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François-Dominique Roger

Méditation du dimanche 9 novembre - Fête de la dédicace de la Basilique du Latran

4 Novembre 2025 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation

Dédicace de la Basilique du Latran – dimanche 9 novembre 2025

Points forts

◦ La basilique du Latran :
En a fête de ce jour, c’est l’occasion de rappeler que le pape est le premier – et non le chef – des évêques et que la basilique du Latran est la cathédrale de Rome. Cela aide à comprendre combien l’Église n’a pas, malgré les apparences, une structure pyramidale mais une dimension collégiale et synodale.

◦ Nos églises de pierres :
Une église de pierres est présente dans presque chaque commune. Beaucoup appartiennent au patrimoine culturel et religieux et demeurent perçues comme des lieux sacrés. Il est de la responsabilité de la communauté chrétienne de continuer à en faire un lieu d’accueil et de prière. La célébration de ce dimanche peut être l’occasion de porter et remercier tous ceux laïcs et prêtres qui assurent l’avenir et de l’entretien de ces églises de pierres.

◦ Des lieux d’accueils :
La scène violente de l’évangile où Jésus chasse les marchands du Temple contribue à nous interroger sur la manière dont nos lieux de prière sont accueillants à tous, malgré la diminution du nombre d’eucharisties qui y sont célébrées. La violence de l’actualité n’incite pas toujours à laisser ces lieux ouverts… Pourtant, bien des communautés paroissiales parviennent à se donner les moyens, humains, techniques et financiers pour permettre à tous de se rendre dans une église pour y prier. Cela demeure un des éléments du témoignage évangélique

Mettre en œuvre la liturgie

Dans les lectures de ce jour
Le temple de Jérusalem, détruit en 586 av. J.-C., est au cœur de la vision du prophète Ézékiel qui ouvre un avenir au peuple d’Israël en exil. Le psaume fait écho à cette espérance. Dans l’évangile, Jésus va plus loin : alors que le Temple, lieu de la présence de Dieu, a été reconstruit, il se définit lui-même comme le nouveau sanctuaire. Dieu n’est plus enfermé dans une maison bâtie par la main des hommes, mais il habite dans la personne du Christ, dont la vie sera détruite mais qui se relèvera après trois jours. Paul rappelle qu’il est la « pierre de fondation » et que nous sommes aussi le sanctuaire où Dieu fait sa demeure

 

Première lecture - Ézékiel 47, 1-2.8-9.12 
« Sous le seuil de la Maison, de l’eau jaillissait vers l’orient » 

Il n’est pas étonnant qu’Ézékiel soit très attaché au temple de Jérusalem puisqu’il en était l’un des servants. Il a assisté à la destruction de ce temple et s’est trouvé parmi les exilés prisonniers des Babyloniens. La foi au Seigneur Dieu de son peuple lui permet de résister et, encore plus, d’espérer. Il encourage ses compagnons d’infortune. Le Seigneur Dieu est bien capable de relever un temple où, à nouveau, il résidera au milieu de son peuple. Le Temple sera le signe d’une nouvelle fécondité. Aussi l’imagine-t-il comme une source foisonnante et abondante d’eau vive, qui fait surgir la vie, qui assure la prospérité.

Psaume - 45 
« Dieu est pour nous refuge et force » 

Les versets du psaume 45 retenus pour ce dimanche sont une très belle réponse à la première lecture. Le psalmiste affirme que le Seigneur est toujours présent, qu’il est un secours dans la détresse, même quand le monde paraît s’écrouler. Il reprend même l’image du fleuve – alors qu’il n’y a pas de fleuve à Jérusalem… – comme un signe de l’abondance de la vie que le Seigneur promet à son peuple et de la paix qu’il annonce, lui qui détruit la guerre. Le sens du nom de « Jérusalem », « Ville de la paix », pourra devenir réalité. 

Deuxième lecture - 1 Corinthiens 3, 9c-11.16-17 
« Vous êtes une maison que Dieu construit » 

Lorsque Paul annonce à la communauté de Corinthe qu’elle est une maison que Dieu construit, on pense bien évidemment à l’image de l’apôtre Pierre qui qualifie les chrétiens de « pierres vivantes ». Paul reprend d’ailleurs, dans cette image de la construction, le fait que Jésus est la pierre de fondation, la pierre angulaire . Cependant, ce n’est pas seulement la communauté rassemblée qui est le lieu de la présence de Dieu. Chacun est appelé à être lui-même « le sanctuaire de Dieu » : « l’Esprit de Dieu habite en vous. » Saint Jean reprendra à de multiples reprises cette image de l’homme qui est appelé à être la demeure de Dieu. 

Évangile - Jean 2, 13-22 
« Mais lui parlait du sanctuaire de son corps » 

Nous sommes au tout début de l’Évangile selon saint Jean, après le prologue sur le Verbe et le miracle de Cana. Et voilà que Jésus annonce déjà la signification profonde de sa présence au milieu de hommes. Le Temple, malgré la présence des marchands, demeure le lieu sacré de la présence de Dieu, ce que Jésus rappelle. Mais il se présente alors lui-même comme le nouveau sanctuaire, présence vivante de Dieu au milieu des hommes. Et c’est seulement après sa résurrection que les disciples comprendront le sens réel des paroles prononcée ici. Le psaume 117 l’annonçait déjà : « La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle » (Ps 117, 22).

Mots clés

◦ Pierres vivantes :
Le texte de saint Pierre qualifiant les disciples du Christ de « pierres vivantes » (1 P 2, 5) n’est pas une des lectures de ce jour, mais il est cité à deux reprises, dans la prière d’ouverture et dans l’antienne de communion. Auparavant, Pierre aura repris l’image de la pierre d’angle que constitue Jésus (1 P 2, 4). Saint Paul y fait allusion d’une autre manière en évoquant « la maison que Dieu construit ».

◦ La pierre de fondation :
Dans la deuxième lecture, saint Paul rappelle que Jésus lui-même est la pierre de fondation. Chacun est appelé à prendre part à la construction de l’Église en la bâtissant sur le fondement que représente le Christ. Jésus lui-même aura employé cette image en donnant à Simon un nouveau nom : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18). Tout en demeurant la pierre angulaire (cf. Ac 4, 11), Jésus choisit l’apôtre Pierre pour être la première pierre de son Église.

◦ Le sanctuaire de son corps :
Le Nouveau Testament, en particulier la mort et la résurrection de Jésus, au moment où le rideau du Temple se déchire, bouleverse totalement la conception que le peuple d’Israël se faisait de la sacralité du Temple, lieu de la présence mystérieuse de Dieu. Le Christ est lui-même présence de son Père, première pierre de l’Église de pierres vivantes que les chrétiens sont appelés à constituer. Nos églises de pierres n’ont de sens réel que si elles demeurent le lieu de la prière et de la vie d’une communauté qui est le corps du Christ.

 

Commémoration des Bienheureux et Fidèles Défunts d'une communauté priante à l'église St Martin à Hayange

EquipeMéditation@Evangile _ extrait de PrionsenEglise - François-Dominique Roger

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