Dans les lectures de la Liturgique de la Pentecôte C 2025

3 Juin 2025 , Rédigé par Espace Liturgique

Dans les lectures du jour - la Pentecôte - 8 juin 2025 - couleur liturgique le rouge

Récit de la Pentecôte par saint Luc : réunis dans la crainte de l’avenir, les Apôtres sont bousculés par la force de l’Esprit Saint et vont annoncer, à chacun dans sa langue, le royaume de Dieu. Saint Paul détaille la manière dont l’Esprit fait de nous des fils de Dieu et nous appelle à suivre le Christ dans sa mort et sa résurrection. Jésus appelle à la confiance : l’Esprit Saint nous est donné et nous aidera à garder en nous sa Parole et à en vivre chaque jour.

Première lecture - Actes 2, 1-11
« Chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit »

Comme évoqué plus haut dans la question concernant le fait de parler d’autres langues, on comprend ici que le même Esprit Saint va susciter des expressions différentes. Saint Paul, dans la première lettre aux Corinthiens souligne cette diversité des dons du même Esprit. La force de l’Esprit ne gomme pas la diversité des personnalités bien différentes des Apôtres, mais leur donne une force nouvelle. Il en est de même pour chacun d’entre nous ; l’accueil de l’Esprit nous permet de témoigner de l’Évangile en faisant fructifier les talents qui sont les nôtres.

Psaume - 103
« Tu renouvelles la face de la terre »

Le psaume 103 est une grande action de grâce pour l’œuvre de Dieu et la Création. Il invite l’homme à bénir le Seigneur et à reconnaître sa présence dans tous les éléments de la Création. Les versets retenus pour la liturgie de la Pentecôte appellent à rendre grâce au Seigneur pour le souffle toujours nouveau qu’il répand sur notre terre et en chacun de nos cœurs.

Deuxième lecture - Romains 8, 8-17
« Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils »

Dans cet extrait de la lettre aux Romains, saint Paul oppose les agissements de la chair, qui nous conduisent au péché, au fait de se laisser conduire par l’Esprit, qui fait de nous des fils de Dieu et nous mène à la vie. Il ne s’agit pas simplement du « péché de chair », mais du fait de rester fermé sur soi et de vivre selon nos désirs. À l’inverse, l’accueil de l’Esprit nous rapproche étroitement du Père qui fait de nous ses enfants et ses héritiers.

Évangile - Jean 14, 15-16.23b-26
« Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout »

Jésus invite ses Apôtres à « garder sa Parole », c’est-à-dire à vivre chaque jour les enseignements qu’il leur a donnés. Pour qu’ils soient capables de mettre en œuvre cet appel au milieu des multiples sollicitations du monde, il promet d’envoyer l’Esprit Saint qui leur fera souvenir de tout ce qu’il leur a dit. Aujourd’hui encore, pour chaque baptisé, l’Esprit Saint vient rendre vivants en nous les mots de Jésus et nous donne la force d’être les témoins de cette Parole vivante qu’est le Christ ressuscité.

Mots clés

Chacun les entendait dans sa langue :

Nous le savons : la diversité des langues et des cultures oblige l’humanité à une attention accrue à l’autre, contrairement au rêve impossible de la tour de Babel. En ces temps où l’annonce de l’Évangile est un défi important pour l’Église, parler la langue de l’autre ne concerne pas seulement le langage verbal. Il s’agit plutôt d’annoncer l’Évangile selon la manière de vivre de mon interlocuteur, les intérêts de sa génération, ses convictions et ses questions.

Le Défenseur

Jésus promet à ses Apôtres qu’il leur enverra « un autre Défenseur », quelquefois appelés « Paraclet », en traduction littérale du mot grec. Jusqu’à présent, et surtout pendant les quarante jours qu’il a passé avec eux après sa Résurrection, Jésus est demeuré présent auprès de ses Apôtres, leur donnant la force de résister aux agressions dont ils seraient victimes. L’Esprit Saint est la force qui vient du Père et du Fils, elle est destinée à nous permettre de vaincre le mal, de trouver une manière de ne pas être atteints par les critiques qui peuvent aller, dans certains lieux, jusqu’à la persécution.

L’Esprit Saint fait de nous des fils

Une semaine avant la fête de la Très Sainte Trinité, saint Paul nous décrit le lien étroit qui unit Jésus à son Père, qu’il appelle « Abba », c’est-à-dire plutôt « papa » que « Père ». Et l’Esprit Saint atteste à notre esprit que nous sommes fils de Dieu. La relation de Jésus avec son Père, tout intime qu’elle soit, n’est pas exclusive. Grâce à l’Esprit Saint, nous devenons fils de Dieu, c’est-à-dire ses héritiers, appelés à entrer dans la vie à la suite du Christ, mort et ressuscité.