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Le berceau du fer

meditation

Accueillir un enfant

20 Septembre 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

Accueillir un enfant

Marc, l ' Evangéliste lève le voile sur un décalage que Jésus n'a cessé d'éprouver vis à vis de son entourage. Quand il tente de leur montrer quelle va être sa route, c'est comme s'il y avait une surdité parmi le groupe des disciples. Ils n'entendent ni ne voient rien d'autre que ce qui les a peut-être même poussés à suivre Jésus... Les disciples sont préoccupés d'eux-mêmes. « Qui est le plus grand ?»

Voilà donc ce qui arrive en chemin : une révélation de soi et des véritables motifs de nos actions. Jésus offre un nouveau centre de gravité. Non plus soi-même, mais le plus petit, le plus insignifiant, celui qui est compté pour rien. Voilà le nouvel axe de vie que Jésus propose à ses disciples.

Accueille des enfants et des parents de la 1ère communion
Accueille des enfants et des parents de la 1ère communion

Le changement de modèle est conséquent. Non seulement le règne de Jésus n'aura pas lieu comme imaginé, mais c'est en plus l'échelle du service qui leur est présentée comme style de vie. En son nom, mettre l'autre au centre de son souci et faire l'expérience de la présence du Père... Il faut faire un bout de chemin pour vivre à la manière du Fils.

Puissions-nous donc nous appuyer sur sa Parole et sa volonté, de faire celle du Père, et nous laisser ainsi recentrer sur ceux que nous ne voyons plus, ceux que nous n'entendons plus. Laissons-nous interpeller par le Père présent en chacun d'eux.

Extrait de la méditation de l’Equipe Evangile@Peinture
Peinture de Bernadette Lope
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Dialogue avec le Christ

13 Septembre 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Dialogue avec le Christ

La page d'Evangile de ce jour nous place devant une double révélation. Nous assistons non seulement au dévoilement de l'identité de Jésus, mais tout en même temps au dévoilement du cœur de l'homme.
La pédagogie de Jésus emmène les siens peu à peu au coeur d'eux-mêmes. "Au dire des gens, qui suis-je?", questionne Jésus. Cette question ne les engage pas encore personnellement, mais elle permet de lancer le sujet. Puis vient la question qui engage: "Et vous ? Pour vous...?" Le récit ne nous rapporte que la réponse de Pierre, fulgurante, " Tu es le Christ " venant de plus loin que lui, presque trop grande pour lui. Son coeur a l'intuition, mais il ne sait pas encore ce que cela veut dire.

C'est Jésus qui va donner un contenu à celui qu'il désigne comme le Christ. Et d'ailleurs, il remet Pierre à sa place quand il cède à la tentation de projeter un avenir pour lui. Le Christ devra souffrir, passer par la mort et ressusciter le troisième jour. Le programme n'est pas à choix. Il ne l'est ni pour le maître, ni pour le disciple. Celui qui veut suivre le maître doit pouvoir tout quitter, se quitter lui-même, tout perdre, jusqu'à souffrir comme le maître pour prendre part à la vie qu'il est venu apporter. Cet avenir n'est pas à choix. La vie est au prix d'une perte qui n'est pas naturelle au cœur de l'homme toujours prompt, à l'instar de Pierre, à choisir ce qui lui convient.

Dialogue avec le Christ

Jésus fait faire à tous, dans ce dialogue, un pas décisif dans leur propre identité de disciple. En se disant lui-même, il les révèle dans leur identité profonde. Leur identité est une identité relationnelle, fondée sur le Christ qui les emmène sur leur propre chemin vers un seul: celui de l'Evangile. C'est à nous aujourd'hui que se pose la question tous les jours, et que nous mesurons à travers les appels de la vie, les événements, ce que veut dire être disciples du Christ.

Puissions-nous donc répondre nous aussi à cette question qui nous révèle et nous engage de manière décisive sur les chemins de la vie et recevoir le pain et le vin de la route à la suite du Crucifié-Ressuscité.

Extrait de la méditation de l’Equipe Evangile et Peinture
Photo hozana.org et Peinture Berna - Fribour
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Ouverture des coeurs

6 Septembre 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Ouverture des coeurs

Jésus opère aujourd'hui une guérison en ce territoire de la Décapole où sa renommée le précède puisqu'il avait délivré un homme, d'un esprit impur et que celui-ci avait ensuite proclamé sa libération dans toute la Décapole. La venue de Jésus va permettre un nouveau pas dans la foi de la foule de cette région. De fait, on lui amène un sourd ayant des difficultés à parler. La scène se passe à l'écart de la foule, avec le groupe, et de manière très intimiste, le récit centre d'abord notre attention sur Jésus qui établit une relation par le toucher. Les doigts dans les oreilles, la salive sur la langue... Les yeux levés au ciel, il est lui-même ouvert au Père de qui il reçoit tout. La Parole rompt le silence dans lequel l'homme était muré. D'abord par le geste et la proximité, puis par la demande. Jésus porte le désir de tous. Il l'investit de sa parole et de son autorité. Il fait corps avec cet homme et son infirmité pour lui offrir sa parole et son désir de vie pour lui. L'effet est immédiat. Tout se dénoue et s'ouvre. Et Jésus lui-même ne peut pas contenir le flot de vie qui afflue tant chez cet homme que chez ceux qui l'accompagnent et parmi la foule qui ne peut que s'émerveiller du prodige.

Aylan Kurdi
Aylan Kurdi

Comment ne pas nous laisser ouvrir nous-mêmes par ce récit et cette parole de Jésus? Comment ne pas, nous ses disciples d'aujourd'hui, faire corps à notre tour avec tous ceux qui sont emmurés de multiples manières dans la souffrance? Comment ne pas faire corps avec tous ceux dont le cri éteint ne parvient plus à frapper à notre porte? Comment ne pas faire corps aujourd'hui avec tous ceux migrants qui viennent mourir sur nos côtes, traversent nos villes en quête de paix et de sécurité ? Nous sommes les sourds muets d'aujourd'hui. Mais Jésus vient faire corps avec nous pour libérer notre pouvoir de vie, faire de nous des témoins de ses merveilles. Jésus vient faire corps avec nous: pain et vin, corps et sang. Communion pour une libération : ephata !

Extrait de Equipe Evangile et Peinture- Peinture Berna- Fribourg

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Se convertir en profondeur

29 Août 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Se convertir en profondeur

La vie intérieure, c’est l’intérieur de la vie. Voilà ce qui intéresse Dieu, bien plus que l’extérieur. Ce que veut Jésus, ce sont nos cœurs. Voilà ce qu’il essaie d’expliquer dans l’Evangile de ce dimanche aux Pharisiens, à tous ses disciples, à nous-mêmes.

Il est tout à fait possible d’apparaître comme un chrétien irréprochable aux yeux des autres tout en étant au fond de parfaits égoïstes. On peut aller à la Messe régulièrement, en évitant tous les péchés publics, récitant des prières, faire tout cela extérieurement, et pendant ce temps nourrir des pensées mauvaises et des désirs égoïstes dans notre cœur.

Mais ce comportement, appelé hypocrisie, ne peut pas durer. Comme le dit l’adage, à moins de vivre comme on pense, on finira tôt ou tard par penser comme on vit. Ou, comme le dit Jésus ailleurs dans les Évangiles, là où est notre cœur, là aussi sera notre trésor.

Le cœur est le lieu où nous décidons en harmonie ou en opposition avec notre conscience, pour ou contre la volonté de Dieu. Notre amitié avec le Christ, et l’énergie, la force et la vigueur qui en découlent, dépendent de notre attachement intérieur à lui, et ne pourront jamais être remplacés par une petite couche de vernis. Jésus ne se soucie pas de l’impression que nous faisons aux autres, mais de ce que nous sommes en vérité.

Nous devons nous efforcer de vivre en vérité. Il ne s’agit pas d’éliminer toutes nos attitudes, paroles et actions égoïstes en un clin d’œil, mais plutôt par un effort permanent.

Notre vie spirituelle ressemble en un sens à un jardin. Un bon jardinier ne peut jamais abandonner purement et simplement le jardin à lui-même, même si les plantes sont vigoureuses et saines. Pour que le jardin puisse porte des fruits, le jardinier doit régulièrement l’arroser, mettre de l’engrais, protéger et en arracher les mauvaises herbes. Si nous baissons la garde, les mauvaises herbes prendront le dessus. Nous aussi, nous devons faire constamment des efforts pour mieux connaître le Christ et conformer notre vie à ses exigences.

Se convertir en profondeur

Renouvelons notre engagement envers Jésus en lui disant avec force et détermination notre volonté de vivre comme des hommes et des femmes de cœur, attentifs à une conversion en profondeur.

Voilà un évangile qui décape, non pas en surface pour nous rendre bien propres aux yeux de Dieu et des autres, mais en profondeur, là où Dieu seul et nous-mêmes voyons ce qui se passe. Cette attention à une conversion en profondeur nous donne une très grande liberté à l’égard du monde. Ce dernier n’est plus diabolique. Nous n’avons pas à nous en préserver, mais comme Jésus à y vivre en faisant le bien partout où nous passons. « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu. »

Extrait R.F. de la méditation d’un prêtre de la Martinique – foyer de charité
Images Evangile et Peinture – Berna et cœur de Kérézina
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L'Heure du choix

22 Août 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

L'Heure du choix

Dans l’Evangile de Jean aujourd'hui, le discours du pain de vie est un appel de plus en plus fort à la foi. Pour recevoir Jésus comme vraie nourriture, la foi est requise. Tout au long du discours, le murmure des auditeurs exprime leur incrédulité.
Or, les paroles de Jésus sont même devenues irrecevables pour beaucoup de disciples : « Qui peut l’entendre ? » Nous arrivons à une ligne de partage, c’est l’heure du choix : Jésus, constatant le départ de plusieurs disciples, demande à ses apôtres : « Voulez-vous partir vous aussi? »

De nos jours, comme au temps de Jésus et au temps de Josué un grand nombre de chrétiens abandonnent leurs convictions religieuses pour suivre d’autres dieux et d’autres idoles : l’argent, le prestige, la carrière, les honneurs, le bien-être, la science, le progrès technique ... Le Christ demande à chacun de nous ce matin : « Voulez partir vous aussi? »

A la fin de l’évangile, Pierre nous offre une profession de foi d’une grande beauté : « À qui irions-nous, Seigneur? Tu as les paroles de la vie éternelle ».
Réponse modeste, humble même, mais combien significative, tel l’engagement des dames catéchistes qui avec les enfants vont suivre un parcours pastoral en vue de la communion, tel l’engagement des laïcs dans l’une des équipes des communautés des paroisses. Le choix que nous avons à faire est question de foi

« Nous voulons aller plus loin » est notre réponse au Christ aujourd’hui !
En ce temps de reprise de nos activitées apostoliques, que l’Esprit Saint nous aide à recevoir la vie dans les paroles de Jésus, à affermir notre fidélité au Seigneur et à entretenir en équipe la confiance que nous avons envers lui.

Extrait divers @ monastère de chalais et cursillos.ca
Image Evangile et Peinture - Berna - Fribourg

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Murmures ou confiance ?

8 Août 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Murmures ou confiance ?

La fête est finie : celle de la multiplication des pains de ces derniers dimanches où tous ont été rassasiés. Aujourd’hui, nous poursuivons cet enseignement de Jésus sur le pain de vie avec un temps d’épreuves, de murmures et de critiques, comme il peut en arriver en nos vies.
La figure d’Elie, au désert de Juda est pleine d’enseignement pour nous : Elie sombre dans le sommeil par lassitude et découragement, mais il se relève à la parole de l’ange qui lui apporte sa nourriture.

La présence de Dieu, se donne à entendre et à goûter : Dieu est Parole et Pain. Entrer dans le mystère de Dieu, c’est d’abord, écouter sa Parole, et se laisser attirer par la bonté du Père : Lui nous remet sur le chemin au-delà des murmures et récriminations.

Ce Chemin, c’est le Christ, Parole faite chair, venu partager notre humanité, gracieusement. Il a livré sa vie jusqu’au bout et est devenu Pain de vie pour tous, notre pain de chaque jour. Ecoutons-le ! « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Une sœur de Chalais - Photo jardiniersdedieu


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Garder le pas pélerin

1 Août 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Garder le pas pélerin


Au cœur de l’été, il faut parfois refaire le point. Vérifier si l’on tient le cap de… larguer intérieurement les amarres, quelles que soient les contraintes qui demeurent. Qui peut, en effet, dire qu’il est entièrement en vacances ? Peut-on vraiment tout oublier, de ce que l’on a laissé et de ce qui nous entoure ? C’est souvent difficile. Du moins nous faut-il vérifier l’attitude intérieure dans laquelle nous vivons ce temps, consentir quoi qu’il en soit à l’action de grâce, tellement précieuse au moment où l’on délaisse certains rythmes ou lorsque l’on s’abandonne à la contemplation de paysages inédits.

Garder ainsi le pas pèlerin et le goût de l’Eglise, de la parole de Dieu écoutée personnellement et au cœur d’un peuple, de la prière partagée et résolument universelle.
La joie de la mission ! C’est le thème qui porte cette année tous les pèlerinages. Il s’agit d’entendre résonner de façon neuve la parole du Christ qui nous fonde et nous envoie pour le partage de la joie de l’Evangile.

Chacun peut vivre pleinement orienté vers ce cap. L’Evangile se partage. Il est présence du Christ, Verbe fait chair, de Jésus Pain de vie, généreusement offert à tous.

La communauté des paroisses du berceau du fer Saint Jean XXIII se met en marche vers l’oratoire de Notre Dame des Neiges pour venir écouter la parole de Dieu et partager l’Eucharistie, pain pour notre route : que chacun d’entre nous, pèlerins d’un jour, puisse venir se ressourcer et accueillir la source dite de « la couleuvre » qui monte du fond de la vallée d’hamevillers.


Extrait R.F. de P. Jacques Nieuviarts, prions en église

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Cinqs pains d'orge et deux poissons

25 Juillet 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Cinqs pains d'orge et deux poissons

Pendant cinq dimanches d’été, ce sont les lectures de l’évangile de saint Jean qui nous sont proposées et qui commence par le récit sur la «multiplication des pains», méditation sur le partage et sur l’Eucharistie, où le Christ nourrit une foule de gens affamés et nous invite à réfléchir sur la faim dans le monde:«Où nous procurerons-nous le pain nécessaire pour nourrir tous ces gens?»

Au temps de Jésus, la nourriture n’était pas très abondante et la famine menaçait continuellement. Rien n’a beaucoup changé dans notre monde d’aujourd’hui. Les famines se multiplient dans des douzaines de pays, même si nous cultivons assez de nourriture dans le monde pour permettre à chaque homme, femme et enfant de recevoir les 3000 calories nécessaires à la survie. Les gens meurent de faim, non pas parce qu’il n’y a pas assez de nourriture, mais à cause d’une distribution injuste : 2% de la population possèdent actuellement 50% des revenus et 1/4 de l’humanité accapare 3/4 des ressources de notre planète.

Cinqs pains d'orge et deux poissons

Les pays riches sont plus intéressés à vendre des armes aux pays pauvres, que de les aider à sortir de leur sous-développement et de leur misère.
Imaginez ce que pourrait être notre monde si les montagnes d’argent dépensées en armements, en fraude, en jeux de hasard, en alcool, en drogue, étaient mises au profit de ceux et celles qui sont dans le besoin, si l’on utilisait cet argent pour l’irrigation des déserts, l’éducation, la recherche médicale, l’édification de digues, la lutte contre la faim dans le monde.

Devant les énormes problèmes de manque de nourriture, nous nous sentons totalement impuissants. Le Christ demande à Philippe: «Où pouvons-nous acheter du pain pour que tous ces gens puissent manger?» Et Philippe de répondre : «Le salaire de huit mois de travail ne suffirait pas pour que chacun ait un peu à manger.» Ce qui veut dire : «nous ne pouvons rien faire. Le problème est trop grand pour nos moyens très restreints». C’est alors que l’un des disciples ajoute : «Il y a ici un jeune garçon qui a cinq petits pains d’orge et deux poissons. Mais cela n’est rien pour combler les besoins d’une telle foule».

Cinqs pains d'orge et deux poissons

Cinq pains d’orge et deux poissons ! La multiplication des pains par le Christ a été possible grâce à la générosité de ce jeune garçon: c’est sans doute grâce à cette générosité que d’autres personnes présentes décidèrent eux aussi de partager le peu qu’ils avaient… Et il y en eut pour tout le monde, il y eut même des restes. Souvent nous faisons cette même expérience lors d’un pique-nique. Chacun partage ce qu’il a apporté et à la fin il y a des restes.
Jésus nous dit aujourd’hui : «Apportez vos cinq petit pains d’orge et vos deux poissons, et voyez ce qu’on peut en faire».

Lorsqu’il y a des besoins, nous ne pouvons résoudre le problème seuls. Mais avec Dieu et avec les autres, nous pouvons améliorer la situation. Le Seigneur a besoin de notre contribution, si petite soit-elle. Dieu ne fait pas de miracle à partir de rien, il les fait à partir des cinq petits pains d’orge et des deux poissons.

Cinqs pains d'orge et deux poissons

Dieu a besoin de S. Vincent de Paul, de Mère Térésa, des Alcooliques Anonymes, de la Croix Rouge, des Resto du Cœur, de l’Armée du Salut, du Secours Catholique, du Secours Populaire, d’Emmaüs... de ceux et celles qui visitent les malades, de ceux et celles qui donnent un peu d’argent pour aider les victimes de catastrophes naturelles et de guerres de toutes sortes.

Essayons, comme nous le demande Paul dans la 2e lecture, de «mener une vie digne de l’appel que nous avons reçu.» Soyons justes, partageons notre temps, nos talents, notre argent. "Je sais que grâce à toi, Seigneur, le résultat de mes actions dépassera mes espérances..."

Extrait de la méditation sur l'évangile dominical par le Père Yvon-Michel Allard, Granby, QC, Canada - Image Peinture et Evangile – Berna - Fribourg

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Le temps d'une traversée en barque

18 Juillet 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Le temps d'une traversée en barque

Ce passage de l’Évangile de Marc nous dit que ce temps de vacances est bienvenu pour faire le point. Si Dimanche dernier, Jésus envoyait ces Apôtres en mission, aujourd’hui il les invite à l’écart dans un endroit désert.
Pas si désert que cela ! Une foule de disciples de Jésus les avait précédés !

Suis-je du côté des apôtres ou bien disciple du côté des foules ! Où se situe ma responsabilité de chrétien ? Après une année 2014-2015 d’engagement, de participation, d’écoute ou d’enseignement en équipe, quelles ont été mes joies et mes déceptions ? Qu’en est-il de ma foi ? Réaliserons-nous que la profondeur de notre vie est la clé du témoignage de l’Évangile.
C’est bien dans un endroit désert que Jésus voulait entraîner ses apôtres, afin qu’ils puissent se ressourcer à son enseignement et approfondir les liens avec son Père. Malheureusement cette intimité n’aura duré que le temps d’une traversée en barque !

Jésus, parce qu’il voit la foule comme « des brebis sans berger ! », aussitôt les enseigne longuement. Il peut le faire ! C’est sa grande proximité avec son Père, la vérité de son Père, l’amour de ce Père des Cieux qui transparait à travers sa propre vie. Nous pouvons nous poser cette question : pourquoi Jésus-Christ aujourd’hui parfois ne « fait pas recette » ? C’est peut-être bien parce que mon témoignage n’est pas assez profond, pas assez vrai, pas assez vivant ! Si ma propre vie n’est pas émaillée de rencontres directes avec le Christ, si je ne suis pas habité par le Christ, si je ne réside pas quelque part dans la maison du Père, mon témoignage n’a rien pour exalter les foules !

Le temps d'une traversée en barque

Apôtres ou disciples engagés dans la vie consacrée comme prêtre, religieux ou laïcs, l’amour de Dieu le Père est notre bien commun. Jésus n’a cessé de nous le rappeler. Les apôtres l’ont propagé, et chacun de nous est invité à le relayer. Cet amour véritable du vrai berger est le seul fédérateur d’enthousiasme, de joie, de paix !

Nous avons un peu de mal à l’imaginer, mais L’Esprit de Dieu prend le relais et se charge de répandre cette bonne nouvelle auprès des croyants que nous sommes mais aussi auprès des non-croyants.

Ce temps de vacances, de repos et de changement d’activité, nous invite à prendre ce recul, nous invite à nous mettre à son écoute, à effectuer cette rencontre cœur à cœur avec le Christ.
Ce n ‘est que le temps d’une « traversée en barque », mais si je nous nous reposons en Lui : Lui, il agit ! Il saura nous accompagner à la rencontre de tous ces frères immigrés d’autres continents, les naufragées de la barque de l'autre rive qui fuient la pauvreté, la barbarie, la peur de bergers fanatiques et qui ont soif d’une vie de liberté, soif d’une vie de fraternité, soif d’amour, soif de Lui...


Extrait de la méditation de Yves Tricou diacre du Diocèse de Lyon – image Evangile et Peinture Berna – photo Paris Match

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Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...

11 Juillet 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...


Dès le début de sa vie publique, le Seigneur choisit des collaborateurs. Dieu a confiance en nous. Il nous invite à travailler avec lui. Dans l’Ancien et le Nouveau Testaments, les gens que Dieu appelle sont des gens ordinaires comme vous et moi : Amos était fermier, Pierre, un pêcheur de métier, Matthieu, un comptable à la solde des Romains, Paul, un tisseur de tentes.

Le Christ les invite d’abord à rester avec lui pendant quelque temps, afin de recevoir une formation de base. Au début des évangiles, nous voyons les apôtres accompagner Jésus dans ses pérégrinations. Ils le regardent agir et reçoivent de lui un enseignement important, une nouvelle façon de vivre. Jésus les prépare à la mission.

Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...

C’est le modèle que nous, les chrétiens, avons retenu à travers les siècles. Le jour du Seigneur, nous nous rassemblons autour de Jésus, pour écouter sa parole et partager sa vie. Ensuite, nous nous dispersons dans notre milieu de vie. À la fin de la célébration, nous sommes envoyés dans notre famille, dans notre milieu de travail... pour plonger dans cette communauté spirituelle en construction.

En lisant l’évangile, nous constatons que Jésus ne fait pas de recommandations sur le contenu doctrinal de la «mission». Il ne dit pas à ses apôtres «ce qu’ils doivent prêcher». Mais il entre dans les détails pour leur dire «ce qu’ils doivent être» : des voyageurs qui se déplacent avec peu de choses, qui profitent de l’hospitalité des gens, qui sont des promoteurs de paix et de réconciliation, qui accompagnent les malades etc.

Pour Jésus, le témoignage de vie est plus important que celui de la parole. Il fait confiance à ses disciples, il croit en l’être humain, il a foi en nous, alors que nous doutons si souvent de lui. Il a tellement confiance en nous qu’il nous laisse libres d’agir comme bon nous semble dans l’œuvre d’évangélisation.

Le Christ nous dit qu’à cause de chacun de nous, le monde peut devenir meilleur : «ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient». Quels sont les démons de notre temps? Comment pouvons-nous améliorer le monde autour de nous?

Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...

Le vocabulaire utilisé par le Christ dans l’évangile est celui de son temps. Mais nous comprenons facilement que les disciples sont envoyés pour faire ce que Jésus lui-même a fait. Le contenu de leur mission actualisée peut se décliner dans ces axes principaux :

Annoncer le Royaume, ce qui demande une conversion, une façon différente de vivre sa vie. Nous Convertir veut dire changer notre mentalité trop égoïste. Il faut savoir accepter nos responsabilités et essayer d’améliorer notre monde, en évitant d’ajouter au mal et en aidant ceux et celles dans le besoin.

Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...

Combattre le mal et chasser les démons qui nous empêchent de vivre librement.

Chasser les démons aujourd’hui signifie aider les personnes seules et sans défense à se libérer de la solitude, de la peur, de l’injustice, de la crainte, de la maladie. Ça veut dire aussi nous libérer de la nicotine, de l’abus d’alcool, du matérialisme qui tue la vie de famille, de l’addiction aux jeux de hasard... ça veut dire lutter contre tous nos esclavages!

Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...

Agir en faveur de ceux et de celles qui souffrent et sont démunis, afin d’améliorer leur qualité de vie.

Guérir les malades. Il y a bien des façons de le faire : savoir aimer, accompagner, encourager, aider, pardonner. Je pense aux bénévoles dans les hôpitaux, aux gens qui visitent les malades, à ceux et celles qui apportent la communion dans les résidences de personnes âgées, qui distribuent les repas de la popote roulante, etc.

Jésus se mit à les envoyer deux par deux... pour faire équipe...

Jésus envoie ses disciples deux par deux pour car la mission est une aventure communautaire. Notre foi est enrichie par la foi des autres, par la foi de nos parents, de nos grands parents, de nos amis, et notre foi contribue à la foi des autres. La première règle de l’apostolat, c’est de « faire équipe » : faire équipe en la vie fraternelle à travers aujourd’hui par exemple les Equipes d’Animations Pastorales, les équipes liturgiques, les équipes de funérailles, de baptême, de mariage, les équipes de pastorales de la santé, les équipes de l’ Ecole Diocésaine d’Animateurs de Communauté, les associations caritatives, les équipes de catéchismes, les Conseils de Fabriques et autres...

Jésus nous envoie aujourd’hui comme il envoie ses apôtres. Il nous invite à évangéliser, à annoncer la Bonne Nouvelle, à combattre le mal et à venir en aide à ceux et celles qui souffrent.

L’évangélisation proclame qu’ensembles en lien avec les fruits du Concile Vatican II, nous pouvons vaincre la violence, l’injustice, la solitude et le découragement. Le Christ nous envoie. Il a besoin de nous. Il nous fait confiance, dans une Eglise qui se découvre Peuple de Dieu, dans une Eglise formée d’une diversité de membres dont tous ont même dignité dans une variété de missions. Nous devons être en Eglise, le signe et le moyen de la rencontre de Dieu avec l’humanité dans un monde qui a besoin d’amour et de tendresse. « Le Christ se mit à les envoyer en mission etc. ».

Extrait RogerFrançois de la méditation du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., Granby, QC, Canada.Cursillos

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