NOTRE- DAME du FER

7 Septembre 2024 , Rédigé par Espace Liturgique

La statue de NOTRE-DAME de HAYANGE est la grande œuvre de M. l’Abbé RIFF, archiprêtre hayangeois mais l’idée initiale est de Mme Vve JUNGER née Catherine HUMBERT. Cette dernière, dans son testament, fit un legs de 15000 F au Conseil de Fabrique. Selon son désir, une partie de cet argent devait servir à faire élever sur la CÔTE des VIGNES une statue de la SAINTE VIERGE dominant la paroisse de HAYANGE.

L’abbé RIFF prit ce projet à cœur et fit une quête dans toutes les maisons de la paroisse. Une fois les fonds réunis, il choisit un emplacement d’où la statue dominerait HAYANGE, la Vallée et la région puis, accompagné du Père LEGLISE, il se rendit sur la colline de VAUDEMONT, à NOTRE-DAME de SION, dont il choisit la Vierge pour modèle. Il en fit la commande.

Les travaux de pose et le bétonnage commencèrent le 19 mai 1903. Fin octobre de la même année, ils étaient achevés et la statue posée. Le coût total du monument fut évalué à environ 35000 F dont la famille de Wendel financera la plus grande partie.

La statue seule coûta 12000 F. En fonte coulée dans les usines locales, d’un poids de 6 tonnes et demie, elle dresse ses 7 mètres de haut sur un piédestal de granit, lui-même haut de 14 mètres, étendant ses bras protecteurs sur toute la vallée à quelques 207m au-dessus de la ville. La MINE VICTOR qui exploitait les filons de minerai sous la Côte accepta de laisser en place un pilier pour éviter les mouvements de sol à l’endroit de la statue.

Hélas, l’abbé RIFF n’eut pas le bonheur de l’inaugurer puisqu’il mourut le Vendredi Saint 1904 avant son achèvement. C’est l’abbé BENARD qui prépara l’inauguration prévue pour le 2 octobre de la même année.

Quelques 10000 fidèles étaient présents ainsi que le Haut-Clergé et tout le Patronat.

Dans son livre « HISTOIRE DE HAYANGE », l’abbé NICOLAY raconte l’arrivée de Monseigneur l’Evêque dans la voiture de Mr Henri de WENDEL. « Au moment où la voiture tournait sur le chemin, une crevasse s’ouvrit sous les pas des chevaux qui y disparurent, mais sous la protection de bon augure s’en retirèrent sans le moindre mal ».

Durant de longues années, le 15 août, NOTRE-DAME de HAYANGE devint un lieu de pèlerinage où l’on venait en foule de loin.

Si les bombardements intensifs auxquels la Côte a été soumise à la Libération de la Ville en septembre 1944 n’ont pas endommagé la statue, le temps et le manque d’entretien peu à peu ont fait leur œuvre. Vêtue de rouille, le visage marqué, une restauration urgente de la statue de NOTRE-DAME de HAYANGE s’avérait indispensable. Une souscription publique fut ouverte qui connut un vif succès. Les dons affluèrent de partout, notamment celui de Jean-Paul BELMONDO acteur principal du film l’HERITIER dont les premières images montrent la VIERGE de HAYANGE. C’est ainsi que le monument fut déposé pièce par pièce dès février 1982. La restauration durera 6 mois. Enfin, la VIERGE retrouva sa place dés févier 1982 pour la fête de l’Assomption. Plus d’un millier de pèlerins lui rendirent un hommage solennel.

Un éclairage l’illumine désormais la nuit. Telle une apparition, elle veille, les bras ouverts sur cette vallée durement touchée par la crise, dont elle reste le symbole de l’espoir.

Texte de Mr CHARLIER, responsable de l’Office de Tourisme de Hayange dans les années 1980

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