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Notre-Dame du Fer

Méditation 13e dimanche du Temps Ordinaire

27 Juin 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Meditation

VIE COMBATIVE

Quel condensé d’existence dans cette page d’Évangile du 13e dimanche du temps ordinaire ! La foule s’amasse autour de Jésus. Anonymes, tous se pressent autour de lui, avec l’espoir que quelque chose de leur vie va changer. Parmi eux, il nous est donné de connaître l’histoire de ce chef de synagogue qui vient requérir Jésus pour sa fille en train de mourir, et de cette femme malade et dépouillée de tout, à toutes extrémités. Deux récits, deux désirs de vie. L’un pour sa fille, l’autre pour elle-même, l’un public et l’autre caché. Deux guérisons : l’une à l’abri de la foule et l’autre en son cœur. 

La foule en quête de miracle ne peut saisir la portée de ces guérisons, plus profondes encore que la vie continuée. Elle est d’un autre ordre. Elle est en rapport avec ce désir plus profond, plus ample, déposé au fond du cœur de chaque vivant : d’éternité. L’éternité n’est pas la vie continuée. Elle est un saut qualitatif, une plénitude. La vie est blessée par ce désir qui la dépasse. Elle est débordée. La vie n’est pas appelée à être continuée mais sauvée. L’expérience du salut, c’est d’être hissé à ce désir non de conservation, mais de dépassement et de plénitude. 

Jésus est l’espace où notre désir peut vivre sa mue, passer du désir de vie continuée à la communion. C’est Jésus qui est le passeur de tout désir. La mort a trouvé son adversaire. Jésus la dépasse. Il lui ôte son pouvoir en ouvrant la vie sur ce qui l’attend. Vivre par grâce… voilà ce qui nous attend réellement et dès maintenant. 

Nous le tenons de la main de Jésus qui se donne pour que nous ayons sa vie en nous. Nous ne sommes pas des anonymes pour lui. Notre désir le touche, nos histoires le remuent. Il est devenu l’espace où s’entrechoquent nos drames, et où ils peuvent trouver une résonance et une issue positive. Ce ferment d’espérance, c’est l’expérience du salut, de la vie en train de passer de la mort qui la menace, à la vie qui s’établit durablement sur son roc d’éternité, sur sa face de bonté.

Dieu, tu nous donnes ta propre vie, ton pain de joie, pour que nous ne défaillons en cours de route. Vivre, ce n’est rien de moins que de déboucher sur ton paradis d’ici : donner tout ce que nous sommes pour que les autres soient comblés de ton goût d’éternité.
 

Equipe Evangile&Peinture – M-D Minassian – Peinture Bernadette Lopez


 

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