Liturgie 5iéme dimanche de carême 6 Avril 2025

1 Avril 2025 , Rédigé par Espace Liturgique

DANS LES LECTURES DU JOUR - 5e DIMANCHE DE CARÊME 2 • Couleur liturgique : violet

La miséricorde de Jésus vis-à-vis de la femme adultère est au cœur de la liturgie de ce dernier dimanche du Carême. Comme le rappelle le prophète Isaïe, le Seigneur nous ouvre un avenir. L’apôtre Paul se situe dans la même dynamique : sa vie a été marquée par le péché, mais il poursuit son chemin de conversion, accompagné par le Christ. Accueillir le pardon du Seigneur nous conduit à changer quelque chose de notre vie : « Va, et ne pèche plus », dit Jésus à la femme adultère.

PREMIÈRE LECTURE - ISAÏE 43, 16-21
« Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? »

Le peuple d’Israël a été libéré d’Égypte, mais il doit traverser le désert de Syrie pour parvenir en Palestine. Quand le prophète Isaïe lui promet qu’il rencontrera des sources dans le désert, il évoque aussi la sécheresse qui guette le cœur de chacun à la perspective des épreuves à traverser, et appelle son peuple à la confiance : Dieu est toujours source de vie.

PSAUME - 125
« Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie »

Le psaume 125 est un parfait écho à ce qu’exprime le prophète Isaïe dans la première lecture. Même s’il y a eu des moments difficiles, le Seigneur n’abandonne jamais son peuple. Même si la semence est effectuée dans les larmes, la moisson comble toujours de joie, car Dieu lui-même fait grandir le blé semé.

DEUXIÈME LECTURE - PHILIPPIENS 3, 8-14
« Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection…»

Lorsque l’apôtre Paul s’appelait Saul, sa vie était pleine de certitude et de réussite : il observait la loi et contribuait à la vie de sa communauté. Sa rencontre avec Jésus l’a conduit à une conversion absolue, rapportée trois fois dans les Actes des Apôtres (Ac 9 ; 22 ; 26). Il rappelle cependant qu’il n’est pas parfait et qu’il poursuit son chemin avec le Christ.

ÉVANGILE - JEAN 8, 1-11
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre »

Cette rencontre entre Jésus et la femme adultère est bien connue. Elle révèle la miséricorde infinie de Dieu. Jésus invite à la responsabilité : pour appliquer la prescription de lapidation, encore faut-il être soi-même sans péché ! Nul ne peut se mettre à la place de Dieu. La condamnation met un terme à la vie de cette femme. Jésus lui ouvre un avenir : la force du pardon reçu devra lui permettre de changer de vie

Mettre en œuvre la liturgie
MOTS-CLÉS

Se tourner vers l’avenir

Tous les textes de la parole de Dieu nous invitent à regarder vers l’avenir : Isaïe évoque une « chose nouvelle », le psaume invite à moissonner « dans la joie », saint Paul « court vers le but » et Jésus ouvre un chemin à la femme adultère : « Va » Comme l’indiquait en 1976 le titre d’un ouvrage du théologien Pierre Talec, « Dieu vient de l’avenir ».

Une miséricorde absolue

La miséricorde de Dieu est absolue : c’est ce que nous enseigne la rencontre de Jésus et de la femme adultère, ou la manière dont Saul, persécuteur des chrétiens, a pu devenir apôtre. Le pardon ne signifie pas l’oubli des péchés, mais l’appel à la conversion. La miséricorde que Dieu nous donne est une véritable force qui nous permet de changer de vie. C’est ainsi que nous pouvons entendre ces mots de Jésus : « Va, et désormais ne pèche plus. »

Juger les autres

Comme les scribes et les pharisiens de l’Évangile, nous avons tendance à juger les autres, bien souvent sur des détails ou attitudes de leur vie quotidienne. Cela concerne tous les domaines de notre vie, y compris les relations au sein de notre communauté paroissiale. Jésus évoque cela à plusieurs reprises, notamment dans la célèbre parabole de la paille et de la poutre (Mt 7, 3-5). Nous sommes appelés à poser sur chacun le regard même de Dieu, fait d’amour et de pardon.