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Le berceau du fer

meditation

Passons sur l'autre rive

20 Juin 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Passons sur l'autre rive

Après avoir prêché en paraboles, sur la barque qui sert de porte-voix et de chaire, Jésus invite ses disciples à traverser le lac. Une parabole en acte.
C'est le soir, il fait sombre, la barque porte-parole navigue vers l'autre rive. Les disciples s'embarquent pour une parole de foi. Mis en mouvement par la parole de Jésus, c'est aussi leur foi qui bougera jusqu'à la question : mais " qui est-il donc ?"
Jésus, Parole vivante, traverse la mer avec ses amis, pour les ouvrir à la paix d'une traversée intérieure.

"Passons sur l'autre rive."
La barque devient tabernacle de la Parole, s'aventurant dans les cyclones de l'Histoire et de la vie. C'est l'Eglise, vaisseau ballotté, toujours abîmé et toujours réparé comme cette nef magnifique qui nous rassemble. L'Eglise, petit navire qui a beaucoup navigué, loin de son port tranquille, vers l'autre rive qui sans cesse recule... Mais en elle repose la Parole de vie.

"Passons sur l'autre rive."
Oui. Mais "qui est-il donc" celui qui invite passer et fait taire la mer ?
Alors même que nous passons les épreuves de la vie, un passage s'ouvre, en nous, qui nous secoue bien sûr mais qui nous offre la paix. La Parole nous réveille et impose silence à nos rêves et cauchemars sur Dieu.
Car l'autre rive est aussi en nous. Et la parole nous traverse dans toutes nos traversées.
Son glaive tranchant déchire les fantômes rugissants et les fantasmes déferlants, qui hantent nos images de Dieu. "Silence, tais-toi !" crie Jésus au mensonge qui nous porte pour mieux nous noyer. Alors viennent le calme et la paix.

"Qui est-il donc", celui qui fait taire toutes les forces de la mort ?
C'est la question de la foi qui nous traverse au coeur de nos tempêtes.
C'est la question de Dieu qui surgit quand nous posons la question de l'homme.
C'est Dieu qui nous appelle quand nous l'interrogeons dans nos peurs.

Il est le vivant qui nous donne la vie du Père. Le vivant qui nous arrache aux griffes de la mort pour nous conduire au rivage où le Père nous attend. Amis, quels que soient nos tempêtes et peut-être nos naufrages, passez, avec Jésus, sur l'autre rive. Elle est habitée par le Père. Jésus ressuscite notre foi et libère en nous la joie... Jusqu'à l'heure de passer, au soir tombant, sur l'autre rive de la vie.

Extrait méditation du Père Joseph Marty -paroisse St Etienne - Tableau Evangile et Peinture -Berna

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La semence du Verbe germe et grandit

13 Juin 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

La semence du Verbe germe et grandit

C’est la profession de foi de Dieu que nous célébrons aujourd’hui. La Parole de Dieu nous fait entendre en effet la foi de Dieu pour sa création et sa foi en l’homme au sein de cette création, une foi inébranlable. L'Évangile nous parle du Règne de Dieu, c’est à dire du monde tel que Dieu le voit, le créée et l’accompagne. Et nous entendons à travers l’image du semeur, que Dieu est ainsi le Dieu de la confiance, qu’il est le Dieu de l’espérance. Jamais il ne semble douter de l’œuvre qu’il est en train d’accomplir. « La semence, de nuit comme de jour germe et grandit. » c’est une certitude.

Dieu, ne doute pas. Dieu poursuit son œuvre inlassablement. Il sème, il continue de semer, il ne se lasse pas de semer pour que sa création parvienne à son achèvement et accomplisse ainsi sa mission à travers son Eglise qui se découvre comme mystère de l’amour de Dieu pour l’humanité. Son visage est celui du Peuple de Dieu, en pèlerinage dans l’histoire, à qui Dieu transmet sa vie. Elle est envoyée annoncer l’Évangile, annonce qui concerne tous les hommes sans exception.

La semence du Verbe germe et grandit

Plus de 50 ans après le Concile Vatican II, les seize documents produits sont de généreuses semailles livrées à l’Église et à notre monde. Ces semences ont déjà germé d’une façon très variable. Certaines ont déjà donné de beaux fruits. D’autres sont en germination. D’autres encore semblent en hibernation, mais ce concile sous le souffle de l’Esprit Saint continuera à travailler du dedans notre Église pendant des générations.


A travers le concile nous percevons que l’Église n'existe pas pour elle-même. Elle est essentiellement missionnaire. Elle existe pour refléter la lumière du Christ au monde. Nous n’avons pas encore assimilé et traduit dans nos vies les perceptions de l’Église comme mystère, comme Peuple de Dieu et Corps du Christ. Mais il est important de retenir que le passage d’une vision de l’Église société parfaite à une vision de l’Église communion est fondamental et porte déjà des fruits en incitant à creuser et à vivre les aspects plus intimes, intérieurs, spirituels et mystiques de la vie ecclésiale.

La semence du Verbe germe et grandit

Plus de 50 ans après Vatican II, les fenêtres de notre Église, celles de nos fraternités et de nos communautés ecclésiales ont toujours à rester grande ouvertes.


Nous avons comme laïcs, prêtres, diacres, laïcs consacrés, religieux, chrétiens, baptisés...à poursuivre le chemin de Vatican II, convaincus que nous avons un trésor, dans des vases d’argile sans doute, mais en restant à l’écoute de l’Esprit, attentifs aux pierres d’attente qui dans le monde aujourd’hui, sont les semences du Verbe qui s’y trouve cachées.


Extrait de † Roger Ébacher - Évêque émérite de Gatineau

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Ceci est... mon corps livré pour vous - Ceci est... mon sang versé pour vous

6 Juin 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Ceci est... mon corps livré pour vous  - Ceci est... mon sang versé pour vous

Chaque dimanche nous entendons ces mots de Jésus au soir de la dernière cène avec ses apôtres.
Le récit de l’institution est au cœur de chaque messe comme le fondement de notre rassemblement. Le corps livré, le sang versé, le don total de sa vie pour sceller la nouvelle Alliance qui assure à tous les convertis son amour.

Dans le corps et le sang du Christ nous reconnaissons de façon éminente la présence réelle du ressuscité. Mais cette présence, comme nous le dit le Concile Vatican II, se manifeste aussi dans la Parole proclamée, dans l’assemblée réunie, dans le ministre qui agit au nom même du Christ.

Ainsi le corps du Christ prend une double dimension : le corps eucharistique dans les espèces consacrées et le corps ecclésial dans l’assemblée des fidèles. Sur l’un et l’autre nous implorons la force de l’Esprit Saint afin que ce corps ne soit plus qu’un et que nous soyons pleinement ce que nous recevons : le corps du Christ.

Manifester le Corps du Christ devient une véritable responsabilité pour les fidèles que nous sommes. Il s’agit de le manifester dans le rassemblement eucharistique de chaque dimanche ; il s’agit aussi de le manifester dans une vie toujours plus eucharistique au long de chaque jour de la semaine. Une vie eucharistique est d’abord une vie dans la reconnaissance de tout ce que nous recevons de Dieu et des frères avec qui nous vivons au quotidien.

Une vie eucharistique c’est, dans le don du Christ, un don de nous-mêmes dans toutes les situations qui composent notre existence, un don de soi gratuit, un don de soi qui vécu dans l’amour devient source de confiance, d’espérance et de paix.

Père Pascal SARJAS- Diocèse de Metz - Photo adoration- fiche prière

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Accueillir Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit

30 Mai 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

Vitrail central de l'église de Mortcert en Seine et Marne

Vitrail central de l'église de Mortcert en Seine et Marne

Prés avoir célébré, durant la Semaine Sainte et le Temps Pascal, tout ce que Dieu a fait pour nous, jusqu’à nous donner son Fils et nous combler de son Esprit Saint, la liturgie nous offre de louer le Seigneur en lui-même, tel qu’il s’est révélé et fait connaître par ses œuvres pour nous. 
Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. Nous confessons qu’il est un seul et unique Dieu et qu’il est une trinité de personnes. Dieu est au plus profond de lui-même un mystère d’amour qui se communique et se donne en partage.
Son salut va jusque-là ; non seulement nous libérer du mal, du péché et de la mort, mais nous donner de partager sa vie, de le connaître et de le louer. Tel est le sens le plus ultime de notre vie : nous sommes faits pour Dieu !
Baptisés, pardonnés, nourris, confirmés, mariés, ordonnés, réconfortés... les sept sacrements portent la signature de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Le nom de Dieu est ainsi invoqué sur chaque homme tout au long de sa vie.
Aujourd’hui et tous les jours, accueillons cette présence aimante de Dieu en inscrivant son nom sur nos corps, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
Extrait de Panorama revue liturgique
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Ouvrons nos coeurs au souffle de Dieu

23 Mai 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Ouvrons nos coeurs au souffle de Dieu

Une interrogation se fait jour au sien des jeunes communautés chrétiennes ? Qu’est-ce qui peut assurer leur fidélité à la personne de Jésus ? Elles croient en Jésus de Nazareth, mort et ressuscité. Jésus est le Seigneur, le Fils de Dieu, mais on ne le voit plus.

Déjà des discussions, des tensions, des dissensions naissent dans les différentes communautés et entre les communautés ! L’évangéliste Jean insiste pour leur rappeler que les Seigneur a répandu son souffle, son Esprit. C’est l’Esprit de Jésus qui assure cette fidélité ; « l’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité toute entière. »

Pentecôte marque le début d’une belle aventure qui se continue de nos jours, celle de la naissance de l’Eglise, comme Communauté des Chrétiens, puis de son essor, animée par l’Esprit.

Aujourd’hui encore, tout comme elles, et après Pâques 2015, nos communautés de paroisses ont à faire face à des situations inédites. Nous devons emboiser en nous l’Esprit de Jésus qui nous « soufflera » ce que le Seigneur attend de nous : la Sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la connaissance, l’affection filiale et la crainte de Dieu.

Voilà les dons de l’Esprit Saint qui font de nous des Fils et des Filles du Père, à la suite du Christ Jésus. Demandons, aujourd’hui, chacun et humblement depuis les Rencontres Nationales du Partage jusqu’à cette Pentecôte d’Amour, le don dont nous avons le plus besoin pour vivre et transmettre l’Evangile dans nos communautés de paroisses et nous rassembler en un seul peuple de Fils et de Filles de Dieu. « Ouvrons nos cœurs au souffle de Dieu. Sa vie se greffe aux âmes qu'Il touche. »

Extrait divers R.F. - Photo vitrail Pentecôte-cathédrale de Londres

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Disciples confiés au Partage

17 Mai 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Disciples confiés au Partage

C'est l'ultime prière de Jésus à son Père. Au moment où Jésus s'apprête à faire face à ceux qui en veulent à sa vie, il pense à ceux qui sont avec lui et les confie à son Père.

C'est touchant de sentir l'amour de Jésus pour ses disciples... De fait, ils sont au cœur de sa prière et de son souci. Que demande-t-il pour eux ? Il demande pour eux ce qu'il a lui-même reçu du Père.

D'abord la grâce de la communion, dans son nom. Père... Le Fils désigne ses héritiers. Sa vie, personne ne la lui prend, il la donne résolument et librement.

En quelques mots, tout est dit du grand projet de Dieu pour l’humanité. Il nous fait cadeau de ses dernières volontés, et il nous envoie dans le monde à la manière dont lui-même a été envoyé, pour être dans le monde sans lui appartenir, sans en dépendre. Là, au cœur du monde, nous avons à être parole et visage de Dieu pour nos frères. Nous avons à leur témoigner un amour bien plus grand que nous. L’amour du Christ ne passera jamais. Il rend libre

Notre force sera toujours la sienne, puisée dans l'intimité d'une relation qu'il nourrit de son propre désir que nous ayons sa vie en nous, sa joie.
Laissons-nous donc toucher par ce désir de Jésus qui nous confie en partage à son Père et laissons sa parole nous habiter: Aide-nous à Te regarder dans l’Esprit Saint et garde-nous dans l’Amour de Ton Père.

Extrait de l’Equipe Evangile@Peinture - Photo Rencontre du Partage à Metz

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Il est là au milieu de nous

14 Mai 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

Il est là au milieu de nous

Pourquoi regarder le ciel ? L’Ascension, c’est la dernière grande « épiphanie » du Christ ressuscité.
Pourquoi le ciel ? Il est le lieu inaccessible, et donc le domaine de Dieu. Mais le Christ qui est « descendu du ciel » pour manifester à l’homme l’amour de Dieu, remonte au ciel pour prendre avec lui toute l’humanité dans la vie même de Dieu.

Dernière épiphanie du Christ ressuscité, l’Ascension manifeste que, désormais, le Christ est vivant au milieu des hommes dans son humanité divinisée. Et cela est pour nous source d’espérance car nous pouvons maintenant, en tant qu’hommes, entrer dans la vie de Dieu et partager l’amour trinitaire auquel nous sommes conviés.

Reconnaissons cette présence du Christ
- parmi les plus pauvres, dont les prisonniers, les affamés, les persécutés,
- parmi les dons reçus dont les missionnaires de l’Évangile et les pasteurs qui enseignent la Parole qui guident des hommes libres qui recherchent la vérité,
- parmi chacun de nous qui construisons l’Église, Corps du Christ, et qui devons la construire dans le monde de notre quotidein. Chacun et chacune à notre place, avec le charisme qui nous est donné que nous avons à reconnaitre et à vivre sous l’impulsion de l’Esprit.

Nous attendons la manifestation en gloire du Christ ressuscité, mais ne passons pas à côté de lui en ne voulant pas le reconnaitre, maintenant, en chacun de nos frères. Le reconnaitre où ? Dans notre communauté, notre quartier, nos collègues de travail, dans notre Rencontre de Partage que nous allons vivre… Pourquoi regarder le ciel ? Le Christ est venu, il reviendra dans la gloire, mais il est là au milieu de nous.


Père Angelo SOMMACAL, - Diocèse de Fréjus-Toulon- Extrait des fichiers dominicales - Vitrail - Ascension du Christ - cathédrale Notre -Dames des Anges - Los Angeles


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"Vous êtes mes amis"

9 Mai 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

"Vous êtes mes amis"

La page d’évangile du 6e dimanche de Pâques est un hymne composé en l’honneur de l’amour de Dieu et de l’amour des autres. Jésus livre le cœur de son message et nous confie son testament.
«Vous êtes mes amis» : ceci est le cœur même de notre relation avec Dieu. Parce que nous sommes ses amis, il nous met au courant des pensées et des plans de Dieu pour notre monde.

Dieu nous invite à construire un monde de paix, de compréhension, de pardon, de partage, d’amitié et d’amour. Et ceci commence au cœur de nos familles où les enfants apprennent la tendresse, l’accueil, le pardon, la tolérance, le respect des autres, l’amour de Dieu.

Notre vie chrétienne peut se développer dans la mesure où nous permettons à cette amitié avec Dieu de grandir et de s’épanouir.

L’Église, selon saint Jean, est le rassemblement des amis de Dieu. Nous sommes très différents les uns des autres : nous appuyons des partis politiques divergents, appartenons à des races distinctes, avons des revenus différents, des champs d’intérêt qui ne sont pas les mêmes... Malgré ces divergences, nous formons l’Église de Dieu. Ce qui nous rassemble, c’est l’amitié que Dieu a pour nous et l’amitié que nous avons les uns envers les autres. Et cette amitié s’appuie sur le respect, l’ouverture et le service. L’une des belles images que nous ayons de Jésus est celle du lavement des pieds. À genoux devant ses apôtres, il est à leur service. «Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis.» Et il ajoute : «dès lors, si je vous ai lavé les pieds, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres»

Le Christ est venu parmi nous pour nous révéler le vrai visage de Dieu. Cette découverte change notre conception du monde. Jusque-là, on croyait que Dieu avait des comptes à régler avec l’humanité pécheresse, que le Messie venait pour punir les pécheurs que nous sommes. En Jésus-Christ, nous découvrons un Dieu qui est Amour, qui n’a pas de comptes à régler mais qui vient à notre recherche afin de nous offrir son amitié. Il nous déclare son amour et nous invite au partage en nous aimant les uns les autres.

Notre Dieu est celui qui ouvre les bras à l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, accueille Marie-Madeleine, s’invite chez Zachée, protège la femme adultère, fait table commune avec les publicains et les pécheurs, guérit l’aveugle de Jéricho, promet le paradis au bon larron, entre en contact avec son prochain, partage avec les pauvres, etc.

Aimer-Partager-Servir. Dans cet esprit, Bienvenue à nos amis SSVP des régions francaises aux Rencontres Nationale du Partage 2015 en Moselle à Metz

Extrait des réflexions du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d. – Canada – François Roger ssvp Moselle

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Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit

2 Mai 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit

Dans le texte d’Evangile de ce dimanche, l’expression «porter du fruit» est répétée six fois en quelques lignes. Ce sont les fruits et non les belles paroles qui nous identifient en tant que disciples du Christ.
Notre foi peut se développer si elle est vivante, si elle joue un rôle actif dans notre vie de tous les jours, si elle porte du fruit. C’est pourquoi nous venons rencontrer le Seigneur chaque dimanche afin d’écouter sa parole et reprendre des forces pour la semaine qui commence.

Porter du fruit ne veut pas dire faire des choses extraordinaires, ça veut dire bien faire les choses ordinaires. Rattachés au Christ comme les sarments à la vigne, éclairés par l’Esprit Saint, nous pouvons alors donner du fruit en abondance. Les fruits de l’Esprit, nous dit Saint Paul sont : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la douceur, la fidélité, la tendresse, la capacité de contrôler nos colères»...

Porter du fruit, c’est donner un coup de main au voisin malade ou handicapé, visiter les vieux parents qui vivent dans la solitude, venir en aide à ceux et celles qui souffrent, savoir écouter et encourager, pardonner à ceux et celles qui nous ont offensés, faire un peu de bénévolat, participer à la vie de la paroisse, à la vie associative, partager son travail, ses connaissances avec ceux et celles qui sont dans le besoin, etc.

Le texte d’aujourd’hui nous rappelle qu’il faut entretenir une relation régulière avec le Christ, afin que notre foi et notre engagement ne s’éteignent pas, comme la flamme d’une lampe qui manque d’huile. Grâce à la sève vivifiante de la vigne, les œuvres de bonté peuvent se produire et se multiplier.

Dieu a besoin de nous pour créer un monde meilleur, un monde de respect, de partage et d’amour. Il a besoin de nos mains, de nos pieds, de notre cœur, de notre esprit dans un univers souvent sans merci pour les plus faibles. Les textes d’aujourd’hui rappellent que si nous sommes unis au Christ, comme les sarments à la vigne, nous recevrons sa force et sa vie, nous seront coresponsables les uns des autres et nous seront ensemble, porteurs de beaucoup de fruit.

" Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit "

Extrait Père Yvon-Michel Allard, Canada. Graphisme Evangile et Peinture - Berna

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Je connais mes brebis

25 Avril 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Je connais mes brebis

Chaque année, lors du 4e dimanche de Pâques, la liturgie nous parle du bon pasteur, symbole du berger qui conduit son troupeau et qui est présent dans tout l’ancien orient, pour désigner les rois et les chefs de clans. Dans la Bible, cette image s’applique aussi à Dieu, le pasteur de son peuple. Jésus lui-même se présente comme «le bon pasteur.» qui permet à ceux et celles qui lui sont confiés de «vivre pleinement» : «Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance».

St Jean, dans son évangile, met l’accent sur l’individualité de chacun et l’importance que nous avons pour Dieu. «Je suis le bon pasteur. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent». Lorsque quelqu’un est important pour nous, nous connaissons son nom, qu’il s’agisse des membres de notre famille, de nos amis, de nos collègues, des gens de notre entourage. La connaissance d’une personne nous permet de l’aimer et de la respecter.

La haine, par contre, détruit l’individualité, et regroupe les gens en leur donnant une étiquette négative. Les préjugés et la haine réduisent un groupe à une étiquette, une abstraction. On ne connaît plus le nom des personnes, ils n’ont plus de visage, nous ne savons plus qui ils sont. La gestapo tatouait un numéro sur le bras des prisonniers juifs. Ils n’étaient plus des individus mais des ennemis de l’état, sans visage, sans personnalité propre. Ils devenaient des prisonniers avec un numéro d’identification. Les numéros et les catégories rendent la haine, la torture et le meurtre plus facile.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, le Seigneur refuse cette négation de la personne. Il connaît ses brebis et il les appelle par leur nom. Le bon pasteur est le Dieu des Juifs, des Samaritains, des Musulmans, des Hindous, des Chrétiens : «J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie.» Le bon pasteur est celui qui se préoccupe, qui prend le temps de connaître, qui répond aux besoins d’une personne à la fois : Marie Madeleine, Zachée, la cananéenne, le bon larron, le paralytique, la samaritaine, le lépreux, Nicodème, l’aveugle de Jéricho, etc.

En ce dimanche du bon pasteur et de prière pour les vocations, nous sommes invités à marcher dans les traces du Seigneur, à sortir du confort et de la rigidité du moi pour centrer notre vie en Jésus Christ, à mettre les pas de notre existence dans les pas de Jésus, et du dévouement généreux aux autres ! Soyons donc de bons pasteurs pour les gens autour de nous, notre vie en deviendra chaque jour plus riche et plus joyeuse !

Extrait de la réflexion sur l'évangile par le Père Yvon-Michel Allard

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