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Le berceau du fer

vigile pascale

Veillée Pascale B: "Qui nous roulera la pierre ? "

3 Avril 2021 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Vigile Pascale

L’évangile : Marc 16,1-6

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
 

« Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Trois femmes se dirigent d’un pas lourd vers le tombeau afin d’embaumer le corps de Jésus. Elles sont tout entières enveloppées de nuit. Elles ont accompagné Jésus lors de sa mission itinérante, puis souffert avec lui, veillant au pied de la croix et le pleurant lors de son ensevelissement. La lourde pierre s’est refermée à jamais sur le tombeau. Une part d’elles-mêmes est morte avec Jésus. Leur cœur est aussi lourd que cette pierre. Elles se rendent pourtant au tombeau, avec la secrète espérance que quelqu’un « roulera la pierre », mais qui ?

À la vue du tombeau, les femmes écarquillent les yeux : « On a roulé la pierre » Elles sont tétanisées par ce qu’elles voient, ou plutôt ne voient pas. Car du corps de Jésus, nulle trace. Entrant dans le tombeau, elles découvrent « un jeune homme assis à droite, enveloppé d’une robe blanche ». Déjà, Marc faisait mention, lors de l’arrestation de Jésus, d’un jeune homme enveloppé d’un drap – comme le cadavre du crucifié –, qui avait échappé, nu, aux mains de ses poursuivants. N’est-il pas la figure de tout apôtre, de tout baptisé quittant l’habit du vieil homme pour plonger nu dans la mort avec le Christ et revêtir l’habit de lumière, ressuscité avec le Christ ? Et cet habit resplendissant ne renvoie-t-il pas au Christ transfiguré désormais assis à la droite du Père ?

Du tombeau vide jaillit la parole du témoin : « Vous cherchez Jésus le crucifié, il n’est pas ici, il est ressuscité. Il vous attend en Galilée. » Le Ressuscité reste à jamais marqué par sa Passion. Ainsi, le feu qui s’élève au cœur de la nuit pascale n’efface pas l’obscurité : il jaillit comme l’assurance d’une présence qui éclaire et réchauffe, signe du Dieu avec nous qui accomplit sa promesse.

C’est désormais en Galilée que se joue la rencontre du crucifié-ressuscité, le lieu de naissance des disciples, mais aussi de leur premier appel. Il est présent au cœur de notre vie et de l’histoire des hommes. Son Esprit saint est à l’œuvre dans notre histoire chaotique, marquée par la souffrance et la mort, par le mystère du mal.

Equipe Evangile@Peinture - Frère Nicolas Morin - de la Fraternité franciscaine de Besançon - Peinture Berna                                Prier

Béni sois-tu Seigneur
pour la joie de ce jour.
Dire « Pâques »ne me suffit pas.
Mais la vivre avec toi, Seigneur
depuis plus de quarante jours,
voilà mon témoignage.
Toi qui as traversé mes enfers,
toi le Christ de miséricorde,
j’ai mis ma main dans la tienne.
Avec toi, j’ai couru le bon combat
qui va de la mort à la vie.
Je n’ai pas triché en t’avouant
mes peurs, mes doutes, mes échecs.
Ta vérité m’a rendu plus libre.
Et tu as mis mon cœur au large.
Ce cœur à qui tu promets
de connaître son frère, sa sœur,
de s’apprendre dans l’autre,
en Galilée, là-bas…ici…
Ta présence Seigneur,
sera ma force et mon chant.

Ainsi soit-il !

Textes : Anne Soupa
Illustration : Dominique Mertens - fnp-edition.com

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