépassement. Les nécessités des autres ne portent pas Jésus et les siens à l’épuisement mais révèlent la fontaine d’eau vive à disposition dans l’écoute profonde des événements. L’amour ne connaît pas de pause. Il se ressource en s’offrant et s’étiole en se refusant.

Pas d’autre bonheur que toi Jésus. Tu nous introduis dans ton regard d’amour qui sait reconnaître la pulsation de la vie et ses fatigues. Tu nous remets en joie en pensant au bien distillé. Il y eut un soir, il y eut un matin. Recréation ! Vivons de cet instinct de la joie des autres que nous procure l’amour. Jésus n’a pas eu d’autre secret. Cela l’a mené sur la croix. Le disciple serait-il au-dessus de son maître ? Jésus, forme en nous ton cœur éternel, fontaine d’eau vive pour tous !
 
Equipe Evangile&Peinture - M-D Minassian – Peinture Bernadette Lopez- Fribourg

 

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Méditation 15e dimanche du Temps Ordinaire

11 Juillet 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Marc (6, 7-13)
En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

MISSION NUE

Jésus vient de vivre l'échec et l'impuissance parmi les siens, et c'est à ce moment qu'il choisit d'appeler les Douze et de les envoyer en mission. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jésus est loin du triomphalisme missionnaire. C'est peut-être même la pointe de la formation de ses disciples. Il leur donne non seulement autorité et puissance d'action, mais aussi les deux clés essentielles pour ne rien subir des événements qu'ils auront à vivre : pauvreté et humilité. Pauvreté apparente pour habiller le cœur et être en position d’accueillir toutes choses. Humilité devant les réactions suscitées par la mission, pour n’être pris ni par la réussite ni par l’échec, mais simplement par la force d’un appel à poursuivre la route pour que d’autres puissent retrouver le chemin de la vie.
 

Jésus centre ses disciples sur cette seule nécessité de demeurer là où leur parole est accueillie. Leur mission ne relève pas de la persuasion, mais d’un contact, d’une rencontre avec les paroles de la vérité. Ils amènent le salut à ceux qui les reçoivent et les écoutent. Ils leur donnent de faire l’expérience de la vérité libératrice. La mission ouvre sur la guérison de tous ceux qui accueillent en eux le souffle de la vérité et écoutent l’aspiration à la vie réveillée par la parole.
 
Puissions-nous à notre tour vivre notre quotidien comme un envoi permanent et partager librement à travers les événements et les rencontres, la parole de vérité qui nous anime : sans désir de convaincre mais comme un débordement de cette bonté dont nous vivons.
 
Rien ne nous appartient. Tout nous est donné. Tout est à partager.

 

Equipe Evangile@Peinture – M-M Minassian – Peinture Bernadette Lopez
 

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Méditation 14e dimanche du Temps Ordinaire

4 Juillet 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

Évangile selon saint Marc (6, 1-6)
 

En ce temps-là,  Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

DÉNI MANIFESTE

Comme c’est difficile d’être accueilli comme nous sommes… Jésus va en faire l’expérience en revenant chez lui. Il va malheureusement vivre ce paradoxe d’une parole reconnue comme sagesse mais immédiatement disqualifiée dans le coeur de ses auditeurs parce que venant précisément de là où on ne l’attendrait pas. Que ce soit le charpentier, le fils de Marie, qui a grandi au sein de la communauté et qu’il s’autorise à prendre la parole à la synagogue, le rend difficilement audible. L’habileté de ses mains ne l’habilite pas à endosser un autre rôle. C’est en tous les cas le message lancé par les gens de son village. Difficile dans ces conditions d’exister et d’apporter le supplément de vie qu’un accueil aurait permis. Jésus impuissant, spécialement pour ceux dont il a été proche pendant tant d’années… Cruel constat pour lui qui fait tant de bien depuis qu’il est en chemin.

C’est pourtant le rappel cuisant que l’amour est captif. Il est nu, désarmé, livré à qui veut s’en faire le destinataire. Jésus aime tous ceux qu’il rencontre. L’inverse n’est pas garanti, pas même auprès de ceux qui l’ont vu grandir. L’amour n’est pas reçu et se voit restitué à la route qui l’a conduit chez lui. Le message est aussi pour ses disciples. Rien n’est acquis, encore moins chez les siens. L’accueil et l’hospitalité demeurent un cadeau mutuel, une grâce réciproque qui n’a rien d’innée. Ce jour-là en tous cas, pour Jésus, le miracle a été d’être reçu par quelques-uns au lieu des foules habituelles avides des paroles de sa bouche.

L’épisode est un rappel que la vie ne peut se déployer à notre corps défendant. La vie résulte de son libre accueil, sans filtre. Tout peut alors devenir “parlant”, y compris le refus, le rejet. L’étonnement manifeste la distance existant au fond avec ses plus proches. Exercice de lucidité qui ne désarme pour autant pas la vie qui est plus puissante que les obstacles qu’on lui dresse. Elle est faite pour être partagée. Son dynamisme accepte de quitter son cours naturel pour rejoindre d’autres lieux où elle sera plus féconde. Une non-rencontre en suscite d’autres qui porteront du fruit. La grâce poursuit son chemin. Force est de constater qu’elle sera pour d’autres.

De notre côté, ne laissons pas passer la grâce. Laissons-nous surprendre par le bien qui nous attend, y compris de la part de ceux dont on ne l’attend pas. Soyons des contemplatifs, des guetteurs de la grâce cachée au creux du quotidien et des visages qui l’habitent ou le croisent. Tout est question de regard et de cœur. Tout est disposition à vivre intensément de ce qui nous arrive, sans choisir.

Equipe Evangile&Peinture – M-D Minassian – Peinture Bernadette Lopez - Fribourg
 

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