Prière - Journée Mondiale du Réfugié et du Migrant
PRIÈRE
Prière Universelle - 103ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié
Annonces des Messes du 9 au 15 janvier
8 janvier L'Epiphanie, 15 janvier Journée du Migrant et du Réfugié
Depuis quelques décennies, le jour de l’Epiphanie est devenu dans de nombreuses paroisses le dimanche des migrants. Ce jour-là des cantiques en langue étrangère agrémentent la liturgie du jour et des costumes folkloriques d’autres horizons, plus colorés les uns que les autres, mettent quelques touches de fraîcheur au milieu de la grisaille hivernale, tout comme les rois mages qui ont pris place dans la crèche, drapés dans leurs habits dorés. Venus de l’Orient mystérieux, ils sont eux aussi les migrants de la fête.
Les migrants d’aujourd’hui sont bien différents, ils ne viennent pas les mains chargées de cadeaux et décidés à repartir après quelques jours de tourisme. Ils sont des migrants politiques demandeurs d’asile ou des migrants économiques cherchant sur notre vieux continent une vie plus humaine. Les sages de chez nous les saluent poliment et leur expliquent pudiquement qu’ils ne peuvent pas accueillir toute la misère du monde, mais les migrants continuent à frapper à la porte comme l’ami importun* de la parabole de Jésus.
Quelques vétérans de chez nous se souviennent qu’ils ont été eux aussi évacués, réfugiés ou même déportés, heureux eux aussi d’avoir été accueillis ou même parfois simplement soutenus par un morceau de main tendu par-delà une barrière de barbelés.
Tous, en tous cas beaucoup des migrants gardent l’espoir de pouvoir dire un jour, comme dans la parabole du jugement dernier : « J’étais étranger, et vous m’avez accueilli. »** Et le lecteur assidu de la Bible se dit : « Le peuple de Dieu n’a-t-il pas toujours été un peuple de migrants ? »
*Luc XI,5-8 ; ** Matthieu XXV,38 ; *** comme Abraham ou les fils de Jacob en Egypte.
l’AGENDA BUISSONNIER - Pierre BEKER
Témoignages de migrants
Je souhaite apprendre un métier !
« J’ai quitté le Mali en septembre 2014 à 16 ans et suis arrivé à Brest quatorze mois plus tard, après être passé par la Mauritanie, le Maroc et l’Espagne où j’ai travaillé pour payer le voyage. Pris en charge par le Conseil général jusqu’à mes 18 ans (mars 2016), je vis depuis dans un squat, mange dans les associations, vais quatre fois par semaine à l’Abaafe. J’y apprends à lire, écrire, parler mieux français. J’ai l’autorisation de séjour jusqu’en février 2021, mais pas celle de travailler. Fin 2015, j’ai téléphoné à mes parents, ils étaient persuadés que j’étais mort. Je ne regrette pas d’être venu ici, je souhaite apprendre un métier, faire n’importe quel travail».
Prière Universelle Epiphanie du Seigneur
Annonces des messes du 2 au 8 janvier
Marie, témoin du salut en marche
Nous commençons la nouvelle année avec une clé importante. Il y a comme deux vitesses dans l'Evangile de ce jour: tout commence par la hâte. C'est celle des bergers mis en route par l'annonce de cette naissance extraordinaire et de ce que cet enfant deviendra. Le signe donné par l'ange est au rendez-vous. La Bonne Nouvelle est en marche. Les bergers sont les premiers témoins de l'événement. Jésus bouscule le temps de ceux qu'il rencontre. Une urgence est née. L'urgence d'une bonne nouvelle pour tous. L'urgence de la joie.
Pour Marie, sa mère, c'est un autre vécu. Plus charnel. Elle a un lien à nul autre pareil avec cet enfant. Elle vient de le mettre au monde. Il est son enfant et il ne l'est pas. Déjà, il ne lui appartient plus. On reconnaît déjà en lui bien plus que l'enfant de Marie et Joseph. Cette vie lui échappe. Son silence méditatif contraste avec l'effusion de joie des bergers.
Marie recueille en elle tout ce qui s'est vécu depuis le début et se tient au milieu de tout cela qui la dépasse. C'est tout son être qui est requis pour suivre désormais le salut qu'elle a mis au monde. Elle ne le contient plus. C'est lui qui l'enveloppe de son mystère. Sa capacité à accueillir l'avenir est tout entier dans cet acte de mémoire des paroles qui lui furent dites. Marie est témoin.
Ce que Marie nous enseigne, c'est qu'il y a une manière contemplative de se tenir dans la vie et une joie profonde pour qui fait bon accueil par la foi au grand désir de Dieu que nous ayons la vie, la paix, la joie.
Puissions-nous donc, comme Marie, méditer tout ce qui nous arrive à la lumière de cette Bonne Nouvelle promise à chacun-e d'entre nous, chercher en toutes choses le sens par l'écho de la Parole en soi, être témoin de la joie du salut à l'œuvre chez ceux qui l'accueillent.
Joyeuse nouvelle année dans le Seigneur! Vivons la Paix
Equipe Evangile@Peinture - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg