Liturgie dimanche de la Fête du Saint Sacrement C 2025

17 Juin 2025 , Rédigé par Espace Liturgique

Dans les lectures du jour
Par sa mort et sa résurrection pour le salut de tous les hommes, Jésus a pleinement accompli la figure du Messie : par son sacrifice parfait, il est le Grand Prêtre de l’Alliance nouvelle, lui qu’ont annoncé le prêtre Melkisédek et le psalmiste. C’est à nous qu’il confie aujourd’hui sa mission, en nous donnant à profusion la grâce de son Corps livré, de son Sang versé, nourriture et boisson pour la vie éternelle.

Première lecture - Genèse 14, 18-20
« Melkisédek … fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu très-haut. »
Le prêtre Melkisédek préfigure Jésus, et ses gestes préfigurent ceux de Jésus instituant l’eucharistie. L’Alliance deviendra donc « Nouvelle Alliance ».

Psaume - 109
« Le Seigneur l’a juré […] : “Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédek.” »
Le « prêtre à jamais » que chante le psalmiste ne peut être que Jésus tel qu’en parlera la Lettre aux Hébreux, le Grand Prêtre parfait.

Deuxième lecture - 1 Corinthiens 11, 23-26
« J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis »
L’Église vit de la « tradition » (transmission), de ce que Paul et les apôtres ont reçu et nous ont transmis. Appel à notre fidélité, et à notre responsabilité de « transmission ».

Évangile - Luc 9, 11b-17
« Jésus prononça la bénédiction sur les pains et les poissons, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent. »
Abandonner à leur sort les foules qui ont faim, il n’en est pas question pour Jésus. Il semble nous dire : quand on veut, on peut. On peut avoir pitié de ces gens et leur partager le peu que nous avons. Car Jésus multiplie l’amour, à l’infini.

Mots clés

Alliance :
Toute l’histoire biblique est histoire de l’alliance de Dieu avec son peuple. Melkisédek (1re lecture et
psaume), prêtre de la Première Alliance, préfigure le sacerdoce du Christ Grand Prêtre accomplissant la Nouvelle Alliance. Le pain, le vin, la bénédiction en sont des éléments constants.

Communion :
L’Écriture ne mentionne pas le mot « communion » aujourd’hui. Et pourtant ! Saint Paul a déjà dit :
« Puisque nous mangeons le seul et même pain rompu, nous sommes un seul corps, nous communions au corps du Christ » (cf. 1 Co 10, 16-17). Ainsi, aux mots pain, vin, bénédiction, il faut absolument ajouter : rompre et donner. C’est à partir du peu que nous offrons que Jésus nourrit les foules : c’est lui notre communion.

Jusqu’à ce qu’il vienne :
En nous demandant de faire mémoire de son eucharistie, Jésus a donné une précision
temporelle. Il s’agit de le célébrer « jusqu’à ce qu’il vienne ». La liturgie nous est donnée pour le temps de l’Église. Au delà, nous serons rassemblés autour du Trône de l’Agneau, nous le verrons face à face, sans médiation sacramentelle.