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Le berceau du fer

meditation

C'est bien serviteur bon et fidèle. Entre dans la joie du Seigneur

15 Novembre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

C'est bien serviteur bon et fidèle. Entre dans la joie du Seigneur


Un maître fortuné va partir en voyage, longtemps. Et plutôt que de fermer sa maison, licencier tout le monde et mettre sa fortune au chaud à la banque, il la partage et la confie à ses serviteurs. Ceux-là vivaient déjà, indirectement, des biens du maître. Ils doivent maintenant en vivre directement, en devenant responsable.

La parabole des talents est un hommage à la liberté humaine. Ces talents symbolisent les qualités personnelles que nous avons reçues et les responsabilités qui nous ont été confiées : notre famille, nos voisins, les gens avec qui nous vivons, notre monde et son environnement.

Dieu nous fait confiance et s’en remet à nous. Il nous demande d’utiliser les dons reçus pour le bien de notre univers quotidien. Il nous veut créatifs et nous invite à mettre de côté la paresse, l’inertie et la passivité afin de faire quelque chose de beau et de bon pour les gens autour de nous. Il nous dit ce matin : «voilà mes dons, mes talents et voilà les personnes que je vous ai confiées. Allez et portez beaucoup de fruits».
Dans la parabole des talents, Jésus nous rappelle qu’il n’existe pas de vrai christianisme sans engagement et sans risque.

Dans la vie, il nous faut avoir le courage de prendre des risques. Le troisième serviteur a été incapable d’apprécier la confiance et l’estime que le maître avait à son égard. Il s’est enfermé en lui-même et il a fini par prendre peur. Il est sanctionné parce que, par crainte de faire mal, il n’a rien fait, par crainte de se tromper et de ne pas réussir, il est resté paralysé. Il a enterré son talent et raté l’examen.

Cette parabole fait partie du grand discours que Jésus adresse à ses disciples sur le Mont des Oliviers, juste avant d’entrer dans sa Passion. Quelle fortune laisse-t-il, lui qui sera dépouillé même de ses vêtements ? Le témoignage d’une charité active, d’une liberté d’aimer, d’un pardon offert jusque sur la Croix, et surtout la promesse de l’Esprit-Saint, présence et puissance de Dieu en nos cœurs prêt à faire croître et fructifier chacun des actes de charité, de liberté, de pardon que nous pouvons poser.

Il nous faut éviter d’éteindre l’Esprit «qui souffle là où il veut et renouvelle continuellement la face de la terre». Unique fortune mise entre nos mains pour que nous en vivions aujourd’hui et demain. Voilà cette monnaie que nous devons utiliser sans réserve, pour nous permettre de goûter la joie du Maître.

À la fin de notre vie, une simple question nous sera posée : «Est-ce que le petit monde qui nous a été confié par Dieu est plus beau, plus chaleureux, plus juste et plus humain parce que nous avons été là ?» Le Christ dira alors : «C’est bien serviteur bon et fidèle. Entre dans la joie de ton Seigneur».

Réflexion sur l'évangile dominical par le Père Yvon-Michel Allard, s.v.d. cursillos.ca
Peinture « Evangile et Peinture » Berna – Bernadette Lop
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Nous sommes le temple de Dieu

8 Novembre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Nous sommes le temple de Dieu


Le 9 novembre, la liturgie de la Dédicace de la basilique St Jean de Latran remplace les textes du 32e dimanche ordinaire. Cette basilique, construite par l’empereur Constantin en l’an 320, a été qualifiée, à travers les siècles de « Mère de toutes les églises de Rome et du monde ».
Un peu d’histoire nous aideront à comprendre l’importance de cette fête.
Pendant les premiers siècles, l’Église des origines célébrait ses eucharisties dans les maisons privées et dans les catacombes. Les chrétiens étaient persécutés et considérés comme des ennemis de l’Empire romain. Aucune basilique, cathédrale, ou temple ne pouvait être construit pendant cette période.
Le 28 octobre 312, Constantin, vainqueur de l’empereur Maxence, entra triomphalement dans la ville de Rome. Quelques mois plus tard, par l’Édit de Milan, il ordonna que cessent les persécutions envers les chrétiens. Sa mère, Ste Hélène, devint une fervente chrétienne et Constantin lui-même fut baptisé vers la fin de sa vie.
Constantin et sa mère vivaient dans un palais qui avait appartenu à la famille Laterani. Il donna à l’Église une partie de son palais.
Pendant son règne, l’empereur fit construire huit églises, quatre dans la ville de Rome et quatre dans les villages environnants. Avant de faire ériger la basilique de St-Pierre au Vatican, Constantin éleva celle du Latran sur l’emplacement de la caserne des gardes du corps de Maxence. Il détruisit ainsi un témoignage de la grandeur de son ennemi et réaffirma sa volonté de donner au christianisme une structure sociale très visible.
St Jean de Latran était la première église construite à Rome et fut dédiée au Christ Rédempteur et à St Jean Baptiste, d’où le nom de St Jean. On y ajouta aussi un palais pour le Pape et un baptistère de grande dimension.

Nous sommes le temple de Dieu

À partir de ce moment, le Latran devint la résidence officielle des Papes et le demeura pendant près de mil ans, jusqu’au départ de la Papauté pour Avignon, en 1309. Quelque soixante ans plus tard, en 1377, lors du retour des Papes à Rome, ceux-ci décidèrent de s’installer au Vatican, pour des raisons de sécurité.
À travers les siècles, quelques-uns des conciles les plus déterminants de l’histoire de l’Église se déroulèrent dans le palais ou dans la basilique du Latran.
Nous célébrons donc en cette fête la « mère de toutes les églises ». Aujourd’hui encore, St Jean de Latran est la cathédrale officielle de l’évêque de Rome (le Pape), le symbole de notre chrétienté.
En cet anniversaire, la liturgie met l’accent sur deux points importants : le respect dû à la maison de Dieu et le caractère sacré de ceux et celles qui se réunissent dans cette maison.
Dans l’évangile, Jésus chasse les vendeurs du Temple et nous rappelle le respect que nous devons avoir pour la maison de Seigneur : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic ».
Mais ce qui donne un caractère sacré au temple ou à la basilique S. Jean de Latran, ce ne sont pas les pierres, les briques et le mortier mais les gens qui s’y réunissent. Nous sommes « le temple de Dieu », dit St Paul, et la basilique du Latran représente notre identité en tant qu’Église, en tant que Corps du Christ.

Nous sommes le temple de Dieu

Nous célébrons donc aujourd’hui le symbole de toutes les églises, de tous les temples de Dieu et le respect que l’on doit à ces lieux de rencontre.
Nous célébrons aussi notre communauté chrétienne, qui est appelée à être «parfaite comme notre Père céleste est parfait». Nous sommes le Corps du Christ, le Temple de Dieu
L’Eglise, aujourd’hui, est en fête en chaque lieu où est célébré le ressuscité, notre Sauveur. Son Esprit fait des chrétiens les pierres vivantes de ce temple nouveau dont il pose les fondations : la Bonne Nouvelle, que nous devons annoncer à tous les hommes. Le temple de Dieu c’est le cœur de l’homme qui accueille sa parole.

Extrait de la réflexion sur l'évangile par le Père Yvon-Michel Allard, Canada.
Photos de la basilique St Jean du Latran – de l’assemblée de la cathédrale de Metz – de la célébration à l’église St Martin de Hayan
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La flamme de l'espérance

1 Novembre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

La flamme de l'espérance

L’homme n’est pas fait pour mourir. C’est pourquoi la mort d’un proche nous fait tant souffrir. Brusquement, nous ne savons plus rien de l’être aimé. Où est-il parti ? Que ressent-il maintenant ? Quand vais-je le revoir ? Cette attente après la mort peut être très difficile. Il faut se forcer à vivre malgré l’absence, trouver le courage de reprendre les activités quotidiennes, garder en soi la flamme de l’espérance et en éclairer d’autres dans leur propre chagrin… Tout ceci éprouve nos forces et, souvent, notre foi.

Seul le maître peut dissiper les ténèbres de nos impatiences ou de nos doutes. En effet, lui seul peut réunir tous ceux qui l’aiment. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. La mort nous tourne vers Dieu. Mais qui attend qui, finalement ? Dieu est autant celui que nous attendons que celui qui nous attend. Un véritable Père ne peut abandonner ses enfants. Nos défunts sont pour nous le rappel de cette promesse divine.

La flamme de l'espérance

L’évangile de Luc montre que rien n’est perdu en amour. Le bonheur que nous avons vécu ensemble ne se disperse pas après la mort. Il nous rassemble au contraire. Nous partageons cette espérance avec ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la vie et dont l’Église fait mémoire aujourd’hui. Le jour des fidèles défunts ne doit pas être un jour de tristesse ou de regrets. En nous rendant au cimetière, il nous est donné de contempler le projet de Dieu pour l’homme : une immensité et une éternité d’amour qui a déjà commencé pour chacun d’entre nous.

Père Vincent Leclercq – Prions en Eglise N° 335 - Photo du cimetière N.D. Hayange

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Heureux les coeurs pauvres

31 Octobre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Meditation

Heureux les coeurs pauvres

La fête de Tous les Saints est une fenêtre d’espérance. Elle tire nos regards vers le haut. Elle nous rappelle que l’horizon véritable de nos existences humaines est la sainteté, une réalité palpable et visible. La sainteté accomplie porte le nom de Béatitude. Elle est la joie des cœurs pauvres et des pacifiques. Elle est déjà donnée à la foule des saints du ciel, entrés dans le Royaume de Dieu, canonisés ou non, qui unissent leurs voix pour nous encourager à leur suite.

Pour nous, gens de la terre, le bonheur est une promesse et nous sommes en marche vers cet horizon de joie plénière. Les Saints sont nos compagnons de route. Leur invincible force est d’avoir cru que les ténèbres n’arrêtent pas la lumière. Avec cette incroyable espérance et pleine assurance, ils ont mis leur foi dans le Christ, la Lumière qui luit en ce monde. Les mains ouvertes et le cœur dépossédé de tout, les Saints ont eu pour ‘ feuille de route ’ la mise en œuvre de la douceur, du partage des richesses, petites et grandes, de la défense de la justice et de la consolation des affligés.

Heureux les coeurs pauvres

La Toussaint est une fête joyeuse, une anticipation de la « Communion à venir », une fête de l’Espérance, qui célèbre tous les êtres chers qui nous ont précédés, un Prélude à la vie auprès de Dieu, qui fait une jonction entre deux réalités, d’une part notre monde et la longue histoire de l’humanité, et le royaume de Dieu.

Prenons le temps de nommer ceux et celles qui nous ont quittés récemment, ceux dont la mort plus lointaine reste gravée en nous….
Prenons aussi le temps de nous immerger dans cette foule d’hommes et de femmes que nous ne connaissons pas mais à laquelle nous sommes reliés, dont nous sommes solidaires.

Bonne fête à chacun

Méditation François Roger
Tableau "les béatitudes" de Françoise BURT
Z.

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Maître, quel est le plus grand commandement ?

25 Octobre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Maître, quel est le plus grand commandement ?

Jésus est poursuivi inlassablement par ses adversaires. Tous l’épient pour le prendre en défaut : les groupes religieux, les scribes et les pharisiens! Faut-il payer l’impôt à César ? Faut-il croire que la résurrection est possible ? L’un d’eux lui demanda pour le mettre à l’épreuve, dit le texte :« Maître, dans la Loi, quel est le plus grand Commandement ? »
Bien que la question du docteur de la loi ne porte que sur « le » plus grand commandement, Jésus en propose non pas un mais deux et il les unit l’un à l’autre.
Le premier de ces deux commandements ne surprend pas les pharisiens : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et tout ton esprit.» C’est en toute lettre dans la grande prière juive, celle que l’on récite trois fois par jour, tourné vers Jérusalem. Ensuite, Jésus ajoute un second commandement tiré du Livre de Lévitique : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même.» Ce précepte, les pharisiens le connaissent bien lui aussi.

Maître, quel est le plus grand commandement ?

Mais la grande nouveauté, qui a fait scandale auprès de ces hommes très religieux, c’est de mettre sur le même plan Dieu et le prochain, l’amour de Dieu et l’amour du prochain.
Pour Jésus, il n’y a pas deux amours, il n’y en a qu’un et l’attitude envers le prochain vérifie la qualité de notre attitude envers Dieu.
Il n’est donc pas question de choisir entre Dieu et l’être humain, comme on le faisait au temps de Jésus et comme on le fait souvent encore aujourd’hui. Il n’y a pas de concurrence entre les deux amours : l’amour est de l’ordre de la communion.

Maître, quel est le plus grand commandement ?

Il y a un autre aspect important dans la réponse de Jésus : il nous donne une nouvelle définition du prochain. Dans le texte de S. Luc qui raconte la même histoire, Jésus répond par la parabole du bon Samaritain. Jésus renverse alors la notion de prochain : Le prochain n’est pas celui qui est blessé, qui est proche de nous et qui a besoin d’aide, mais celui qui se rapproche de cette personne en détresse. Qu’il s’agisse d’aider un blessé, un malade, une personne âgée, un enfant abandonné, une personne seule, le prochain, c’est vous, c’est moi lorsque nous nous rapprochons de cette personne en difficulté. Et, selon Jésus, cela n’a rien à voir avec la nationalité, la religion ou le parti politique. Dans la parabole du bon Samaritain, le Seigneur évite de mentionner la race, la nationalité ou la proximité sociale de la personne blessée. Tout ce qui compte, c’est le besoin qu’elle a d’être secourue.

L’amour est une découverte. Et pour le découvrir il me faut sentir que je suis aimé par quelqu’un inconditionnellement. Alors quand je sais que je suis tout pour quelqu’un alors je n’ai plus besoin de commandement mais je rentre dans la joie de l’amour.
Tout dans le christianisme doit être orienté vers cet amour de Dieu et du prochain : la prière, l’écoute de la parole de Dieu, les sacrements, l’eucharistie, tout cela a pour but de faire grandir en nous cet amour de Dieu et du prochain, et la qualité de notre présence dans notre engagement.
On se plaint souvent aujourd’hui que tout change dans la religion et dans la civilisation autour de nous. Jésus nous redit ce matin : Ce qui ne change pas ce sont ces deux commandements de l’amour : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… et tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Extrait de cursillos.ca – Père Yvon-Michel Allard
Peinture Evangile et Peinture - Bernadette Lopez

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Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu

18 Octobre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu

Rendez à César...Nos connaissons tous cette réponse de Jésus, mais elle n’a rien à voir avec la séparation de l’Église et de l’État. Le Seigneur nous rappelle dans l’Evangile d’aujourd’hui qu’aucun empereur, aucun président, aucun chef de gouvernement ne peut tout contrôler dans nos vies.

Ce que Jésus répond à ceux qui cherchent à le prendre en défaut afin de l’accuser devant le représentant romain, c’est qu’il faut respecter l’autorité civile mais, souligne-t-il, l’empereur n’est pas tout puissant. Sur la pièce d’argent qu’on lui présentait, il y avait l’effigie de Tibère, qui gouvernait l’immense empire romain, et l’inscription «Tibère Auguste, Fils du divin Auguste ». Le Christ conteste cette affirmation et dit que l’empereur n’est pas divin, il n’est pas Dieu. L’être humain est créé à l’image de Dieu : «Homme et femme il les créa, à son image il les créa». Nous appartenons à Dieu et non à l’empereur.

Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. Voilà chacun renvoyé à sa liberté face à Dieu.
Nous avons à partager le monde d’aujourd’hui notre foi et notre comportement moral, nos espérances, nos rêves. Nous avons à conserver notre liberté intérieure et notre sens critique. Le pouvoir politique, quel qu’il soit, n’a pas le droit d’envahir les consciences et de s’emparer de tout l’être humain.

Jésus mets en valeur «nos devoirs envers Dieu », alors qu’on lui posait la question sur nos devoirs envers l’empereur. Jésus n’a jamais voulu empêcher les gens d’être des citoyens responsables, mais il nous rappelle que la politique n’est pas la seule réalité dans nos vies. L’État joue un rôle important mais il ne peut avoir le monopole de nos vies.

Les gouvernements sont amenés, à passer des lois et des règlements qui vont à l’encontre de nos propres valeurs chrétiennes, mais cela ne doit pas nous empêcher d’exercer notre liberté chrétienne et d’agir selon notre propre conscience.

Dans un monde où toutes les opinions ont pignon sur rue, où les images télévisuelles, internet, les portables, les réseaux sociaux envahissent nos espaces visuels, notre champs de liberté, il faut beaucoup de discernement pour faire la part des choses et savoir « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu

Dieu nous appelle à vivre « dans » ce monde, un monde où nous aurons à trouver l’attitude " juste" à l’égard des choses car nous utilisons l’argent dans la vie économique et participons à la vie politique : dans cette logique des nécessités il nous faut faire entrer la logique évangélique, la loi du don. La puissance du don est une richesse dans notre société, dans nos méthodes de gestion : c’est cela rendre à Dieu ce qui est à Dieu : perdre la logique du « dieu argent » pour entrer dans la gratuité. Là est la source de la vie, la source de la joie, conduisant sur le chemin vers la Paix.

Extrait du Père Allard @cursillos.a
Image Evangile et Peint
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Venez aux noces, tout est prêt !

11 Octobre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Venez aux noces, tout est prêt !

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Matthieu nous présente deux paraboles de Jésus, l’une à la suite de l’autre : celle du banquet de noces et celle du vêtement de fête. Chacune d’elles éclaire un aspect important du Royaume de Dieu.

La première parabole nous rappelle que la rencontre avec Dieu est une grande fête. Le banquet est signe d’amitié et la porte est ouverte à tous : «ils rassembleront tous ceux qu’ils rencontreront, les mauvais et les bons». Personne ne peut dire: «Moi je ne suis pas digne, je ne suis pas invité». La séparation entre les bons et les mauvais est disparue. Toutes les barrières tombent : «Allez aux croisées des chemins et invitez tous ceux que vous rencontrerez». Comme le dit Saint Paul : «dans la maison du Père, il n’y a ni Grec ni de Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni homme ni femme, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni homme libre»... Blancs et noirs, chrétiens et musulmans, jeunes et vieux, hommes et femmes, riches et pauvres... tous sont invités.

La parabole est claire : le roi invite tout le monde. Le Royaume de Dieu n’est pas une société de gens parfaits, mais de pécheurs pardonnés. La discrimination et l’apartheid n’existent plus.

La deuxième parabole, celle du vêtement de noces, est différente de la première. Dieu continue à inviter mais il demande notre participation : il veut des partenaires actifs qui participent à la construction du Royaume de Dieu.

Comme vêtements de fête, saint Paul nous fait une belle suggestion : «Comme des élus de Dieu, mes bien-aimés, revêtez le vêtement d’amour et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres. Pardonnez-vous l’un à l’autre comme le Christ vous a pardonné. A votre tour, placez par-dessus tout la charité, ce lien parfait.», «dépouillez-vous du vieil homme... et revêtez l’homme nouveau, créé selon Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité».

Cette deuxième parabole nous rappelle que le salut n’est jamais automatique: il faut répondre à l’invitation de Dieu en nous transformant, en nous convertissant.
L’invité au banquet, qui n’avait pas de vêtement de fête, ne pouvait donc participer car il lui manquait une disposition fondamentale : l’âme festive et l’esprit de service.

Venez aux noces, tout est prêt !
Cette joyeuse invitation lancée dans l’évangile de ce dimanche est bien la marque de notre Dieu. Sans cesse, Il appelle et convoque ; Il ne se lasse ni des refus, ni de l’indifférence, Il insiste, et persévère sans relâche.

Il nous faut entrer dans l’esprit de cet appel si généreux de Dieu : Il veut nous combler du don de sa Vie, pour qu’à notre tour, nous entrions dans son projet d’amour pour tous les hommes. A chaque Eucharistie, Il se donne lui-même entièrement, pour que nous nous donnions les uns aux autres, sans crainte et sans limite : « Heureux les invités au repas du Seigneur » ?

Extrait de cursillos.ca - Père Yvon-Michel Allard
Peinture Evangile et Peinture – Bernadette Lopez

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La Joie de l'Evangile

4 Octobre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

La Joie de l'Evangile


Voilà le titre de l’Exhortation apostolique du pape François. Ce document présente les conclusions et les orientations de la réflexion menée par les évêques ayant pour thème l’annonce de l’Evangile dans le monde contemporain.

Le pape rappelle qu’annoncer l’Evangile du Christ est la mission de tout baptisé et de toute l’Eglise. C’est pourquoi, dit-il : « J’invite chaque chrétien à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ ». Car, comment témoigner de la joie de l’Evangile (ce mot veut dire « Bonne Nouvelle ») si nous ne sommes pas en communion de confiance et d’amour avec Celui qui est Bonne Nouvelle de Paix, de réconciliation, de vie, d’espérance, pour tout être humain ?

Vivre en communion avec le Christ nécessite d’entrer dans la dynamique de « la sortie », une sortie d’un repli sur soi-même, pour aller à la rencontre du Christ. De là jaillit la « sortie missionnaire », une « sortie de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Evangile ».
Vivre de l’Evangile, c’est grandir en humanité, devenir davantage respectueux de l’humanité de l’autre et être semeur d’une humanité sans cesse renouvelée dans l’amour.

L’enjeu, souligne le pape, est entre autres, la place du pauvre dans la vie sociale et ecclésiale. N’est-il pas victime de la « mondialisation de l’indifférence » et donc d’être davantage marginalisé ? « Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie ». La place que le chrétien fait aux pauvres révèle la grandeur et la vérité de sa vie de disciple du Christ. Evangéliser c’est aimer !

Dans ce regard que le chrétien porte sur le monde et sur ceux que l’on nomme les plus petits, les plus faibles dans notre société, il ne peut oublier qu’il est conduit d’abord à se laisser évangéliser par ceux-là mêmes auxquels il annonce l’amour du Christ. Pour annoncer l’Evangile chaque chrétien, chaque communauté chrétienne doivent se laisser d’abord évangéliser par la Parole de Dieu, par la prière, par l’accueil de l’action de l’Esprit de Dieu, par la rencontre avec les autres.

Le pape rappelle l’importance de la prière d’intercession dans l’évangélisation. Il cite l’apôtre Paul dont la prière est remplie de personnes :« En tout temps vous êtes dans toutes mes prières (…) car je vous porte dans mon cœur ».
Le baptisé est un chrétien missionnaire. Par là, il fait l’expérience de la joie de l’Evangil
e.

Extrait Père Jean Tribut – paroisse d’Avallon

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Va travailler aujourd'hui à ma vigne

27 Septembre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Va travailler aujourd'hui à ma vigne


Le Christ nous rappelle aujourd’hui dans l’évangile du 26e dimanche que ce qui compte dans la vie, ce ne sont pas les belles paroles mais les actes. On juge quelqu’un sur ce qu’il fait et non pas sur ses bonnes intentions. C’est le fils qui finit par aller travailler dans la vigne qui fait la volonté de son père.

Dans nos sociétés modernes d’aujourd’hui, l’un des drames de la vie sociale se produit lorsque la parole donnée cesse d’être fiable, de se traduire en actes, lorsqu’on perd confiance dans ce que disent les autres. C’est alors, que nous ne croyons plus aux discours des politiciens, aux promesses de la publicité, aux jugements de certains journalistes. La parole donnée semble avoir perdu sa valeur et, en conséquence, la confiance dans nos représentants, dans nos institutions disparait. Même dans la vie familiale, tout semble fragile et provisoire. Les promesses et les engagements sont de courte durée.

Dans ses orientations, le christianisme est exigeant et notre foi chrétienne ne doit pas être une foi de paroles seulement, mais une foi active qui influence tous les aspects de notre vie : la famille, le travail, les loisirs, les relations avec les autres… Le christianisme nous renvoie à nos responsabilités quotidiennes. Il s’agit de «faire» d'en « vivre » et non de «dire».

Dans notre vie, il est toujours temps de se reprendre. Quelle que soit notre histoire, quels que soient nos refus précédents, un changement est toujours possible. Avec Jésus nous ne sommes jamais enfermés dans notre passé. Nous avons toujours une deuxième chance. Personne n’est figé dans ce qu’il a fait auparavant. L’avenir reste ouvert.
Pour Dieu, personne n’est étiqueté ou figé dans le temps. Il n’y a que des hommes et des femmes en pleine évolution qui avancent ou qui reculent. Les publicains et les prostituées ne sont pas meilleurs que les autres, mais ils entrent dans le Royaume parce qu’à un certain moment, ils ont changé de direction, ils se sont convertis.

La parabole des deux fils est un appel au changement et au renouveau. Dans la vigne du Seigneur, il y aura toujours de la place pour ceux et celles qui répondent à son invitation. C’est ce qui est arrivé à Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine, et tant d’autres.

Va travailler aujourd'hui à ma vigne

Les jeux ne sont jamais faits. Il est toujours possible de changer, de repartir à zéro et de nous engager dans les voies de Dieu, c’est-à-dire - pour utiliser les mots de la parabole de l’évangile - de changer d’opinion et d’aller travailler dans la vigne du Seigneur à l’image d’un Vincent de Paul que nous fêtons aujourd’hui et qui n’a pas dit “oui” sans engager toute sa vie. Il a lutté contre la foi de façade de certains chrétiens du dimanche, contre les injustices envers les plus pauvres, il a lutté pour améliorer le sort des galériens et des prisonniers et pour secourir les enfants abandonnés, il a lutté contre le manque de sérieux de la formation des prêtres, et, en haut lieu, contre les ravages de la guerre. Comme lui Passons “de l’amour affectif... à l’amour effectif !”

26e dimanche du temps ordinaire
Extrait du Père Allard cursillos.ca
Peinture Fernand
Léger

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Allez vous aussi à ma vigne

20 Septembre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Allez vous aussi à ma vigne

La parabole d’aujourd’hui commence très tôt le matin, sur la place publique d’un village de Palestine. Les «journaliers» sont là, attendant qu’on les embauche.
Ces gens qui vivent au jour le jour, de façon très précaire, espèrent que quelqu’un leur donne du travail : «Pourquoi restez-vous là, sans rien faire?», demande le maître du domaine. «Parce que personne ne nous a embauchés».

Le problème du manque de travail est l’une des plaies de notre siècle. Dans les pays industrialisés, des millions de postes de travail ont été supprimés ces dernières années. À travers le monde, la moitié de la population n’a pas de travail fixe et doit survivre avec un salaire de famine d’un ou trois euros par jour. La parabole des ouvriers de la vigne nous rappelle ce problème permanent.

Le Christ souligne, dans l’Evangile, que dans le Royaume des cieux, tous sont invités à travailler dans la vigne du Seigneur. Dans cette vigne, il n’y a pas de chômage et il n’est jamais trop tard pour répondre à l’invitation de Jésus.

A l’heure de la paye, nous sommes assurés que le Seigneur nous donnera un salaire équitable et généreux : «Allez à ma vigne et je vous donnerai ce qui est juste». Il n’y a pas de prime d’ancienneté dans la vigne du Seigneur mais il y a toujours un salaire généreux à la fin de la journée.

Allez vous aussi à ma vigne

Finalement, même si nous n’avons pas travaillé toute la journée - à cause des circonstances de la vie, ou encore par négligence, insouciance ou manque d’intérêt, le Seigneur continue à nous inviter. Nous ne sommes jamais trop âgés pour reprendre le travail ou pour nous joindre aux autres travailleurs.

Pour Dieu, nous ne sommes ni des mercenaires, ni des employés, mais des amis. «Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que je suis bon ?» Notre Dieu est un Dieu qui répand ses bienfaits à profusion, qui «appelle» et «invite» à toute heure, à tout âge, dans toutes les situations...
Nous sommes invités nous aussi à entrer dans la vigne du Seigneur, lieu de bonheur et d’alliance avec Dieu et avec les autres, symbole de la bonté et de la générosité de Dieu: Allez vous aussi à ma vigne

Extrait de la méditation du Père Yvon-Michel Allard, Canada

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