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Le berceau du fer

Méditation 33e dimanche du Temps Ordinaire A

12 Novembre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile selon Mathieu 25,14-30

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’
Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! »

En cette Journée mondiale des Pauvres et journée nationale du Secours Catholique, le thème nous invite « à ne pas détourner notre visage d'aucun pauvre ». Cette parole nous rappelle que l’on ne peut pas être disciple du Christ si on ne se laisse pas toucher par les appels de tous ceux qui crient, prient et supplient. Comme Jésus lui-même, sans cesse, s'est laissé toucher par tous les blessés de la vie, les suppliants. Et les disciples réfractaires, sourds à leurs cris et souffrances, sont devenus peu à peu, une oreille attentive, compassion et tendresse ; ils sont devenus le visage du Christ, le visage de Dieu. En cette Journée mondiale des pauvres, la parabole des talents confiés que Jésus raconte nous fait comprendre que Dieu fait confiance à chacun. Il donne à chacun suivant ses possibilités. Une confiance immense car Dieu se retire pour laisser pleinement s'épanouir notre liberté, notre capacité à recevoir, à accueillir, à vivre comme Lui.

Mais ce don reçu peut se transformer en un avoir, en un pouvoir, en un savoir qui deviennent une propriété privée et nous éloigne des autres. En voulant nous mettre au-dessus des autres, nous enfouissons le don reçu en nous-mêmes, comme dans un congélateur afin de le garder pour nous, de peur qu'il s'abîme à l'extérieur. Peur de l'avenir, peur des autres, peur de nous-mêmes, peur de ce que nous sommes appelés à être.

Mais ce dont reçu, nous pouvons le recevoir pour ce qu’il est : signe d’une infinie confiance. Au lieu de nous l'approprier, de l'enfermer et de le garder, au contraire, en accueillant cette confiance et ce don qui nous est fait, nous devenons nous-mêmes un don lumineux et joyeux.
Don à offrir, don à redonner à Celui qui nous l’a confié.
Don à partager, don à multiplier !
Puissions-nous vivre et rayonner de ce que nous avons reçu.
Devenons ce que nous recevons :
Nous sommes le corps de Christ.
Chacun de nous est un membre de ce Corps.

 

Equipe Méditation@Evangile – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°378 – Vincent CHOPART - spiritain - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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