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François-Dominique Roger

Liturgie du 28e dimanche du Temps Ordinaire

7 Octobre 2025 , Rédigé par Espace Liturgique

28e dimanche du Temps Ordinaire – 12 octobre 2025

Dans les lectures du jour La particularité des guérisons des lépreux que nous rapportent la première lecture et l’évangile, c’est qu’elles bénéficient à des étrangers, un Syrien et un Samaritain, en plus des neuf Juifs qui ont aussi approché Jésus. C’est donc l’universalité du salut qui est au cœur de la parole de Dieu de ce dimanche : voilà l’Évangile que prêche saint Paul (deuxième lecture). Avec le psalmiste, nous sommes invités à rendre grâce à Dieu pour « ses merveilles » et la révélation de « sa justice aux nations ». C’est ce que nous faisons à chaque eucharistie, puisque ce mot signifie « rendre grâce », « remercier ». À nous de discerner quelles sont les merveilles que le Seigneur a réalisées pour nous, autour de nous, pour notre communauté et pour le monde

Première lecture - 2 Rois 5, 14-17 
« Il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! » 

Le général syrien Naaman a d’abord douté que le Jourdain puisse purifier sa peau contaminée par la lèpre. En obéissant au prophète Élisée, il a reconnu la puissance du Dieu d’Israël. Pour continuer à rendre grâce à Dieu, il emporta un peu de la terre d’Israël comme signe de reconnaissance en celui qu’il vénère désormais…le voilà guéri et converti au Dieu unique d’Israël

Psaume - 97 
« Le Seigneur fait connaître sa victoire et révèle sa justice aux nations  » 

Dans les psaumes, le mal prend diverses figures : ennemi personnel ou ennemi du peuple, maladie, injustice, péché. Quoi qu’il en soit, le Seigneur peut montrer sa puissance de salut en apportant paix, guérison, pardon, et c’est le motif de l’action de grâce du psalmiste. Avec lui, chantons notre joie devant la victoire,« yasha’ » (sauver, salut) de Dieu. S’il est ici question des événements fondateurs d’Israël, on ne manquera toutefois pas de reconnaître la perspective universaliste de la troisième strophe : « la terre entière » est témoin du salut et elle est conviée à partager les acclamations, les chants et les musiques du psalmiste

Deuxième lecture - 2 Timothée 2, 8-13 
« Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons »

Paul est en prison au moment où il écrit cette deuxième lettre à Timothée, qui est son disciple « bien-aimé ». On voit à quel point l’apôtre sait unir les questions doctrinales et les considérations pastorales. D’entrée de jeu, il résume son évangile ainsi : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David. » La mémoire de la résurrection du Christ et la reconnaissance de sa « messianité » sont les deux piliers qui sous-tendent ses écrits et son ministère apostolique. Convaincu de la liberté souveraine et indéfectible de la parole de Dieu, il ne sous-estime en rien sa souffrance de prisonnier. En finale de cet extrait, il envisage deux scénarios positifs et deux négatifs : soit on vit et règne avec le Christ, soit on rejette le Christ et on se prive de la richesse de sa parole.

Évangile - Luc 17, 11-19 
« Relève toi et va : ta foi t’a sauvé. » 

La disproportion entre neuf lépreux juifs et un seul lépreux samaritain, tous guéris, attire notre attention sur l’attitude des uns et des autres. La bonté divine dépasse les frontières du peuple juif et les étrangers qui en bénéficient montreront d’autant plus de reconnaissance au Seigneur. Un monde nouveau se profile, celui du royaume de Dieu

Mots clés

La lèpre :

Plus qu’un problème de santé, la lèpre a aussi pour conséquence l’isolement parce qu’elle est contagieuse par le toucher. Le rejet des lépreux symbolisait aussi la distance qu’on voulait prendre avec le Mal et ses effets. 

La terre :

Naaman veuille rapporter de la terre du pays d’Israël peut nous apparaître comme un acte superstitieux. Mais la reconnaître comme le don de Dieu, c’est se reconnaître comme consacré à lui. C’est la foi du peuple hébreu que partage l’étranger Naaman.

Mon évangile 

Saint Paul confesse sa foi ; elle tient en quelques mots : il est le disciple de Jésus, le Christ, descendant de David, mort et ressuscité. Voilà la raison pour laquelle il prêche la Bonne Nouvelle, autrement dit l’Évangile. Il ne retient rien de sa propre vie pour cette mission qui lui procure la vraie liberté, au-delà de son emprisonnement.

Mettre en œuvre de la liturgie

La Visitation - Arcabas - Les Mystères du Rosaire

Points forts ◦ L’action de grâce  :

Comme l’indique l’antienne de l’évangile, nous sommes appelés aujourd'hui à rendre grâce au Seigneur parce qu’il agit en notre faveur. Dans la prière eucharistique, nous nous joignons à l’action de grâce du Christ que lui-même a exprimée par une prière de bénédiction ou « il dit la bénédiction ». Que les acclamations de cette journée nous permettent d’exprimer notre joie

 L’eau  purifiante  :  

L’eau du Jourdain mentionnée dans la première lecture préfigure l’eau du baptême qui lave et ouvre à la vie éternelle. Elle a purifié Naaman. En choisissant l’aspersion comme quatrième forme de l’acte pénitentiel, on rappellera notre baptême, avec le symbole de l’eau qui vient du côté ouvert du Christ, source de vie éternelle.

La parole de Dieu  :

Naaman obéit à la parole du prophète Élisée ; Paul évoque trois fois la parole de Dieu, dont une fois en disant « mon évangile » ; Jésus guérit les dix lépreux par sa parole, sans même les toucher. C’est dire cette force de la Parole. Mettons bien en valeur le lectionnaire la décoration de l’ambon en ce dimanche. Que nos chants soulignent aussi l’importance de la Parole pour notre foi !

 

Equipe Liturgique@Evangile - extrait de PrionsenEglise - François-Dominique Roger

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