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Le berceau du fer

meditation

Croiser l’amour de Dieu et du Prochain

29 Octobre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Voilà une nouvelle polémique dans le temple de Jérusalem, où la qualité de Rabbi de Jésus est éprouvée. Jésus est mis sous pression par les pharisiens. Sa réponse du point de vue du droit doit être inattaquable. Elle se fait en deux temps.

La première partie de sa réponse est impeccable de ce point de vue « Aimer Dieu ». Mais il n'en reste pas là. Jésus n'est pas seulement l'interprète de la Loi, il en est en quelque sorte l'âme. Et à ce titre la deuxième partie de sa réponse livre l'esprit qui la sous-tend. Pas d'amour véritable de Dieu sans « amour du prochain ». Aimer notre prochain jaillit comme un appel, une urgence, une nécessité ! Dieu prend visage d’homme. Petit, pauvre, prisonnier, immigré, il vient multicolore à notre rencontre.

 

La verticale et l'horizontale de la croix sont dressées. Jésus vient de dessiner son style de vie. Et plus encore: le style de vie de tout chrétien, placé sous le signe de la croix. Jésus l'a embrassé. Il s'y est identifié pour ne faire qu'un avec elle, et engloutir la mort dans l'amour qui va l'étreindre.

Jésus montre le chemin. Il ne dit pas seulement. Son rapport à la Loi n'est pas extérieur. Il la vit, l'accomplit, lui donne sa vie pour en élargir le sens. La Loi est bien plus nous dit-il. C'est dans le prochain que Dieu veut se faire aimer. Il nous le désigne comme un autre nous-mêmes.

 

Voilà le cercle d'amour dans lequel nous sommes introduits aujourd'hui par ce texte. Cercle vertueux ouvert par la croix. La croix nous met en demeure de ne pas en rester à nous-mêmes. Elle nous met en exode. Elle nous pose sur elle à ciel et à coeur ouverts. Nous sommes cruciformes rappelait Christian de Chergé. Nous sommes appelés comme Jésus à embrasser la croix comme style vie afin de vivre intensément et d'ôter à la mort son pouvoir.

 

Puissions-nous donc aimer tous ceux que nous rencontrons de tout notre être. Dieu n'est pas ailleurs que dans ce don d'amour qui vient de lui. Vivons-en à chaque instant. Faisons eucharistie.

 

Equipe Evangile@Peinture-Peinture Bernadette Lopez-Fribourg

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Monnaie rendue

22 Octobre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Au contraire de ses interlocuteurs du jour, Jésus ne fait pas de détours. La réponse en deux temps est claire et nette. Elle fustige d'abord la démarche fourbe de ces hommes qui s'approchent de lui. En cela, ils avaient totalement raison de dire que Jésus ne fait pas des réponses pour plaire à ses interlocuteurs. Ils attendaient de la vérité et ils sont servis ! Jésus leur rend la monnaie de leur pièce et les met en miroir face à eux-mêmes. Premier réglage dans la relation. Il aurait pu s'en arrêter là considérant que la question posée n'étant pas une vraie question mais un piège désamorcé en démasquant ses interlocuteurs il pouvait donc être libre de ne pas répondre.

 

Mais devant ce groupe, Jésus choisit de rendre témoignage à la vérité, pas aux hommes. Jésus l'homme libre ne peut pas être ou agir autrement. Conduit par l'Esprit, il ne peut que rendre témoignage à chaque instant à la vérité qui l'habite. C'est le discernement spirituel qui ajuste à chaque instant, paroles, actes et silence. Ils ont donc reçu sans le vouloir une clé pour leur vie et une réponse pour les autorités fourbes qui les avaient envoyés. La clé c'est la vérité face à autrui. La réponse devient du coup appel, chemin ouvert à la conversion. La vérité a fait son travail: être livré.

 

Jésus ira jusqu'au bout de cette logique d'être livré. Il y laissera sa vie, librement,

rendant Dieu son Père le témoignage de sa fidélité à sa volonté que nous ayons sa vie en nous.

Entrons donc dans cette liberté intérieure de Jésus, dans son orientation profonde vers le Père, et rendons à Dieu ce qui lui appartient. Aujourd'hui en cette journée mondiale des missions, c’est l'heure de nous tourner ensemble vers le Seigneur. Allons ! Osons la mission : Pour cela, il nous faut poser des choix, engager nos vies et laisser l’Esprit agir en nous. A César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

 

Equipe Evangile@Peinture – Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Fruits convoités

8 Octobre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Voilà une parabole qui frappe fort ! Ceux à qui elle s'adresse n'ont pas grand effort à faire pour une transposition accusatrice. L'enjeu de la discussion est bien la vigne et sa fructification. Autrement dit, ce qui est en jeu, c'est le Royaume de Dieu dont la responsabilité première a été confiée à ceux qui les premiers ont marché avec Dieu. Les Patriarches et la longue histoire de foi d'Israël sont ce patrimoine spirituel vivant qui s'est transmis de génération en génération.

 

C'est précisément cet héritage qui aurait dû permettre aux autorités de son temps de reconnaître en Jésus le Messie tant attendu, comme les Mages l'ont discerné. Au lieu de cela, Jésus sait qu'il va périr par leurs mains. Mais l'œuvre de Dieu n'en est pas pour autant stoppée. Le Royaume est à ceux qui l'attendent. L'histoire continue avec d'autres. Avec nous aujourd'hui. Car, c’est nous qui sommes aujourd’hui les interlocuteurs de Jésus. Il s’agit donc de prendre pour nous les avertissements, les appels qu’il lance.

 

L'appel à la fructification qui résonne depuis les premières pages de la Bible nous parvient avec le poids de l'histoire. Celle qui nous précède et celle qui est en train de s'écrire par nos vies. Le Royaume est en marche. Il passe par le cœur de chacun appelé à la foi et à l'obéissance: à l'amour qui réclame notre vie pour se dire. Toute notre liturgie est une fenêtre sur cette histoire vivante, sur notre fidélité au Maître de la vigne qui nous a confié sa vigne, le monde et son fruit de vie. Nous sommes en mission, quand nous lui offrons « les fruits et le travail des hommes ».

 

Ne confisquons pas le Royaume. Il est pour tous. Ne laissons pas l'Evangile s'arrêter à nos étroitesses, nos impasses, nos essais de le proportionner à nous. Il est une marche sans repos tant que l'amour ne sera pas l'épicentre de notre vie et de nos communautés chargées d'en rayonner. Ne tuons pas l'Evangile et son feu. Il est à portée de cœur: sachons demander au Seigneur, comme dans le psaume, « que son visage s’éclaire, et nous serons sauvés ! »

 

Equipe Evangile@Peinture – Peintures Bernadette Lopez - Fribourg et Jean-Marc Onkelinx

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Cohérence filiale

1 Octobre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Jésus nous situe ici devant ce qui fait son ADN: l'obéissance filiale. Soyons clairs, nous n'aimons pas beaucoup ce mot que nous sentons épidermiquement contraire à notre liberté. Et aujourd'hui, plus que jamais, on s'y accroche comme ce qui semble garantir le bonheur contre toute agression venant d'autrui. Disons que c'est une "version courte" de la liberté. Jésus nous place ici devant les deux moments de tout engagement libre. Ce qui est premier, c'est l'acte de l'intelligence saisie par le bien. Elle fait voir ce qui serait dans l'ordre du bien à vivre. Le second moment, c'est celui de la volonté qui choisit ce bien et le réalise.

 

Que nous dit donc cette parabole ? Qu'il y a une cohérence à retrouver entre notre identité de fils/fille de Dieu et notre agir.

La filiation implique une communion de volontés. C'est ce que Jésus est venu révéler par toute sa vie qui n'est que l'expression de la volonté du Père. Regarder Jésus, c'est apprendre à être enfant du Père. C'est regarder ce qui en nous rechigne à se mettre au service de ce désir du Père sur nous. Cette obéissance-là est orientée par et pour la vie, dans cette écoute profonde de ce que son auteur souffle à chaque instant pour la soutenir.

 

Laissons-nous donc "scanner" par la Parole qui viendra toujours révéler en nous les adhésions profondes comme les désertions manifestes de notre identité filiale. Faisons grandir notre liberté et notre prière en nous tournant vers sa source: Notre Père qui es aux cieux...

 

Equipe Evangile@Peinture – Peintures Bernadette Lopez - Fribourg

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Salaire unique

24 Septembre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Ce maître de domaine a de quoi surprendre, il faut le reconnaître. On ne peut pas dire qu'il soit dans le calcul. Et c'est peut-être cela qui dérange dès l'instant où l'on parle salaire. Un salaire est toujours en rapport avec une tâche ou une responsabilité plus ou moins valorisé. Ici, le salaire dont on parle n'est pas la rémunération d'un travail mais le bon vouloir du maître du domaine qui appelle et donne à tous la même chose: le débordement de son cœur bon et généreux.

 

Le salaire parle ainsi moins du travail réalisé que de la joie de ce maître que tous soient au travail et que personne ne reste au bord du chemin. La récrimination des premiers devant cette libéralité est au contraire symptomatique d'un cœur en calcul.  Insupportable de penser qu'un autre pourrait recevoir autant que soi pour moins de travail... et pourtant

Le Royaume n’est pas régi par un code de travail mais par un code d’amour et n’a rien d'autre à offrir que la vie éternelle, salaire offert à tous ceux qui, sur le chemin de leur vie, croisent son appel. Pas d'autre récompense que l'amour. Et sur l'échelle de l'amour, ce n'est pas le mérite qui vient régler l'intensité de ce qui est reçu. C'est la gratuité qui commande l'amour, la joie de l'offrir.

 

L'accueillir c'est libérer le cœur du mode calcul dans lequel il est si souvent enfermé. C'est entrer dans la joie que tous puissent y accéder un jour, une heure ou bien tout une vie. Comment ne pas vouloir pour les autres ce merveilleux don ?

 

Puissions-nous donc entrer dans cette grâce offerte d'une vie éclairée par la bonté de Dieu. Réjouissons-nous: il nous appelle à partager sa vie et à nous réjouir avec lui que tous puissent y participer. Acceptons que dans le Royaume le salaire soit le même pour tous puisqu’il s’agit de Jésus lui-même, mais se révélant à chacun dans sa différence..

 

Equipe Evangile@Peinture – Peinture Bernadette Lopez- Fribourg

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¨Pardon illimité

17 Septembre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Nous observons Pierre dans un nouvel exercice: celui de la question. Avec sa question, on sent le côté bon élève de Pierre. Pardonner sept fois, c'est déjà bien au-delà de ce qu'une patience éprouvée peut offrir. Autant dire qu'il ne s'attendait certainement pas à la réponse donnée par Jésus. La mesure du pardon envers le frère n'est pas le nombre ou la profondeur de ses offenses. Elle est directement reliée à notre histoire personnelle, à la reconnaissance intime que nous avons d'être au bénéfice d'un pardon sans limite.

 

Notre mémoire de la miséricorde de Dieu pour nos propres fautes devient l'espace où nous pouvons puiser le pardon sans limite dont parle Jésus. il faut prendre conscience que le pardon n’est pas seulement un acte que nous sommes appelés à faire un nombre infini de fois, mais que c’est une façon d’être qui doit influencer toute notre vie quotidienne pendant toute notre existence. L'enjeu est donc de ne pas se couper de notre propre histoire, sous peine de nous couper de la grâce reçue et de son action permanente en nous.

 

L'eucharistie nous aide à faire mémoire. Elle forme en nous cette disposition

permanente à faire grâce, car nous nous souvenons personnellement et communautairement de celle dont nous vivons. Pécheurs pardonnés, corps et sang, nous sommes chargés de ce grand amour pour le faire suivre plus loin, pour délivrer le monde de son engrenage et lui opposer les entrailles toutes-puissantes du Père qui nous a engendrés et libérés de nous-mêmes.

 

Cette expérience porte un nom: c'est le salut. Et il est pour tous ceux qui restent aujourd'hui encore aux prises avec le mal. Le pardon est l'arme de construction massive du Royaume. Pardonner ce n’est pas ignorer mais transformer : Dieu doit entrer dans ce monde et opposer à l’océan de l’injustice un plus grand océan du bien et de l’amour Libérons la vie !

 

Equipe Evangile@Peinture  -Peinture Bernadette Lopez – Fribourg

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Pardonner

10 Septembre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Nous savons aujourd’hui que pour pouvoir pardonner, il faut passer par l’expérience libératrice de nous comprendre et de pardonner à nous-mêmes. Souvent nos erreurs, ou le regard critique de ceux que nous aimons, nous ont conduits à perdre l’amour de nous-mêmes. Cela fait que nous finissons par nous méfier des autres, fuyant l’affection, nous remplissant de peur dans les relations interpersonnelles. Alors, pouvoir accuser les autres devient un faux soulagement.

 

Il faut prier avec sa propre histoire, s’accepter soi-même, savoir cohabiter avec ses propres limites, y compris se pardonner, pouvoir avoir cette même attitude envers les autres.

 

Mais cela suppose l’expérience d’être pardonné par Dieu, justifié gratuitement et non par nos mérites. Nous avons été touchés par un amour précédant toute œuvre de notre part, qui donne toujours une nouvelle chance, qui promeut et stimule. Si nous acceptons que l’amour de Dieu est inconditionnel, que la tendresse du Père n’est ni à acheter ni à payer, alors nous pourrons aimer par-dessus tout, pardonner aux autres, même quand ils ont été injustes envers nous.

 

L'expérience du péché ne doit pas nous écraser. Au contraire elle doit nous réveiller et nous mobiliser pour sans cesse réaffirmer notre désir de communion entre tous. Le péché est un appel à redoubler de soin envers la grâce de la relation et de la communion fraternelle. Prenons donc la ferme résolution de la communion reçue corps et sang.

 

Pape François – septembre 2017- Magnificat N° 298 - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Paradoxe Evangélique

3 Septembre 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Nous assistons à un moment charnière pour Jésus et le groupe des disciples. La confession de foi de Pierre sous l'inspiration de l'Esprit a montré à Jésus qu'il était temps de préparer chacun à ce qui allait lui arriver. L'issue, le Fils de Dieu en croix, est en effet peu imaginable. Et pourtant c'est à cela que Jésus les ouvre, ainsi qu'aux conséquences que cela comporte déjà pour eux ses disciples. C'est donc un moment décisif dans la vie du groupe, pour Jésus et chacun de ses disciples. A commencer par Pierre qui est directement situé au cœur du combat spirituel à mener. La chair et le sang sont en effet vulnérables face au Satan, l'adversaire de Jésus mis en déroute au désert. L'heure du combat a donc de nouveau sonné pour Jésus et ceux qui le suivent.

 

Pour Jésus, la route est tracée. Partir, souffrir, être tué et ressusciter. Comment y voir le devenir divin et comprendre la volonté de Jésus de s'y soumettre ? Cela dépasse ce que la chair et le sang peuvent entendre. Il faut l'Esprit. Il faut aussi l'Esprit pour entrer dans le paradoxe évangélique. Perdre pour gagner n'a rien de naturel. Renoncer à sa vie n'est pas dans l'ordre des choses. Sauf si quelque chose de plus grand se profile. C'est là que la profondeur de vue du disciple se discerne. La vie avec Dieu ce n'est pas demain, c'est ici et maintenant. Le devenir du disciple est tout entier suspendu à Jésus. Rester accroché à sa suite, c'est la vie gagnée à ne pas le perdre, au contraire d'une vie perdue à la conserver. C'est la vie qui débouche comme la sienne sur la communion sans fin en Dieu.

 

Cette communion est le fruit immédiat du discernement et du combat spirituel de chaque instant. Entrons donc librement dans le discernement permanent qu'opère en chacun de nous le Verbe présent dans sa Parole et dans le Pain offerts à notre vie désireuse de sa paix et de sa joie pour tous. Laissons l'Esprit nous garder dans sa suite.  

 

Equipe Evangile@Peinture-Peinture Bernadette Lopez- Fribourg

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Mission Relationnelle

27 Août 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

"Que dit-on" ? Et "pour vous"... Voilà Jésus en pleine enquête d'opinion auprès de ses disciples. Il commence par sonder ce que ses disciples ont entendu: l'opinion ambiante. Ce que les gens semblent voir en Jésus c'est un grand prophète, puissant. En poussant plus loin sa question, Jésus accule ses disciples. Depuis leur proximité avec Jésus, une autre réponse devrait surgir. C'est Pierre qui a cette audace. " Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ". Une parole qui lui est venue d'en haut témoigne Jésus. Celui qui se faisait témoin de Jésus, devient celui en faveur de qui Jésus témoigne.

L'identité de Jésus n'est pas le fruit de l'imagination ou du raisonnement. C'est l'évidence qui s'offre au cœur croyant: révélation d'en haut qui se transforme en une mission. Reconnaissance mutuelle qui ouvre l'horizon d'une construction commune. Mission relationnelle trouvant son point d'appui dans la foi de Pierre ouverte sur l'identité divine de Jésus. C'est le point de départ de l'Eglise. La foi de l'un devient la force de l'autre. L'action de Pierre devient la mission de toute l'Eglise. Il y a un avant et un après cet épisode.

Cette révélation fondatrice, ce don premier saisi de l'intérieur par la foi de Pierre, nous rejoint aujourd'hui. Notre foi fait écho à la sienne. Notre relation au Christ, le Fils du Dieu vivant, participe de cette construction inaugurée ce jour-là. L'Eglise que nous formons ensemble continue de se reconnaître dans cette affirmation reçue d'en haut qui a offert à Pierre une identité renouvelée et surtout une mission que nous portons collectivement. Nous voilà solidaires avec Pierre de ce ministère du lien entre ciel et terre.

Puissions-nous donc en ce dimanche nous rendre toujours plus présents au Christ qui nous engendre ensemble à cette mission.

 

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Répartie Croyante

20 Août 2017 , Rédigé par E.A.P. Publié dans #Méditation

Voilà une rencontre pleine de surprises! La première d'entre elles, c'est le silence de Jésus face à cette femme. Pas très compréhensible... Cependant, cela a pour effet de révéler l'agacement des disciples qui le pressent de s'en débarrasser. Mais Jésus, lui, s'en tient à ce qu'il est venu faire au milieu de son peuple: son œuvre de salut est pour lui.

Le silence de Jésus n'impressionne pas cette femme qui sait qu'il peut sauver sa fille. Ses cris et son désespoir se font alors adoration : elle résiste, elle prie, elle insiste…  Jésus sort enfin de son silence. Mais au lieu de lui offrir une parole de réconfort, il la renvoie à ce qu'elle sollicite et qu'il est venu offrir à d'autres.

 

L'attitude confrontant de Jésus ne la démonte pas, au contraire. Elle reconnaît le privilège unique de pouvoir bénéficier du salut que d'autres ont tant de mal à accepter pour eux-mêmes. De son côté, Jésus n'était pas là pour elle, mais il va reconnaître en elle cette foi qui manque tant à ceux à qui il a été envoyé : « Femme, grande est ta foi, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! »

 

Paradoxe de la mission d'Evangile dont les bénéficiaires sont en définitive ceux qui s'en font les destinataires. Les comptés pour rien sont en général ceux qui sont les premiers à voir en Jésus le pain tombé de la table des maîtres et des bien-pensants. L'Evangile se donne aux criants et aux priants, aux souffrants et aux adorateurs. Ce sont ses premiers ayants droit parce qu'ils attendent tout du maître de la vie. Les bien-portants et les repus n'ont besoin de rien.

 

Puissions-nous donc, en Eglise, porter en nous, en priant, la parole des criants et des souffrants, pour ne former qu'un seul corps: celui des croyants et des rétablis au maître de la vie.

 

Equipe Evangile@Peinture – Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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