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Le berceau du fer

meditation

Prier le Père qui est présent dans le secret

18 Février 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Prier le Père qui est présent dans le secret


Depuis les derniers événements tragiques survenus à Paris et surtout à proximité de Picpus, « porte de Vincennes », je cherchais à partager quelques réflexions avec vous, le carême 2015 allez m’en donner l’occasion ...

Finalement, je me suis résolu au silence. Il semble que des moments de solitude silencieuse soient nécessaires pour que nous puissions percevoir la voix de Dieu qui n'est pas plus bruyante que « le murmure d'une brise légère ». Le prophète Élie en a fait l'expérience. Certains trouveront ce silence dans la solitude grandiose d'une ascension en montagne, d'autres dans leur oraison paisible devant le tabernacle, d'autres encore dans les longues nuits d'une chambre d'hôpital... Mais presque toujours, les grands « virages » de nos vies, les grandes conversions, les ruptures salutaires, se sont alimentés à cette source auprès de laquelle nous ne pouvons plus fuir le face-à-face avec Dieu et avec nous-mêmes.

Prier le Père qui est présent dans le secret

C'est dans ces moments-là que nous trouvons la force de nous retirer dans la pièce la plus retirée, de fermer la porte, de se trouver comme dans un espace sacré pour prier le Père qui est présent dans le secret et répondre présent aux appels que Dieu nous adresse, soit au plus intime de nous-mêmes, soit par la médiation des événements qui surgissent sur notre chemin.

« Nous voici ! » Quelle belle proclamation pour le début de carême! Nous nous engageons dans un nouveau chemin, en humanité et en Église, et ceux qui partagent notre destin attendent de nous que nous puissions être des hommes et des femmes qui puissent dire leur « oui » enthousiaste à la vie, à la paix, au combat pour la justice, à un regard d'espérance sur demain. Nous sommes porteurs de ce « oui » du Christ qui doit continuer à s'exprimer à travers ses disciples.

" Me voici !" est l'expression des moments de vérité, lorsqu'on est appelé à répondre de soi. C'est le pas en avant, le déclic qui fait sortir des rangs et expose au danger.

Puissions-nous, en ce début de carême 2015, trouver les espaces de silence qui nous permettront d'entendre ce que Dieu veut de nous. Peut-être nous sera-t-il donné alors de faire le cadeau de ces « nous voici », ces « oui » dont le monde a besoin...

Texte extrait de P. Serge Gougbèmon, ss. Cc – reseau-picpus.com
Station le Christ ressuscité rencontre les siens sur le lac de Tibériade – Congrégation des sœurs franciscaine de Notre –Dame des Douleurs
Graphisme : Marie Sylvie L
ucel- édition FNP
Vivons la communion de la rencontre à travers nos veillées de carême :
1 ère Veillée de Carême préparée par la « Pastorale de la Santé » à 20 h 00 à l’église St Martin .

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Seigneur si tu le veux, tu peux me purifier

14 Février 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Seigneur si tu le veux, tu peux me purifier

Aujourd’hui, Jésus s’attaque aux préjugés et à l’exclusion : «Pris de pitié... il étendit la main, le toucha.» L’intention de l’évangéliste n’est pas simplement de rappeler un miracle de guérison, mais bien de nous dire qui est Jésus. Il brisait les barrières des lois humaines et sociales, qui défendaient d’avoir un contact avec les lépreux, il avait pitié des intouchables chassés hors de la ville et rejetés de tous. En agissant ainsi, Jésus devient lui-même un «intouchable» : «Il n’était plus possible à Jésus d’entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d’éviter les lieux habités, de rester à l’écart. Cependant de partout on venait à lui. »

Aujourd’hui, encore, les lépreux et d’exclus dans notre société moderne sont toujours à demander pitié
- Ceux qui vivent dans les bidons-villes à travers le monde et chez-nous
- Les sans travail et les sans-abri
- Les ex-prisonniers qui ne peuvent reprendre leur place dans la société
- Les gens sous l’emprise de la drogue
- Les gens qu’on enferme dans des prisons secrètes et des prisons d’État, où la torture s'abat
- Les personnes âgées qui attendent la mort dans l’isolement et l’abandon
- Les vagues d’immigrants qui arrivent par milliers
- les innocents civils qui souffrent des guerres

Seigneur si tu le veux, tu peux me purifier

Être en contact avec ceux et celles qui souffrent est essentiel à notre engagement chrétien. François d’Assise doit sa conversion en grande partie à une rencontre avec un lépreux. C’est le texte de l’évangile d’aujourd’hui qui l’a fait sortir de sa médiocrité et a provoqué un changement radical dans sa vie. Il écrit dans son Testament : « La vue des lépreux m’était insupportable, mais quand je me sentis intérieurement porté à embrasser l’un d’eux, tout a basculé, tout a changé». François est converti par un baiser. Il est littéralement retourné, transformé, il voit les gens, il voit la vie d’une autre façon.

Il en a été de même pour le Père Damien sur l’île de Molaquai et de Raoul Follereau, un journaliste qui, avec sa femme, a consacré sa vie à la cause des lépreux. C’est lui qui a introduit la journée mondiale des lépreux, une page d’évangile célébrée dans 127 pays.
Le contact de Jésus avec le lépreux est en fait l’équivalent de la parabole du bon Samaritain dans la vie réelle. C’est aussi le symbole de l’intervention de Dieu dans chacune de nos vies.

Seigneur si tu le veux, tu peux me purifier

Derrière l’image de la lèpre, nous retrouvons toutes nos fragilités, nos handicaps, nos toxicomanies, ce qui nous défigure et nous ronge de l’intérieur, tout ce qui nous empêche d’être un membre à part entière de la communauté humaine et d’offrir ce que nous avons d’unique. Tous nous avons besoin de la tendresse de Dieu. Et tous nous sommes invités à suivre l’exemple du Christ, à apporter un peu de réconfort et d’espérance à ceux et celles qui sont malades, rejetés et isolés. Être disciple du Christ, c’est être guéri par lui et marcher à sa suite en agissant comme lui. «Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir»

Extrait de la méditation de Père Allard – Cursillos.ca
Peinture Arcabas « sous le capuchon de François dAssise »
Vitrail de la Paix – Enfants de la
guerre

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La mission de Jésus : ici et ailleurs

7 Février 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

La mission de Jésus : ici et ailleurs

La Bible s’ouvre sur un chant de jubilation, un hymne à la création qui naît des doigts
de Dieu et de sa Parole : « Dieu vit que cela était bon… » Cette affirmation lumineuse ponctue les sept jours primordiaux du récit de la Genèse et nous interroge : si c’est ainsi, pourquoi la souffrance dans l’humanité ?

Si Dieu aime l’homme, pourquoi permet-il la maladie, la souffrance du juste et de l’innocent ? Pourquoi la souffrance de la belle-mère de Simon, celle des autres miraculés de l’Évangile, celle de Job, cet homme juste qui ne connaît que des « nuits de souffrance » ?

Quoi qu’il faille dire de l’origine et de la nature de la souffrance, si sérieuse que soit la signification qu’elle revêt pour nous, une chose est certaine : Dieu a brisé le mal et son empire dans la figure de Jésus Christ.

La mission de Jésus : ici et ailleurs

Regardons-le agir : il prend le temps avec tout le monde. Il relève la belle-mère de Simon. Puis la ville entière se presse vers lui. Il guérit, exorcise, fait taire les démons.
Et quand « tout le monde » le cherche, en raison des bonnes actions qu’il pose, il fait comprendre que la mission de son Père l’appelle « ailleurs ». Il manifeste ainsi sa compassion pour les hommes mais refuse d’être embrigadé. Il puise son énergie dans la prière « bien avant l’aube » et poursuit sa mission, dans la proclamation de la Bonne Nouvelle.


Pour lui, évangéliser, c’est communiquer, au cœur de la vie des gens, l’espérance fondée sur l’amour que Dieu a pour nous. Évangéliser, c’est annoncer cette Bonne Nouvelle : Dieu nous aime, la vie a du sens, la mort n’est qu’un moment de transition.

La mission de Jésus : ici et ailleurs

Nous sommes invités aujourd’hui, à l’instar du Seigneur, à faire renaître l’espoir, à rallumer la lampe qui vacille, à redonner le goût de vivre et la force de continuer le chemin. Savoir accompagner sans juger, aider sans poser de questions, être là pour la personne malade, blessée, accusée, condamnée, jetée par terre... «Jésus fit lever la belle-mère de Simon en la prenant par la main». Et sur la croix, juste avant de mourir, il dira au voleur crucifié avec lui : « Aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis ».

Et je suis… et tu es… et nous sommes à la fois et Zachée et Matthieu le publicain et la femme adultère et le lépreux et l’aveugle et la Samaritaine et Jésus redit sans cesse : "Que m’importe ton passé… si tu savais la tendresse infinie que j’ai pour toi… Oui, grâce à toi aussi mon cœur déborde de joie…"

Extrait du Père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste – Prions en Eglise N°338
et du Carmel de France- Peinture de Evangile et Peinture Bernadette Lop
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Appelés à l'unité de l'être et de la vie

31 Janvier 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Appelés à l'unité de l'être et de la vie


Le jour du Sabbat célèbre, selon la liturgie juive, le « souvenir de l’œuvre de la Création » et le « souvenir de la sortie d’Égypte ». C’est un jour d’action de grâce pour le don de la vie et pour l’accès à la liberté accordée par Dieu à son peuple, une liberté constitutive de la condition humaine selon le dessein de Dieu.

Jésus est en train d’enseigner lorsque l’esprit mauvais l’interpelle. En imposant silence à cet esprit et en le faisant sortir de l’homme, Jésus manifeste ce que célèbre le Sabbat : l’homme est invité à une nouvelle existence, libéré des forces intérieures qui l’entravaient. Rien dans le récit n’indique que Jésus soit « dérangé » par cet homme. Ses paroles et ses actes s’inscrivent dans la continuité.

Appelés à l'unité de l'être et de la vie

C’est l’extraordinaire unité de la vie du Fils de Dieu ! Entre ce qu’il célèbre, ce qu’il enseigne et ce qu’il fait, il n’y a pas de différence. L’œuvre de son Père transparaît à travers toute son existence. Il dépasse la lignée des Prophètes évoquée par le Deutéronome : ils parlaient selon ce que Dieu leur inspirait. Jésus, lui, vit dans le Père.

Appelés à l'unité de l'être et de la vie

Paul rappelle dans ses lettres que tout croyant est appelé à suivre le Christ pour lui ressembler. Appelé, donc, à cette unité de l’être et de la vie. Comme le suggère le pape François, il ne s’agit pas de vivre « désarticulés », en passant du rite à la vie, de la morale dans certains domaines à l’insouciance dans d’autres, mais d’« offrir la vie » à nos frères, en reliant toujours la pratique, le précepte, l’acte au sens qui en est la source : le mystère central de l’amour de Dieu manifesté en son Fils.
En cette veille de la fête de la Chandeleur, vivons la journée Mondiale de la vie consacrée, comme ce retour à la source, pour y boire et laisser la Paix, tout au long de la semaine, couler en nous, vers l’autre.

Extrait de Prions en Eglise N° 338 février 2015
Soeur Véronique Thiébaut, religieuse de l’Assompt
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Itinéraires spirituels

25 Janvier 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Itinéraires spirituels

Les récits « d’appel » sont nombreux dans la Bible. Depuis Abraham jusqu’aux disciples, de nombreuses personnes ont répondu à l’appel de Dieu. Certaines réponses sont rapides, elles semblent s’imposer et les récits accentuent cette promptitude, comme dans l’évangile de ce dimanche. D’autres réponses se font attendre, elles prennent des chemins de traverse pour arriver parfois, après des grands détours, à une issue positive, telle l’histoire de Jonas.

Que retenir alors des lectures de ce dimanche ? Qu’il n’y a pas de parcours tout tracé pour répondre à Dieu. Jésus appelle à vivre, à se mettre en marche, à le suivre, à se convertir, à parler en son nom, à aimer les pauvres… En retour, il attend une réponse personnelle, élaborée pas à pas dans l’histoire et dans la vie de celui qui est interpellé. Jonas, Jean le Baptiste, Simon, André, Jacques, Jean, Marthe poursuivent, comme chacun de nous, un itinéraire spirituel qui leur est propre. D’ailleurs, les lectures d’aujourd’hui peuvent laisser penser que dans la réponse à Dieu, le plus important, c’est justement l’itinéraire emprunté. Non pas que la réponse finale n’ait pas de valeur. Mais dans le sens où toute réponse est une voie à tracer, une route dans laquelle se diriger.

Dans la suite du Christ, on avance, on recule, on trébuche, parfois on fait un peu de surplace… Le refrain du psaume peut nous aider à comprendre cela. « Seigneur, enseigne-moi tes chemins », dit le psalmiste. Chercher les chemins du Seigneur reste la voie la plus sûre vers la conversion. Le Seigneur montre son chemin aux pécheurs et aux humbles à condition que ceux-ci le demandent dans leur prière.

Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église - N°337 - Janvier 2015
Peinture tirée de Peinture et Evangile – Berna – canton de Fribo
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Où demeures-tu ?

17 Janvier 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Où demeures-tu ?


Aujourd’hui et dimanche prochain, nous assistons à la rencontre de Jésus avec ses premiers disciples. Selon saint Jean, ceci a lieu au bord du Jourdain.
Ce qui frappe dans cet Evangile, c’est que les disciples apprennent à connaître Jésus grâce à l’intervention d’intermédiaires : Jean Baptiste conduit André et un autre disciple à Jésus, André invite son frère Simon à rencontrer le Seigneur, Simon en parle à Philippe qui, à son tour, transmet la nouvelle à Nathanaël... Et il en est ainsi depuis 2000 ans! L’appel de Dieu est transmis par quelqu’un qui, ayant rencontré Jésus, en parle à d’autres.

S. Jean dira dans sa première lettre : « Ce que j’ai entendu, ce que j’ai vu de mes yeux, ce que j’ai contemplé, ce que mes mains ont touché du Verbe de vie... je vous l’annonce

Dans le texte d’aujourd’hui, lorsque le Christ rencontre ses premiers disciples, il ne leur dit pas «suivez-moi»… mais : « Que cherchez-vous? » Ce sont là les premiers mots de Jésus dans l’évangile de saint Jean.
Cette question s’adresse à chacun et à chacune d’entre nous. «Que cherchons-nous? Quels sont nos désirs et nos aspirations?» Quel est le sens de notre vie? Que cherchons-nous dans la famille, au travail, au club de foot, au café, à l’église ? ...Quelles sont mes centres d’intérêts ?

Une fois ces priorités clarifiées, le contact avec Jésus conduit à un changement de direction, à une conversion. Être disciple de Jésus veut dire, entrer dans une nouvelle aventure, dans un changement de notre façon de vivre. Le nouveau nom de Simon est une indication de cette transformation : «Tu es Simon, le fils de Jean; à l’avenir, tu t’appelleras Pierre». Jésus révèle à Pierre qui il est maintenant et qui il deviendra plus tard. Le chrétien est celui ou celle qui apprend petit à petit à changer sa façon de comprendre les choses, à voir à travers les yeux du Seigneur, à adopter sa mentalité à celle du Christ. Ce contact donne un sens nouveau à ma vie et transforme mon environnement au monde.

Où demeures-tu ?

Dans l’Eglise sans frontière, né d’un « où demeures-tu ? », chacun et chacune est appelé à manifester le Seigneur pour rendre son espace de vie, plus humain, plus fraternel. Nous sommes invités à créer une famille humaine où tout est pardonné, tout est partage, tout est tendresse et amour. Voilà ce à quoi nous sommes appelés par le Christ.

« Venez, et vous verrez » Comme André et Simon, Jacques et Jean le Seigneur nous invite à le suivre et à construire, jour après jour, un vivre ensemble ici et maintenant. Il nous appelle par notre nom et nous indique le chemin qui s’ouvre devant nous : «Tu es Michel, Marie-Madeleine, Bernadette, Jean-Claude! Tu t’appelleras messager de la paix, éducateur de la foi, protecteur du plus faible, bénévole de l’encouragement…» Nous ne sommes plus des étrangers, ni des gens de passage dans notre monde, nous sommes chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes, Charlie... de la Maison de Dieu.

Extrait de cursillos.ca - R.F. - Photos de Migrants en Afrique et d’un camp de Réfugiés en Syrie

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La déchirure

10 Janvier 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

La déchirure

Le prophète Isaïe avait supplié Dieu d’interrompre son silence, de descendre du ciel « Ah! Si tu déchirais les cieux et descendait ». Isaïe avait l’impression qu’un mur existait entre Dieu et nous.

Avec la naissance et le baptême de Jésus, le ciel se déchire et Dieu vient habiter parmi nous, le temps d’attente est terminé... Jésus effectue une «déchirure » dans notre univers clos. Il nous permet de communier avec le monde divin. Au lieu de nous enfermer dans notre égoïsme, nous sommes invités à nous ouvrir aux autres et à Dieu.

Notre monde n’est plus la prison dans laquelle l’humanité s’était enfermée depuis qu’elle avait eu peur de Dieu, depuis le soupçon d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden : « J’ai entendu ton pas dans le jardin, dit Adam à Dieu. J’ai eu peur… et je me suis caché. » La liberté d’expression est enfin rétablie.
La scène du baptême nous révèle la mission de Jésus qui s’est fait solidaire de nous tous en se joignant aux pécheurs qui viennent recevoir le baptême de Jean.

Dans le Jourdain, Jésus révèle la solidarité profonde de Dieu. Il ne nous considère pas comme des pestiférés, mais comme des gens blessés par l’obscurantisme, malades de mysticisme dont il se soucie et qu’il veut sauver. Il est Celui qui libère la Parole. Par son incarnation il devient pour nous un Messie humble, solidaire et fraternel.

La déchirure

Cette fête du baptême de Jésus, sur qui descend l’Esprit Saint et que le Père révèle comme fils bien-aimé, nous invite aussi à réfléchir sur notre propre baptême. Le baptême est une grande libération. Il y a tellement de faux dieux dans nos vies : l’argent, le travail, l’état, la nation, le pouvoir, la religion.. Le baptême nous invite à n’adorer que Dieu seul et nous libère du joug de l’obscurantisme.

Cette grâce baptismale reçue dans notre enfance, est continuellement renouvelée par la Parole de Dieu, par nos eucharisties dominicales, nos rencontres avec la communauté de foi, nos prières quotidiennes, nos lectures, nos activités, etc.
Mon baptême n’est pas une histoire qui commence avec moi. Il est l’aboutissement d’un long cheminement et la continuation de l’expérience de foi des apôtres, des martyrs, de toutes les religions, des nombreux baptisés à travers les siècles

C’est grâce à cette longue chaine de croyants et de croyantes que Dieu a pu dire à notre baptême ce qu’il a révélé à son fils Jésus : Tu es ma fille, tu es mon fils bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour.
Pour nous, « le ciel s’est déchiré » et Dieu est venu habiter chez nous. Renouvelons aujourd’hui la grâce de notre baptême, en célébrant la liberté d’expression du Christ.

Extrait de cursillos.ca François Roger

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L'épiphanie...fête missionnaire

3 Janvier 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

L'épiphanie...fête missionnaire

Dans son message du 1er janvier 2015, le Pape François invite le monde à briser les murs de tous les esclavages qui porte un coup mortel à la fraternité universelle et à s’engager par la reconnaissance dans l’autre d’un frère, d’un être humain qui a une égale dignité … le tout avec force, courage et espérance.

En effet, l’homme n’a pas seulement des droits, mais des devoirs envers ses frères : «Il délivrera le pauvre qui appelle, et le malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont il sauve la vie…»
Cette conviction résonne avec force face au contexte mondial actuel. L’Évangile y voit un chemin de paix véritable. Non seulement y croire, mais se mettre en route, se laisser travailler le cœur par l’Esprit de vérité, de justice, de réconciliation et par un engagement personnel à refermer cette terrible plaie ouverte dans le corps de la société humaine qu’est l’esclavage sous toutes ses formes d’aujourd’hui...

L'épiphanie...fête missionnaire

Les mages étaient aussi des hommes de recherche et d’inquiétude. Ils cherchaient à comprendre les événements du monde, à se libérer du sens de la destinée humaine et des chaînes de l'esclavage de leur époque.
Face à leurs questionnements, ils ont reçu un signe, celui de «l’étoile». Un appel à se mettre en route… une route de purification passant par l’épreuve de l’agressivité du vieux roi Hérode et le dépouillement de leurs certitudes ancestrales.

Une vérité lumineuse leur fut révélée dans la tendresse et la fragilité d’un petit enfant.
Et là, l’Esprit leur parle : «ils repartent par un autre chemin», celui de leur conversion, celui de l’amour, autre que celui d’Hérode, violent, paranoïaque et dominateur. Les mages venus de très loin ont déposé leurs valeurs devant l’Enfant-Dieu et ont reçu en échange la révélation d’un autre chemin à suivre, à vivre, déjà orientés vers le Ressuscité, vers leur véritable pays, le ciel.

L'épiphanie...fête missionnaire

Depuis notre baptême, nous aussi sommes mis en marche, guidés par l’Esprit, et nous voyons dans la lutte contre le mal une naissance, dans le service du frère une joie, et dans la croix un amour. L’étoile a brillé pour «illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort».
Fête de l’Épiphanie, fête missionnaire par excellence, missionnaire de joie, de sens, d’amour, de paix, afin «que vienne la lumière sur nos visages et que resplendisse la gloire du Seigneur sur toutes les nations».

Extrait méditation Père Serge LEMIÈRE- Diocèse de Coutances
Peinture Arcabas – adoration des rois mages
Photo de la statue symbolisant la libération de l'escla
vage à Gorée - Photo de l'adoration des mages - crèche de l'église de Hayange

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Journée de la paix 2015 : " Non plus esclaves, mais frères "

1 Janvier 2015 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Journée de la paix 2015 : " Non plus esclaves, mais frères "

Premier jour de l’année 2015… Journée mondiale de la paix ! Au temps de Marie, on désirait la paix autant qu’aujourd’hui. Ça faisait 200 ans que le monde d’alors était en guerre tout autour de la Méditerranée. L’empereur César Auguste avait vaincu tous les ennemis de Rome et les peuples soumis avaient baissé la tête. Il avait alors décrété la «pax romana», une paix qui était le résultat de toutes les victoires de Rome sur les peuples esclaves à son Empire... C’était le silence des vaincus et César avait pu fermer le temple de Janus, le dieu de la Guerre.

Là où les romains semaient la désolation, ils appelaient cela paix ! C’est la paix des grands cimetières... C’est la paix résultant des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki ! C’est la paix offerte aux 50 millions de cadavres de la seconde guerre mondiale.… Triste réalité et paix bien tardive.
Au moment où César Auguste proclamait à Rome la «pax romana», en Palestine, les anges annonçaient la naissance de Jésus et donnaient un sens bien différent au mot paix : « Paix sur la terre à ceux et celles qui sont aimés de Dieu !».

Journée de la paix 2015 : " Non plus esclaves, mais frères "

Le Christ, à travers S. Paul nous donne la clé qui permet d’arriver à la paix véritable : entre nous, il n’y a ni juifs ni grecs, ni esclaves ni hommes libres, ni hommes ni femmes... Tous nous sommes égaux, tous nous sommes les fils et les filles de Dieu...» La « Pax Christi » est différente de celle des hommes et n'est pas donnée à la manière du monde.
Pour que notre monde soit en paix, il faut que les hommes et les femmes de notre siècle soient en paix. Chacun de nous peut devenir, dans son petit coin de monde, un fils ou une fille de la paix, apportant ainsi sa contribution à la paix universelle. Des millions de personnes agressives, vindicatives, esclaves d’une société de consommation, ne peuvent créer un monde de paix…

Si nous réussissons à faire briller notre visage de paix sur les autres, cette paix s’élargira pour briser les murs de l’esclave qui portent un coup mortel à la fraternité universelle et représente une terrible plaie ouverte dans le corps de la société contemporaine: pour qu’il y ait la paix, il faut que l’être humain reconnaisse dans l’autre un frère qui a une égale dignité… C’est le souhait que nous offrons au début de cette nouvelle année.

Marie qui conserve en son cœur tout ce qui se passe dans sa vie et dans son monde de violence, Marie qui fuit en Égypte avec Joseph afin de sauver leur enfant, reçoit avec reconnaissance la bénédiction : « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi! Qu'il t'apporte la paix !»

Souhaitons-nous une Heureuse Année 2015 dans la joie de Noël, dans la Paix à partager par nos engagements à reconnaître l’inviolable dignité de chaque personne humaine...

Extrait de la méditation du Père Yvon-Michel Allard - Cursillos.ca
Peinture Arcabas – la fuite en Egypte
Photo d’une embarcation d’Immigrés tunisiens vers Lampedusa
Vœux de la société Saint Vincent de Paul 2015
Journée de la paix 2015 : " Non plus esclaves, mais frères "
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La Sainte Famille... chemin de discernement et d'aventure

27 Décembre 2014 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

La Sainte Famille... chemin de discernement et d'aventure


En ce jour où se célèbre la Sainte Famille, l’évangéliste Luc raconte que la Vierge Marie et saint Joseph, selon la Loi de Moïse, portèrent l’Enfant au temple pour l’offrir au Seigneur, et que deux personnes âgées, Siméon et Anne, mues par l’Esprit Saint, allèrent à leur rencontre et reconnurent en Jésus le Messie . Siméon le prit dans ses bras et rendit grâce à Dieu parce que finalement il avait « vu » le salut ; Anne, malgré son âge avancé, trouva une vigueur nouvelle et se mit à parler de l’Enfant à tous.

C’est une belle image : deux jeunes parents et deux personnes âgées, rassemblées par Jésus. Vraiment, Jésus fait se rencontrer et unit les générations ! Il est la source inépuisable de cet amour qui vainc toute fermeture, toute solitude, toute tristesse.
Cet évangile nous ramène intensément à cette réalité de la famille : des joies et des espérances mais aussi la préoccupation et l’inquiétude devant des choix inattendus de l’enfant, l’impression d’avoir perdu son enfant quand son chemin diverge radicalement des projets que ses parents portaient.

Pour autant combien la confiance de Marie et Joseph est totale, combien leur obéissance à la Loi du Seigneur les remplis de force devant toutes les « surprises » de leur vie : l’Annonciation et le oui de Marie, le oui de Joseph à une paternité qui lui tombe dessus et la mise en route « quand fut accompli le temps prescrit par la Loi de Moïse » pour consacrer l’enfant au Seigneur.

La Sainte Famille... chemin de discernement et d'aventure

Dans la nuit de leur incompréhension humaine, ils posent un acte de foi, ils progressent dans la foi sans abandonner leurs responsabilités de parents car « Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui. »
Tout le mystère de la famille est dans cette perspective : le don reçu et partagé.
Le don reçu c’est cet enfant-Dieu : il est le cadeau que Marie partage avec Joseph avant de le donner un jour au monde.

L’Assemblée synodale en cours est consacrée d’une façon particulière, à la vocation et à la mission de la Famille dans l’Église et dans la société, aux problèmes du mariage, de la vie familiale, de l’éducation des enfants, et au rôle des familles dans la mission de l’Église.

Prions ensemble pour que, à travers ces évènements, l’Église, à l’mage de Siméon, d’Anne et de la Sainte Famille, accomplisse un véritable chemin de discernement et d'aventure et qu’elle prenne les moyens pastoraux adaptés pour aider les familles à affronter les défis actuels avec la lumière et la force qui viennent de l’Évangile.

Extrait de la méditation Denise Laurens Berge et de la lettre du pape François aux familles

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